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Les Luongo cultivent leur passion en famille
FOOTBALL [[pipe]] L’un (Giuseppe) est un président toujours d’attaque; l’autre (David) est un joueur qui va de l’avant. A l’image du Stade Nyonnais.
PATRICK TESTUZ [[pipe]] 19.11.2009 [[pipe]] 00:00
Giuseppe et David Luongo cultivent leur amour du foot en famille, mouillent le maillot «jaune et noir» chacun à sa manière. Mais sans façon. Le successeur de Daniel Perroud s’affaire pour le club «par passion, pas pour affaires. Comme tout bon Italien, je suis né avec un ballon de football dans les mains.» Chasseur de buts, David est le fils de son père mais pas un fils à papa. Nuance.
Personnage tout en rondeurs, Giuseppe (49 ans) rassemble, gagne, gentiment mais sûrement, du terrain. Sur l’adversité. En avril, un climat de défiance et de scepticisme accompagna sa prise de pouvoir, intra comme extra muros.
«Le championnat n’avait pas encore commencé qu’on nous donnait pour mort!»
Avant de tourner, à 17 ans déjà, ses regards vers la moto, ce natif de Potenza joua à Prato puis à la Fiorentina. A la tête de sa société Youthstream, il possède les droits des championnats du monde de motocross et de supermoto jusqu’en 2026.
Au début des années 90, Giuseppe œuvra au département marketing de l’AS Monaco. Le Rocher constitue précisément la pierre angulaire sur laquelle repose le Stade Nyonnais version 2009-2010.
David intégra le centre de formation monégasque à 15 ans. «Par mes propres moyens, sans rien demander à personne.» Placé sous la houlette de David Le Goff, l’actuel manager des Stadistes, il côtoya parmi les stagiaires Anthony Andreu et Constantin Djivas, avec lesquels il a forgé une solide amitié qu’il entretient désormais au quotidien à Colovray.
Le président n’est-il pas tenté de donner un coup de piston au fiston? «(Sourire) Je définis une ligne générale du Stade Nyonnais. Je n’interviens pas dans le domaine sportif. La composition de l’équipe incombe au duo Le Goff – Barriquand.» Giuseppe laisse son esprit vagabonder avant d’ajouter: «Sur le terrain, David doit toujours être au maximum. S’il se rate, il sera plus montré du doigt qu’un autre. C’est comme ça.» C’est dans la nature
humaine.
Et comment David vit-il cette situation? «Je me concentre sur le foot, sur le jeu. Uniquement.» Il se dit «obsédé par le rectangle vert» comme d’autres le sont par le rayon du même nom. «Je crois pouvoir dire que j’ai le respect de mes coéquipiers. J’apprends beaucoup au contact des plus expérimentés, à commencer par Frédéric Besseyre. Si je n’étais pas à ma place, ce ne serait bon ni pour moi, ni pour mon père, ni pour le club.»
Une rencontre ne s’achève pas au coup de sifflet final de l’arbitre. «On refait les matches. On partage les mêmes joies, les mêmes déceptions. Quand on gagne, c’est facile, on trinque. Quand on perd, c’est un peu plus compliqué…» Le ballon rond ne sert pas d’unique fil conducteur à la conversation. «En famille, on parle de politique ou, plus volontiers, d’histoire.» Avec un grand H, pas de celles qui empoisonnent l’existence.
Giuseppe et David n’évitent pourtant pas les sujets qui fâchent. Impossible de faire autrement, le père est un supporter invétéré de l’Inter et le fils un inconditionnel de la Juve.
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