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Cette première course sur la côte est à Minneapolis est évidemment un marqueur important, d’un championnat qui ne « commence pas avant Daytona » de toute façon, comme avait coutume de le rappeler Ricky Carmichael, qui a roulé un peu aussi dans sa jeunesse. Bref, on est passé de la chaleur californienne à un froid polaire dans le Minnesota (- 19!), et une terre plus souple que ce qu’on a vu jusqu’ici. Du coup, on a vu pas mal d’ornières se développer, sur un circuit qui n’avait déjà franchement pas l’air simple, avec des enchaînements pointus qui n’offraient que peu de droits à l’erreur (notamment le 3/3/3/2) et une série de whoops qui invitait à prendre le rail du milieu.
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Un parfait résumé de la soirée by Showpony !
Au lieu de parler du vainqueur Jason Anderson, commençons par celui qui aurait dû gagner ce Minneapolis… Chase Sexton avait tout fait dans le bon sens jusqu’ici : « inventeur » du quad au dessus du jump-on/jump-off, deuxième temps des essais (derrière Dylan!!!), vainqueur de sa heat… Le jeune pilote Honda a ensuite réussi un bon départ, avant de se débarrasser de Jason Anderson puis Cooper Webb pour s’envoler en tête. Ceci pendant qu’un de ses adversaires principaux et porteur de la rouge Eli Tomac était englué dans le pack. Bref, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, avec deux tours seulement à couvrir, quand… « Soudain, c’est le drame », à lire avec la voix de Christophe Hondelatte. Ce qui n’aurait pu être qu’une glissade de l’avant s’est transformée en énorme crash à cause de la force centrifuge, et le fait que les obstacles soient si rapprochés en SX. L’occasion de constater la dangerosité de ce sport. Un centième de seconde de déconcentration, et on vole comme un oiseau sans aile. Un comble pour un pilote Honda. Et heureusement que Jason Anderson a réussi à l’éviter, car ça aurait pu être encore pire. Chase a quelques contusions, mais rien de grave. LA bonne nouvelle. Par contre, ça commence à faire quelques fois qu’il perd l’avant. On sent une tendance, sur ce coup-là.
Heureusement que notre gars Jason n’est pas mauvais en Step Up !
Et qui est là pour capitaliser sur les erreurs des autres ? Jason Fucking Anderson ! Malgré des essais où il dit ne pas s’être senti bien, une heat moyenne, JA21 a encore sorti de sa poche un bon départ crucial. Même s’il n’a ensuite pas réussi à prendre le wagon Sexton, Jason a fait exactement ce qu’il fallait : s’accrocher à cette belle deuxième place en matière de points. Avant que Sexton ne lui offre cette victoire de Minneapolis sur un plateau, à une seule condition : réussir à lui sauter par-dessus, comme au dessus de la barre au Step-Up des X-Games. C’était juste, mais il y est parvenu. Et voici notre homme avec déjà trois victoires, et à trois points seulement de la plaque rouge. Un come-back au top digne de la remontada du Barça en 2017… Mine de rien, avec les points laissés en route en début de saison (remember?), El Hombre serait installé devant dans un fauteuil. Même comme ça, il est pour le moment aussi flamboyant dans ses bons jours que constant dans les moins favorables. Impressionnant. Tout le monde se posait légitimement la question de savoir si c’était un feu de paille, on peut maintenant affirmer que c’est un incendie façon feu de forêt en Californie. #teamfried
En parlant de come-back, Coucou, le père Webb ! Notre champion en titre avait atterri un peu par hasard sur le podium à Anaheim 1, avant de plonger dans le classement plus vite qu’un chasseur d’épaves à la recherche du Titanic. À base de « le team travaille fort, on a encore du boulot, la nouvelle moto marchera mieux à l’est », Coop’ n’a jamais lâché l’affaire ni cessé d’y croire, et cette course de Minneapolis lui donne raison. Cette fois, il a profité de ce bon départ pour rester en haut de l’affiche. Jamais loin des deux hommes de tête qui l’ont doublé en début de manche, il a clairement retrouvé des couleurs. Ceci la semaine même où l’on apprend qu’il s’est séparé de son entraîneur Michael Byrne. Comme en foot, c’est désormais la mode de virer le coach quand ça va mal dans l’équipe… Des rumeurs le renvoient chez Baker, d’autres assurent le contraire. Attendons d’y voir plus clair. Le type, même moribond pendant quelques courses, est cinquième du provisoire, à cinq points seulement du podium. Sorte de zombie !
