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Deuxième Triple Crown de la saison à Arlington, Texas, et on ne s’est pas ennuyé une minute ! Pas à dire, ce format de course a beau être un peu controversé, il produit plus de spectacle qu’un samedi soir à Vegas. Ce serait certes faire insulte aux fondements de ce sport que de n’avoir que des Triple Crowns, mais une de temps en temps comme ça, no problème, amène !
Surtout sur ce circuit, et sa terre appétissante comme une glace au caramel. Enchaînements sympas, deux séries de whoops bien dosées, ni trop dures ni trop faciles, dans une des plus belles salles du monde, cette course d’Arlington a fourni un superbe événement, avec des courses folles, en plus. Que du bon !
Eli Tomac s’impose une nouvelle fois, grâce à une régularité métronomique. 3/2/2, notre ami à la plaque rouge a une fois de plus fait le boulot en empochant les 26 points de la victoire et le chèque qui va avec. Mais se faire déboîter deux manches de suite par Jason Anderson, ça doit quand même commencer à tourner, dans sa tête… Même si dans la dernière course, Tomac a clairement refusé le combat, conscient d’avoir le général en poche et trois points de plus au provisoire. ET3 s’installe de plus en plus dans ce fauteuil de leader, mais…
Historiquement parlant, JA21 n’a toujours été pour Eli qu’un faire-valoir, ou au mieux un sparring partner, exceptée la parenthèse 2018. Et même en 2018, comme on l’a déjà dit, Jason a bâti son avance en début de saison et a géré ensuite, mais n’a jamais semblé supérieur à Eli. Là, c’est clairement le cas. Sans un amoncellement de petits détails (block-pass de JB51, bouchon de radiateur qui s’envole, accrochage avec Mookie…), Jason se serait déjà échappé dans ce championnat comme un Colombien chargé dans le Galibier. On voit pourtant du très bon Eli, qui a juste trouvé pour le moment plus rapide que lui…
Et pourtant, tout ceci n’est que sur le papier. Dans les faits, c’est bien Eli Tomac qui a la plaque rouge et a récupéré trois points en plus à Arlington encore une fois, parce que notre bon Jason n’est pas capable de faire preuve de patience… Imaginez qu’on greffe à JA21 l’intelligence de course de Cooper Webb, il serait probablement invaincu cette saison. Parce que franchement, il n’avait qu’à attendre un tout petit peu pour faire sauter le bouchon Mookie et s’offrir ainsi un triplé en Triple Crown à Arlington, exploit seulement réalisé jusqu’ici par Ken Roczen (un ancien bon pilote qui évoluait dans ce championnat, naguère). Las, certainement vexé de s’être fait tasser dès les premiers virages par Vince Friese, ce qui a profité à Mookie, Jason a vu une porte grande ouverte, quand elle ne l’était qu’à moitié. Son côté optimiste, sans doute. Rien de méchant, un simple léger incident de course, mais Malcolm a, comme à son habitude, fait son maximum pour couper au plus court du virage. Une fois le contact inévitable, il a aussi fait son maximum pour faire tomber son opposant en même temps qu’il y allait lui-même. Et il aurait même dû pénalisé, selon moi, pour l’avoir poussé en allant chercher sa moto. Bref, même s’il a perdu quelques points dans la bataille, Jason marche sur l’eau en ce moment avec sa Kawa. Il n’a jamais été aussi bon dans sa carrière, ce qui est quand même étonnant à son âge, après ce qu’il a déjà traversé. Étonnant, et inspirant pour d’autres, on l’espère. Hein, Kenny ?
Y’a rien là ? C’est une course AMA ou MMA ?
Tiens, en parlant de retour et de Kenny, qui qu’est là ? Coucou, c’est Cooper. Encore. Une semaine après sa deuxième place, Cooper Webb nous prouve une nouvelle fois à Arlington qu’il ne faut jamais l’enterrer. Le type a peut-être hors moto un physique de Chihuahua, il a en piste un cœur de lion, une détermination de grand requin blanc qui a senti du sang frais et une intelligence de course d’autiste Asperger. On sait que si on lui donne une croquette, il va vouloir le paquet, alors imaginez ce que cette victoire dans la première manche a pu avoir comme effet sur son mental. D’autant qu’il fallait aller chercher, celle-là, en passant Justin Barcia et son semi-remorque au dernier tour ! Puis cette remontée de la dernière place dans la troisième finale, de dernier à quatrième… Coop’ est cette fois bien sorti du trou où il était enterré en début de saison, et sera désormais une menace à chaque course. Fort, très fort même. Pas pour rien qu’il porte le #1 sur sa plaque, le gus. Trente points de retard seulement au classement, les deux pré-cités n’ont pas tellement le droit à l’erreur, sous peine de la voir revenir dans les rétros comme le camion de Duel. Et c’est flippant…
Joli rebond de Chase Sexton à Arlington après une course de Minneapolis qui a terminé dans les cris et la douleur. Cette fois, le jeune pilote Honda n’avait visiblement pas les armes pour gagner, mais a tout de même tenu son rang, malgré une chute causé par Mookie, qui a encore coupé un virage comme avec Anderson. Une bonne prestation pour se remettre en selle, donc, à défaut d’avoir été exceptionnel.
