Salt Lake City vu du canapé : l’intégralité du Supercross américain vous est présentée sous un autre angle avec 3AS Racing spécialiste Off Road. Avec plus de 300 000 références au catalogue, 3AS a forcément la pièce qu’il vous faut.
Une petite dernière et puis s’en va ! Salt Lake City n’a certes pas accouché de la course du siècle, mais a quand même procuré quelques émotions bienvenues dans cette fin de saison terne comme un téléfilm allemand des années 80.
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Best résumé !
Jason Anderson a plus de confiance en ce moment que Jean-Pierre Fanguin et ça se voit. Meilleur temps aux qualifs, vainqueur en heat, vainqueur en finale… Et une quatrième victoire de suite, la septième de la saison. Soit autant que dans le reste de sa carrière avant cette année. Pour celle-ci, il lui a suffi d’un bon départ et de deux passages dans les whoops : un pour doubler Cooper Webb, l’autre Bogle et c’était fini. Même si Jason n’est pas titré, il est l’autre grand gagnant de cette saison avec Eli Tomac, en prouvant course après course que sa résurgence au top n’était pas un feu de paille mais une vraie tendance, qu’il compte bien continuer en outdoor, où il n’a jamais gagné une seule épreuve pour le moment. Je parie que cette statistique va changer. Deuxième du championnat, à sa place, ça fait du bien de retrouver le vrai « El Hombre ».
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Enchaînements de qualifications !
Chase Sexton a rapidement été en position pour pouvoir attaquer El Hombre, mais il lui a manqué un peu de vitesse, tout simplement. Ce qui n’est pas fréquent, il faut le reconnaître. Le pilote Honda a malgré tout livré une prestation solide pour s’offrir une belle deuxième place. Huit podiums et une victoire cette saison, mais aussi quelques crashs spectaculaires qui l’ont sorti de la chasse au top 3 final, ça continue de progresser pour celui qui représente la « nouvelle vague », cette fameuse relève de la garde qu’on nous promet depuis quelques temps. En attendant, ce sont encore les anciens qui tiennent la baraque, jusqu’à preuve du contraire…
En parlant d’ancien, on en serait presque revenu à Damon Bradshaw, sur ce coup-là, avec ce bon vieux Justin Barcia. Soyons clairs : ce n’est absolument pas la première fois (ni la dernière…) que JB51 commet un attentat motorisé, mais celui-ci est quand même de niveau Écarlate sur l’échelle Vigipirate. Sérieusement, on se demande parfois à quoi pense Justin, ou même s’il pense tout court. Genre personne n’allait voir, ou rien dire ? Sur le podium, Justin a confirmé ce dont on se doutait : il n’a simplement pas de cerveau. Et pas de cerveau, pas de migraines, c’est l’avantage… Ou, autre explication plus tirée par les cheveux, porter des pantalons aussi serrés altèrent son flux sanguin, et donc l’irrigation du cerveau. Allez savoir ! Au moins, l’AMA, cette fois, a frappé un peu, en le pénalisant de 10 000 $ et de 10 points. Et la troisième place finale lui passe sous le nez. Bien fait. On est loin des bonnes résolutions de l’année dernière, où on allait voir ce qu’on allait voir, avec un gentil Justin.
Jeunes, laissez-moi vous présenter Damon Bradshaw. Barcia, en plus rapide.
Quelle finale de Malcolm Stewart à Salt Lake City ! Lui qu’on avait trouvé en dedans depuis quelques courses a cette fois par moment tutoyé la magie du pilotage de son frère, le Grand James. Avec son quatre dans les whoops, par exemple, ou ce dépassement sur Barcia digne, justement, de ce qu’était capable son aîné. Des moments de génie couplés au talent qui permettent de faire des choses extraordinaires. Parce que ce passage supersonique dans l’ornière, d’une propreté clinique, est à faire entrer au Panthéon des dépassements de SX. Magnifique. Tout ça pour se faire couper en deux, au vrai sens du terme, deux virages plus loin par un sous-Bradshaw en moule-burne sur une machine avec un nom à la con de marque de trial espagnole. Pfff, c’est moche… La suite a été tout aussi impressionnante, avec une remontée dingue pour retourner dire à Barcia tout le bien qu’il pense de lui, comme si la GASGAS rouge était une muleta agitée devant le taureau MS27. Bref, au moins il prend cette troisième place finale qu’il mérite. Y’a une justice. En attendant, toujours pas de victoire en finale pour le cadet, mais de gros progrès en régularité. On ne peut pas tout avoir en même temps !
S’il a perdu la bataille du « groupe KTM » face à Malcolm Stewart, plus rapide que lui sur cette course sans aucun doute, Marvin Musquin termine quand même superbement une saison très moyennement engagée. Le Marv’, vainqueur ici l’an dernier, remember, reste pour une année de plus un des tous meilleurs pilotes de SX du monde. Pensez que cette année, il a gagné autant de course, une, que Ken Roczen et Chase Sexton. Et donc plus que Stewart, Barcia ou encore Cooper Webb, champion sortant ! Avec de réels progrès, malgré son âge avancé, dans les whoops. La touche DV ? Sans doute. On a d’ailleurs eu droit à un moment surréaliste en heat, avec un Marv qui dribblait à Mach2 avec Stewart qui les sautait en arrière plan. Espérons donc que KTM refasse un chèque pour retrouver Marv’ au départ l’an prochain. En attendant, bonnes vacances !