Marvin Musquin, passé à côté du podium plusieurs fois cette saison, renoue enfin avec à Minneapolis. À l’issue d’une sacrée belle course, où on l’a cru un moment capable de doubler son coéquipier. Ce qui n’est pas arrivé une fois de plus, c’est à noter. Une bizarrerie difficile à expliquer, comme à Oakland. À chaque fois, Marv’ remonte, arrive sur Coop’, puis bute et lâche l’affaire. Dommage, il y avait ici une deuxième place à aller chercher. Malgré tout, voici une excellente prestation qui va dans la bonne direction pour notre MM25. Agressif, technique, il a paru à l’aise dans les ornières de l’est. À confirmer !
Malcolm Stewart était parti pour monter sur un nouveau podium quand il a chuté en perdant l’avant à la réception du triple. Peut-être parce qu’il était déjà assis pour préparer le virage suivant, au lieu d’assurer son freinage debout, comme on apprend dans les écoles de moto. Mais une nouvelle bonne soirée à Minneapolis pour MS27 qui devient peu à peu un cadre de ce championnat, avec même une première victoire en heat. Good job.
Encore une soirée tranquille pour Justin Barcia, avec un beau top 5 après un départ plus que moyen. On ne l’a pas beaucoup vu à l’image, ce qui est plutôt bon signe pour BamBam…
Eli Tomac, quant à lui, a connu une finale plus mouvementée. Par la faute de son propre coéquipier Dylan Ferrandis, en perdition, qui a sauvagement recoupé (sans faire exprès!) la plaque rouge après être parti en vrille dans les whoops. À partir de là, Eli Vador est passé en mode rouleau compresseur, bien conscient que chaque point va compter au niveau du championnat. Et quel retour ! De dernier ou pas loin jusqu’à la sixième place, c’est le genre de performance qui sauve une saison. Impressionnant, encore une fois.
Parti septième, arrivé septième, c’est un peu tout ce qu’on retiendra du #7 Aaron Plessinger à Minneapolis. Ne manque plus qu’un sponsoring par Seven, un coup de 7Up et on est bien.
Difficile soirée pour Ken Rozcen, une de plus. Avec encore une chute, lui qui ne tombait que très rarement jusqu’à cette saison. Il y a évidemment un truc qui cloche sans qu’on puisse vraiment savoir quoi, le clan Roczen étant plus secret qu’un agent du KGB sur les choses importantes, le superficiel étant (d’habitude) abondamment documenté sur IG. À se demander quand la situation va s’améliorer, si elle s’améliore un jour. En tout cas, malgré la victoire à Anaheim 1, c’est la pire saison de Kenny en SX. Le champion allemand n’est même plus très actif sur Instagram, preuve de la gravité de la situation. Huitième du championnat avec une une victoire plus un seul top 5, voici des statistiques plus qu’alarmantes, a fortiori quand son coéquipier est un des meilleurs du paquet. Dans le dur, comme on dit dans le cyclisme. Même si ceci n’est pas une chronique sur le cyclimse.
Dans le dur aussi, notre Frenchie Dylan Ferrandis à Minneapolis. Selon la version officielle, les chutes de ces dernières semaines ont fini par le rattraper, avec notamment un dos en vrac qui l’a pénalisé. Ce qu’on veut bien croire, car DF14 a rarement paru aussi hors du coup que ce soir depuis qu’il est arrivé aux USA. Une prestation particulièrement décevante, avec en plus des points retirés pour avoir sauté sous drapeau croix rouge. Il y aura des jours meilleurs, sans aucun doute. Courage.