Malcolm Stewart a progressé depuis qu’il est à la Baker’s Factory, c’est un fait. Ça commence doucement à se voir. Mais notre gars se pense sans doute plus beau qu’il ne l’est vraiment. Et à force de « cross-jumper » à la Friese dans les enchaînements et de recouper si serré dans les virages en guise de défense, pas étonnant de se faire couper en deux… Il y a déjà eu Marvin Musquin, pourtant pas un pit bull enragé, et maintenant Jason Anderson. En plus, le gars se permet de le bousculer en se relevant, avant de faire son bully de cours de récré après. MS27 n’est certes pas un dirty rider, mais il a quand même un bel historique de jugements douteux, lui aussi. Et voilà que ça se permet de pleurnicher comme une fillette. « Ouin-ouin, il m’a fait tomber le méchant Jason !!! » Bah écarte-toi du chemin la prochaine fois, ça sera mieux pour tout le monde. Qui plus est, je réclame officiellement une sanction pour avoir poussé mon Jason. Monsieur AMA, si tu m’entends…
Du bon Justin Barcia, notamment dans la première finale, même si j’avoue avoir été surpris de le voir se faire voler la victoire au dernier tour par Coop’. Ensuite, ce sont bien les départs qui l’ont handicapé pour faire mieux. Notez qu’il s’est fait un nouvel ami, un correspondant français en bleu !
Parlons-en, du correspondant. Déjà fort en difficulté la semaine dernière, ça ne va pas fort pour Dylan Ferrandis. Départs toujours aussi médiocres, petites erreurs de timing à répétition, on a perdu le grand Ferrandis qu’on connaît parfois depuis deux courses. Le voir se faire déposer comme un vulgaire Friese après un rare départ correct dans la dernière manche, avant de se faire BamBamer, voilà qui ne lui ressemble pas. Comme sa réaction après la chute d’ailleurs. Hé Dylan, c’est Barcia, tu l’as vu arriver, faut pas être surpris de la suite… Bref, Daytona et sa piste atypique est un endroit parfait pour sortir de la routine et faire un reset !
Derrière, Justin Brayton est à place, comme Shane McElrath qui reprend petit à petit des couleurs. Vince Friese a une nouvelle fois pesé sur le résultat final…
16/9/16 pour Ken Roczen, 13e du général derrière Brandon Hartranft… Que dire… J’ai épuisé les métaphores catastrophistes, j’ai déjà utilisé le Titanic. Je commence à manquer d’idée, là. Notons juste un truc : sa trajectoire dans ce championnat plonge aussi vite que celle de son pote Coop’ remonte. Isn’t it ironic, comme disait Alanis ? Non, ce n’est pas une copine de DV. Bref, zéro explications, d’autant que Ken fait le mort avec les médias US, visiblement, et même la grève d’Instagram, lui qui y était si prolixe. Si les influenceuses dubaïotes pouvaient en faire de (moto) même…
Dure soirée également pour Marvin Musquin à Arlington. Ça avait pourtant commencé comme un rêve, avec un dépassement sur Friese pour prendre la tête et s’échapper, le temps que les autres arrivent à trouver la déviation autour de notre ami Vince. Pourtant, Musquin s’est fait zappé par tout le monde comme s’il n’était pas là, de la même manière qu’à San Diego… 11/11/22 après un crash au départ dans la dernière course, Marv’ n’a rien à sauver de cette course, une semaine après son podium. Bizarre…
Catégorie 250 à Arlington
La semaine dernière, le début de la côte est ressemblait à un thé dansant entre personnes de bonne compagnie dans un EPHAD cinq étoiles. Des politesses de partout, tout le monde content d’être là et chacun à sa place. La soirée de samedi, c’était plutôt ambiance concert de rap avec des bastons qui éclatent dans tous les sens !
