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Enfin ! Après cette interminable pause à cause du report d’Oakland pour cause de cause de tempête du siècle, le cirque du SX US faisait son retour à la compétition dans la ville de Ron Burgundy ce week-end. Stay classy San Diego !
Le terrain n’était pas hyper compliqué pour les tops, avec, contrairement à Anaheim 1, une terre quasi parfaite. Il faut dire qu’elle était raide de neuve, Feld l’ayant renouvelé à l’occasion de la venue dans un stade lui aussi tout nouveau, le Snapdragon Stadium. Exit, donc, l’ancien stade Petco, ses pits en plein centre-ville et les photos avec les buildings derrière les pilotes. Pour revenir à la piste, il fallait tout de même bien se concentrer tous les tours pour faire les enchaînements « A », mais aussi des petits trucs qui faisaient gagner du temps comme les « petits » (pour eux, hein…) triples avant et après les mécanos. Les whoops étaient plus longs qu’à Anaheim 1, mais rien à voir avec l’an dernier dans cette même ville où ils n’en finissaient pas. Premier Dragon’s back de la saison, aussi, mais un gentil dragon, genre Krokmou, quoi.
Deuxième course, deuxième victoire pour Eli Tomac, qui démarre sa saison sur des bases jamais vues auparavant de la part du pilote Yamaha Star Racing, et de loin. La façon est assez convaincante, aussi. Avec de nouveau un bon départ en finale, et surtout cinq premières minutes de folie où il s’est extrait du top 5 pour aller chercher Cooper Webb en tête et le passer de façon autoritaire. Pas à dire, le champion en titre est en place. Même si ensuite, il n’a jamais réussi à décrocher cette tique de Cooper Webb, qui termine un peu trop proche de lui pour que ce soit confortable. N’empêche, deux sur deux en finale comme en heat, Eli Tomac n’a pas encore perdu une course de la saison et possède déjà treize points d’avance sur le troisième Chase Sexton. Tout va bien, pour paraphraser Orelsan. Sauf qu’on le fait poser avec des inconnus…
Attention tout de même à ne pas s’endormir, parce qu’il y en a un derrière qui a retrouvé son mojo cet hiver. Ou cet été, d’ailleurs, on ne sait pas trop. Mais autant la deuxième place de Cooper Webb à A1 l’année dernière tenait du miracle et il n’a plus rien montré de la saison, autant cette fois on pourrait bien avoir retrouvé le pit-bull affamé qui a déjà deux championnats SX sur l’étagère. Rapide, agressif, constant sur la durée de la finale, Coop’ a montré qu’en plus, il passait les whoops plutôt très correctement et ne se laisserait pas marcher dessus comme ça. Plus inquiétant encore pour ses adversaires, le garçon paraît plus sûr de lui que jamais dans chacune de ses interviews. Il transpire de confiance par tous les pores de la peau, ce qui n’était pas le cas l’an dernier où il expliquait à qui veut l’entendre que sa moto était une daube. Visiblement, ils ont trouvé des solutions, comme disait JCV à la bonne époque du SX à la télé. Avant. Bref, Coop’ est dans le game… Danger, on vous dit. Lui non plus n’a jamais été si bien si tôt dans la saison.
Ah, Justin Barcia ! Une nouvelle fois, l’homme aux pantalons moulants a animé la soirée. D’abord en se faisant couper en deux, puis insulter sur la piste et sur Twitter par un Jason Anderson levé du pied gauche. Avant de s’offrir lui-même un petit scalp en passant, celui d’un Chase Sexton qui n’avait rien demandé. Avec son bon départ, puis l’incapacité de Ken Roczen à le doubler, JB51 monte ainsi sur un nouveau podium. Un poil heureux, certes, mais mérité. Déjà à A1, il était devant avant de chuter. Solide début de saison pour le nouveau papa !
