Le MXGP de France fera son retour cette année à Villars-sous-Ecot, dans le Pays de Montbéliard, je dois avouer que ça fait plaisir. Saint Jean d’Angély et Ernée sont deux incontournables, aucun doute là-dessus, mais retrouver un peu de variété dans le calendrier ne fait pas de mal. Demandez aux pilotes s’ils n’aimeraient pas aller ailleurs qu’à Loket en République Tchèque, ou qu’à Teutschenthal en Allemagne !
D’autant que Villars Sous Ecot, ce n’est pas n’importe quel circuit ni club. Créé en 1968 par un certain Jean-Pierre Mougin, appelé plus tard à de hautes fonctions, le club de Villars a une longue histoire puisqu’il a reçu son premier GP en 1982, avec l’ouverture des prestigieux GP 500, une course remportée par le regretté André Malherbe. Depuis six autres GP se sont tenus sur le terrain, mais aussi un mythique Motocross des Nations 1988, avec au départ des noms comme Jean-Michel Bayle, Jeff Ward, Ricky Johnson ou le héros de cette journée Ron Lechien, intenable avec sa Kawasaki 500 KX.
On n’oublie pas non plus deux autres courses de légende tenues sur ce tracé, les Masters de Motocross, qui réunissaient là aussi un plateau mix euro/US qui a fait rêver, avec aux commandes un certain Giuseppe Luongo… Un visionnaire !
Six ans après la dernière manche du Mondial 2017, les pilotes reviendront donc les samedi 20 et dimanche 21 mai 2023 découvrir un nouveau terrain qui a été présenté cette semaine aux médias locaux, partenaires et autorités politiques. Un tracé revu en profondeur par l’as français du Bobcat, le Mozart de la pelleteuse, le Jett Lawrence du godet : j’ai nommé Cédric Lucas. Gage de qualité !
“Merci à Infront, à la FIM et à la FFM qui ont pris en considération notre demande”, a déclaré en ouverture le président Luc Pellier, membre du club depuis de nombreuses années. « Nous avons 50 % de nouveaux membres dans le comité directeur du club, et la plupart d’entre nous souhaitaient organiser à nouveau un GP ; c’était super d’organiser le Championnat de France deux années de suite, c’était une bonne occasion pour nous de nous préparer pour ce GP« , poursuit Luc Pellier avant d’expliquer les principales nouveautés par rapport au dernier Grand Prix organisé en 2017. « Grâce au soutien du Pays de Montbéliard Agglomération, de la Région Bourgogne Franche Comté et du Département du Doubs, nous avons modifié le circuit pour offrir un tracé nouveau et moderne aux pilotes. Nous avons travaillé avec l’équipe de Jean Luc Fouchet, ramené de la terre, modifié le virage du départ et remanié 80% du tracé. Et afin de faciliter la couverture de l’événement, la fibre optique est désormais opérationnelle sur le circuit« .
Pour David Luongo, PDG d’Infront Moto Racing et fils de son père Giuseppe, revenir à Villars-sous-Ecot est une excellente nouvelle, et pas seulement parce que c’est près de la Suisse et de ses banques aux salles d’attentes molletonnées : ” La France est un pays de passionnés de motocross, et nous avons un accord avec la Fédération française pour organiser chaque année un GP sur différentes pistes. C’est un plaisir de revenir à Villars sous Ecot qui fait partie de la longue histoire du motocross français. Villars bénéficie d’un emplacement idéal à proximité de l’Allemagne, de la Suisse et de la Belgique, et nous sommes sûrs que de nombreux fans viendront de toute l’Europe pour ce GP. Bien sûr pour recevoir un GP il faut investir beaucoup d’énergie et d’argent pour accueillir dans de bonnes conditions les fans, les concurrents et les médias et je tiens à remercier les autorités politiques pour leur soutien. Nous savons tous que le Grand Prix offrira une grande couverture médiatique à la région, au département et à l’agglomération, et nous savons qu’il apportera des retombées économiques importantes” .
Septième manche du championnat, le GP réunira cinq classes avec le MXGP, le MX2, le WMX, l’EMX125 et le e-motocross junior. Les billets peuvent être achetés à l’avance sur le site du club : https://my.weezevent.com/mxgp-grand-prix-de-france-2023.
Par Rich’, avec quelques extraits du press release jamais reçu.