Au final, c’est Cameron McAdoo qui s’impose à Arlington, à la régularité. Une déclaration aussi antinomique que de parler de la bienveillance de Vladimir Poutine ou de la classe de Cyril Hanouna (et ça marche à l’envers aussi)… Mais force est de constater que Cam a roulé avec sa tête, en éliminant 90% de ses erreurs, tout en montrant une vitesse impressionnante. Passer son coéquipier Austin Forkner à la régulière n’est pas donné au premier venu, et il l’a fait. Sans un soupçon d’impatience derrière Stylez Robertson, Big Mc pouvait même espérer en gagner deux sur trois. Chaque année, ce garçon fait des progrès. Si je doute que cette année soit la bonne pour gagner le championnat, promis à Jett, ce McAdoo fait figure de menace #1, et c’est déjà pas mal. Good job.
Pas dans le coup aux essais et à terre en première manche à cause de ces foutues jambes trop courtes, Jeremy Martin a fait ce qu’il sait faire de mieux : se battre, ne rien lâcher, pour atterrir sur ce podium. Certes aidé par l’infortune de ses adversaires, mais ce n’est pas sa faute… Au moins, J-Mart est encore là après deux courses et peut légitimement espérer, a fortiori une semaine avant Daytona. Une course qu’il a déjà terminé deuxième en 450, quand même. Le cadet des Martin fait partie de ceux qui pourraient bien rendre ce championnat intéressant jusqu’au bout, à suivre.
Ah, voici venu le moment de parler du Jett… Impeccable la semaine dernière, ça aurait très bien pu être la même ici, sans cette glissade en première manche qui a changé la donne. Au moins, ça a permis de voir ce dont il est capable, avec des remontées d’anthologie, de celles dont nous gratifiait James Stewart. Rien à dire, c’est LE boss de cette catégorie. Mais voir un pilote de sa classe, avec un style de pilotage d’une telle pureté, faire des fautes aussi énormes, c’est comme entendre un top model lâcher une grosse caisse sur le tapis rouge : incongru. Le jeune a frôlé la mort dans les whoops deux tours de suite, avant de tuer la saison d’Austin Forkner en tapant un tuff block sur le saut d’arrivée. Pourtant, il parvient à sauver le podium. Profondément marqué par son erreur, il a été s’excuser auprès d’AF et a paru touché sincèrement en conférence de presse. C’est comme ça qu’on apprend. En tout cas, merci pour le spectacle et la démonstration !
Ouch… Pauvre Austin Forkner !
Mitch Oldenburg est passé de non-qualifié la semaine passée à quatrième ici. Ce qui s’appelle remonter la pente ! Le local de l’étape était même deuxième du général un moment. Après les performances de Vince Friese sur la côte ouest, un nouveau témoignage du bon travail de Moto Concepts sur les machines.
Derrière, mention très bien pour Jordon Smith, presque pas tombé, et surtout Enzo Lopes. Le Brésilien pourrait bien devenir le meilleur pilote de SX que son pays ait connu. Belle dernière manche de Pierce Brown, aussi.
Rayon catastrophe, deux habitués… Ce pauvre Austin Forkner a dû latter un chat noir en passant sous une échelle, il n’y a pas d’autres explications. Parce que cette blessure, si elle est avérée (suspicion de fracture de la clavicule) n’est même pas de sa faute, cette fois. Encore un championnat qui s’envole, pour un pilote qui était destiné à devenir un All-star. Quand ça ne veut pas. Pour RJ Hampshire, on est plus sur de l’habituel : de l’impatience, une mauvaise décision, et on met les bras en croix en attendant l’ambulance. À nous, donc, de ne pas tirer dessus, même si ça donne envie. Enfin, on a pensé perdre Levi Kitchen pour la saison. Heureusement, ce n’est pas le cas, il sera présent dès Daytona. Ouf.
Une soirée comme les autres pour RJ Hampshire.
C’est tout pour ce week-end intense d’Arlington, RDV la semaine prochaine à Daytona pour le SX le plus atypique de la saison !
Par Richard Angot.
même si Tomac est solide et trés fort à Daytona mon favori c’est Jason ,il roule avec un tel engagement ,pour moi c’est lui qui en veux le plus.next
A propos de Mookie :
“il a aussi fait son maximum pour faire tomber son opposant en même temps qu’il y allait lui-même”
C’est peut-être un peu fort comme jugement . Une video de MXA montre bien MS en appui sur son pied , et JA qui vient lui enlever le pied et le rabattre contre sa moto . Forcément tu tombes … En tout cas moi oui .
JA a d’ailleurs reconnu qu’il arrivait trop fort .