Derrière, pas grand chose d’étonnant à signaler, avec un Brayton qui fait du Brayton, Wilson pareil. Si, quand même : Vince Friese qui s’offre un holeshot en heat, avant un nouveau départ très correct en finale et une belle douzième place. Il est décidément pas mauvais du tout, ce Vince, 250 ou 450.
Catégorie 250 Minneapolis
Décidément, ce Jett Lawrence n’est pas un pilote comme les autres. Champion outdoor en titre, chouchou des médias, plus gros salaire des pilotes deux et demi, il a toutes les raisons du monde de se pointer à Minneapolis avec la pression et ce qu’elle engendre. Résultat ? A 19 ans, le type roule avec l’assurance et l’intelligence d’un vétéran type Justin Brayton. Mal parti en heat, il a su prendre son temps, sans s’affoler, pour prendre une bonne seconde place. En finale, il a une nouvelle fois pris son temps pour passer propre Austin Forkner et s’installer confortablement en tête. Ensuite, régulateur de vitesse enclenché, la clim sur 25° et les pieds sur le tableau de bord jusqu’à l’arrivée. Rien à dire, le jeune a tout compris. Pour faire mieux, il aurait fallu qu’il sauve de la mort un bébé phoque qui se serait perdu dans le stade. Pilotage chirurgical et plaisant à la fois, speech sur le podium inspiré, Jett est clairement la prochaine énorme star du sport, d’autant qu’il a les résultats qui répondent aux attentes. Et ce style, pfff… Le gars arriverait à décrocher une médaille en patinage artistique. Bonne chance pour lui prendre sa plaque rouge.
Excellent début de saison d’Austin Forkner, avec une parfaite deuxième place pour se mettre en confiance. AF a pourtant eu quelques alertes, comme ce passage dans l’enchaînement en heat digne d’un type bourré qui essaye de rentrer en mob du 6Roses. Malgré tout, il sauve ce qu’il pouvait espérer de mieux. Et se place en embuscade en cas de cagade du Jett.
On peut dire la même chose en ce qui concerne Cameron McAdoo. Lui qui aspire à une année solide et sans ennuis démarre parfaitement la saison. Sans cascades, ce qui est déjà une petite victoire, et avec des bons points.
L’an dernier, Jeremy Martin n’avait pas dépassé la ligne droite de départ avant de voir sa saison s’envoler en fumée. Cette quatrième place sonne donc comme une victoire ! J-Mart n’a pas semblé super à l’aise, mais il sauve de bons points dans l’optique du championnat, comme les deux devant, et celui de derrière…
Yep, même limonade pour RJ Hampshire, qui a goûté la terre à plusieurs reprises, à la RJ, mais sans gravité. Lui aussi peut se montrer satisfait de cette ouverture, en attendant des jours meilleurs.
Les tops guns du championnat ont donc répondu présents. Derrière, on a apprécié l’agressivité et la vitesse de Pierce Brown, best of the rest. Belle prestation du Brésilien Enzo Lopes, huitième, ou encore de Kyle Peters, avant qu’il ne se fasse un peu sortir par Brown. On a moins aimé le crash de Max Vohland, qu’on espère sans gravité, la prestation moyenne de Levi Kitchen ou les cascades de Jordon Smith.
La semaine prochaine, retour de la Triple Crown à Dallas, son univers impitoyable tout ça tout ça, son stade démesuré et sa télé à 40 millions de $. True story !
Par Richard Angot.
Très bon résumé
Il est situé ou le 6roses.
MMusquin semble avoir l’interdiction de doubler son coéquipier, ça commence à se voir……..
Sexton a encore joué aux fléchettes avec son corps…
FORKNER ,MACCDO,SMITH,BROWN,Hampshire LA bande des gars qui n en veulent de la terre dans les dents