Pas évident de porter un jugement définitif si tôt dans la saison sur Ken Roczen, mais on peut quand même dire qu’il ne paraît pas aussi à l’aise sur sa Suzuki qu’il ne l’était sur la Honda. Ça paraît hésitant par endroits, pas aussi précis, moins confiant au moment d’attaquer les whoops… La peur de caler ? Une chose ne change pas, son incapacité à doubler Justin Barcia. Et même quand il y parvient, c’est pour le laisser passer deux virages plus loin. Kick start Kenny a eu vingt occasions de passer, mais n’en a saisi aucune et échoue donc au pied d’un podium qui lui était promis suite à la chute de Jason Anderson. On a l’impression qu’ils auraient pu rouler un GNCC de trois heures qu’il ne serait pas passé pour autant. À croire qu’il ne veut même pas toucher à Barcia avec un bâton, comme le premier de la classe à lunettes ne veut pas jouer avec le cancre du dernier rang… En attendant, il continue aussi d’améliorer la moto, cette fois en testant de nouvelles suspensions avec Factory Connection. À suivre…
Une soirée agitée pour Chase Sexton à San Diego, avec une chute dans les whoops dont son magnifique réservoir d’usine (qui doit coûter le prix d’une Honda d’origine complète) ne s’est pas remis. Ensuite, son départ du LCQ de l’extérieur est à montrer dans les écoles. Calme, facile, il a pris son temps pour éviter les problèmes, et a remporte ainsi son premier repêchage, lui qui n’y avait jamais goûté encore. Même en finale, quel départ de l’extérieur, une nouvelle fois ! Le pilote Honda a toutefois été un peu tendre les premiers tours, en se faisant de suite zapper par JA21, puis par Barcia qui n’a pas oublié de lui emmener la roue avant au passage, histoire de. Reparti aux alentours du top 10, sa remontée était impressionnante.. jusqu’à ce qu’il arrive sur le duo Roczen/Barcia, qu’il a ensuite suivi comme la petite caravane accrochée derrière les camions de forains. Seul pilote avec Tomac à être descendu en 49 secondes (et deux fois), Chase avait clairement la vitesse pourtant. Avec un podium et un top 5, il reste toutefois dans le coup, mais il va falloir aller gagner des finales, maintenant.
Dylan Ferrandis a très bien résumé lui-même la situation dans quelques interviews d’après-course : il n’avait tout simplement pas la vitesse à San Diego pour se battre plus devant. Ça arrive. De fait, ça donne envie de penser que cette sixième place est encourageante, et que ça n’arrivera pas à chaque course. Voici de bons points pris qui lui permettent de rester dans le top 5 du général. Pas si mal.
Décidément, Jason Anderson ne démarre pas la saison comme l’année dernière. Déjà, pourquoi traiter Justin Barcia de tous les noms quand on est soi-même l’instigateur du contact qui a laissé Justin à terre ? Pas très logique, tout ça. Et d’en remettre une couche sur les RS en traitant JB51 de « bitch » ? OK, il a des pantalons moulants, mais ça ne fait pas de lui une bitch pour autant… En tout cas pas sur ce coup-là. En finale, il était dans le coup, en position d’attente pour voir si les deux leaders allaient se couper en deux, quand il s’y est mis tout seul comme un grand. Difficile de reconnaître le serial winner de l’année dernière… Septième du général à 20 points de Tomac, lui aussi va devoir gagner très vite pour continuer d’y croire.
Adam Cianciarulo poursuit sa quête de rédemption, avec cette peu flashy mais correcte huitième place à San Diego. L’ancien Baby Jesus s’est même permis de mener quelques minutes devant son meilleur ennemi Cooper Webb, un gars à qui il a botté les fesses année après année en amateurs. Le retour de bâton doit un peu piquer aujourd’hui. Il n’empêche qu’AC9 progresse pas à pas, et reste dans son plan d’origine d’essayer de ne pas se blesser et de terminer le plus de course possible. A encourager !
Passons très vite sur le reste, qu’on n’a encore pas vu. On signale quand même le beau top 10 de Joey Savatgy, encore largement le meilleur privé. Christian Craig, lui, n’a toujours pas fait ses débuts en SX 450 apparemment. Ah, on me dit que si dans l’oreillette. Bah on ne l’a pas vu…
Dur aussi pour Colt Nichols, qui s’est fait déposer plus vite qu’un wild card local au MXGP d’Indonésie, après un nouveau bon départ. Shane McElrath peut dire merci à Cade Clason d’avoir loupé son frein pour faire sa première finale, mais c’est quand même pas brillant, tout ça. Enfin, au rayon bonne nouvelle, good job pour Freddy Noren et John Short, deux finales sur deux, et bravo à Josh Cartwright. Analyste business à plein temps toute la semaine, il est parvenu à faire sa première finale de l’année. Chapeau !
Enfin, une pensée, encore, pour Malcolm Stewart, dont la saison commence aussi mal qu’un blague de JMB (Bigard, pas Bayle). Deux backflips en deux courses, Mookie s’est pris pour un freestyler ou quoi ? Dommage, parce que sa victoire en heat était IMPRESSIONNANTE. Du haut niveau vite balayé en finale par un atterrissage sur le côté de la piste . En plus, il va finir par se faire mal, à se mettre des caramels pareils.
250 : la balade de Jett continue à San Diego
Meilleur temps chrono, holeshot et victoire en heat et en finale… Les seuls à avoir passé une aussi bonne soirée que Jett Lawrence à San Diego sont son agent et son banquier. Une nouvelle fois intouchable, la ballerine australienne qui se promenait sur le terrain comme s’il était télécommandé depuis la tribune. Le jeune à bouclettes donne en plus l’impression de pouvoir moduler sa vitesse comme on monte le son sur la télé. Les autres se rapprochent un peu ? Allez, remettons-en une louche. Ayé, ils ont lâché l’affaire ? Baissons un peu le rythme ! Bref, c’est aussi beau qu’efficace. On attend la semaine prochaine pour parler de saison parfaite ?
Pourtant, derrière, on a de l’énervé de compétition ! En plus, RJ Hampshire a enfin trouvé un remède pour rester sur ses roues. Le pilote Husqvarna n’a jamais paru autant en contrôle depuis le début de sa (déjà longue) carrière. Frustré par sa machine l’an dernier, comme Cooper Webb, il a lui aussi loué les efforts des Autrichiens pour lui fournir une machine qui lui va, et ça se sent. Le deuxième homme, pour le moment, c’est lui.
Cameron McAdoo ne ménage pourtant pas ses efforts. Sur ce coup-là, il a précisé qu’à la suite d’une grosse chaleur, il avait eu mal aux bras, comme à Anaheim 1. il devrait habitué, depuis le temps, mais bon. Voici deux courses, en tout cas, que le jeune ne tombe pas et finit sur le podium, ce qui est encourageant, selon moi. Juste rageant, selon lui.
Elle est là, la belle histoire du week-end, avec cette quatrième place d’Enzo Lopes. À sa place, derrière les trois « gros » de ce championnat. Pas mal du tout pour le Brésilien, qui devance pour le moment assez facilement les deux pilotes Star Racing et Pierce Brown. Bien en vitesse pure, avec un style sympa à regarder et peu de déchets, le cousin de Jo profite aussi des progrès réalisés sur les motos ClubMX, avec lui et son beauf Phil Nicoletti devant à chaque départ. De bon augure pour Jeremy Martin sur l’autre côte… Beau travail. Avec un peu plus d’endurance à cette vitesse maxi, Enzo peut légitimement prétendre au podium en cas de défaillance d’un des trois leaders.
Après avoir juste roulé la ligne droite de départ de sa heat à A1, Pierce Brown, même s’il n’est pas encore revenu à 100% de ses capacités, a enfin entamé sa saison avec ce top 5. Qui, sans être exceptionnel pour lui, permet de se remettre en selle. En attendant des jours meilleurs, et voir s’il a les moyens de batailler pour le podium.
Stilez Robertson, lui, doit commencer à avoir les oreilles qui sifflent. Chez Star Racing, on te fournit une moto pour gagner, pas pour faire sixième. Là, en l’occurrence, il a été aidé par son collègue Levi Kitchen pour louper son départ. Ses temps en courses n’ayant rien de terribles non plus, il va falloir faire mieux très vite. Je pense qu’il est au courant, son management a dû lui dire…
Un mot sur son collègue Levi Kitchen, qui nous a fait une quasi-Forkner. Agressif en heat pour essayer de doubler Jett Lawrence avant de se faire déboîter de fait par Pierce Brown, puis à terre dès le premier virage, Kitchen démarre encore plus mal la saison que son team mate. On en attend beaucoup plus.
Pire encore, la soirée de Maximus Vohland… Des chutes en heat, plus l’arrêt de la course à cause du drapeau rouge qui n’a pas tourné en sa faveur, puis une chute de trop en LCQ et il rejoint le Walk of shame des pilote d’usine qui ne vont pas en finale. Dur San Diego, après son top 5 d’A1.
Allez, rendez-vous semaine prochaine pour Anaheim 2, avec le retour pour la première fois d’un format Triple Crown qui pourrait bien ajouter un peu de sauce Tabasco sur ce début de championnat. Vivement samedi soir !
Par Richard Angot.
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