Pour Cooper Webb, le chemin de croix continue, d’autant qu’il persiste à partir devant. Du coup, ça se voit d’autant plus qu’il dégringole dans le classement plus vite qu’un tennisman français à l’ATP. Au moins, lui aussi est déjà en vacances, ça ne peut que lui faire du bien. Au passage, on l’a déjà dit mais on insiste, on est ici sur une des pires défenses de titre SX de l’histoire, avez zéro victoire, comme Anderson en 2019.
Derrière les derniers survivants d’usine, quel plaisir de retrouver pour sa dernière fois Justin Brayton. Si vous êtes habitués à cette chronique (sa mère), vous savez tout le bien que je pense de ce garçon. Style impeccable, coudes bien hauts, mots contenus, JB10 est un parfait exemple de pilote pro. Il fera un très chouette champion du monde de SX dès cet hiver !
Huitième, comme son classement au général, on retrouve Brandon Hartranft, auteur d’une saison aussi exceptionnelle que discrète, à l’image du personnage. Bah… Voilà… On a tout dit.
Neuvième place, la meilleure de sa carrière donc, pour Justin Starling à Salt Lake City, qui a lui aussi réalisé une excellente saison. 16e du général, ça commence à causer dans un championnat aussi relevé. Le Floridien a même réussi, pour une fois, à devancer Kyle Chisholm, ce qui n’est pas rien !
Top 10 pour Ryan Breece, lui aussi en progression cette année.
Lui et Kyle Chisholm étaient les invités exceptionnels du PulpMX LCQ Challenge, cette course ouverte uniquement aux privés et sous invitation disputée vendredi. Ces deux-là ayant été trop bons toute la saison pour se qualifier, ils ont bénéficié d’une invitation, justement, à condition de partir en deuxième ligne. C’est qu’il y avait beaucoup d’argent à gagner, quand même ! Et donc, même en partant de derrière, Chiz a gagné, devant Moranz et… Breece.
Catégorie 250 Salt Lake City
Cette Finale 250 en forme de Showdown est/ouest promettait beaucoup, avec un Jett Lawrence déjà titré au service de son frère Hunter on fire, face à un Craig peu saignant dernièrement. Bon, on a vite pris un coup de froid avec le caramel de Jett aux essais, sur le triple en sortie du virage Stewart.
Plusieurs fois à terre en qualifs, on le sentait nerveux, le daron de la catégorie. Il faut dire aussi que depuis le temps qu’il court après cette couronne SX, il y a de quoi. Si vous n’avez pas encore lu cet incroyable et passionnant papier numérique écrit par… moi-même pour ce site précis, bah vous devriez. Ça remet l’église au milieu du village, comme on disait en 1924. Surtout, on comprend la nervosité du gars, pourtant impeccable en heat, donc une mini-finale west. Holeshot, tous les tours en tête, victoire, on aurait dit du Anderson.
Mais alors, cette finale de Salt Lake City… Encore pire que son coéquipier Justin Cooper l’an dernier, c’est pas peu dire. CC28 a pourtant assuré l’essentiel avec un bon départ, deuxième juste derrière son adversaire du jour Hunter Lawrence. On se dit alors que « Qwichtienne » va le suivre tranquille, sans forcer. Ça a été vrai, un tour. Craig a même été obligé de sortir les aérofreins pour ne pas doubler Hunter dans les whoops. Mais ensuite, ça s’est franchement déréglé. À tel point que son coéquipier Thrasher a été contraint de le laisser repasser plusieurs fois, avant d’en avoir marre d’être obligé de se traîner autant. Il a pourtant essayé, le jeune. Du coup, il a déboîté Craig comme un liguard B, avant d’aller chercher Hunter Lawrence et de le passer là aussi très rapidement. Impressionnant. Alors, OK, il a baissé de rythme à la fin et a bien failli se faire repasser par Hunter, mais quelle finale ! Et hop, juste comme ça, il sauve une saison moyenne avec une victoire de prestige.
Devant un excellent Hunter Lawrence, donc, qui n’a rien à se reprocher sur ce championnat, si ce n’est d’avoir essayé de tenir tête à Craig dans les whoops d’Anaheim 3. Pas de quoi crier à l’infamie, d’autant qu’avec quatre victoires cette saison, il a gagné autant que Craig et que Jett. Les Lawrence ont donc accumulé cette année de quoi reprendre la dette française, à peu de choses près. Bien vu.
La dernière marche de ce podium est pour Pierce Brown, qui commence lui aussi à bien enchaîner les performances, et évite mieux le contact avec le sol que son coéquipier Michael Mosiman. Troisième de son championnat est, il est sur la bonne pente après quelques années délicates depuis son passage pro.
Pas grand chose à dire derrière, si ce n’est cette parodie de finale par Craig. Bien sûr, on peut comprendre la pression et tout ce qui va avec, mais le voir évoluer de façon aussi pathétique autour du terrain était quand même un poil too much. À deux doigts de descendre de la moto pour le dernier tour, le gars, comme en enduro extrême… Bref, au moins, ça y est, il prend enfin ce titre mérité, avant de passer à autre chose en 450 avec Husqvarna. Bravo.
En parlant transferts, ça y est, c’est officiel, Eli Tomac et Dylan Ferrandis ont tous les deux paraphé un nouveau contrat avec Yamaha Star Racing à Salt Lake City. L’annonce a été faite à Salt Lake City. Les deux coéquipiers pourraient bien nous offrir quelques moments de magie cet été… En attendant, il va falloir faire le deuil de ce championnat SX US 2022. Si vous avez aimé, ou du moins apprécié ces petites pastilles de canapé humoristiques autant qu’informatrices, n’hésitez pas à nous en faire part : réseaux sociaux, commentaires (en dessous, tu peux laisser des com’s, comme au temps des Skyblog), pigeons voyageurs, signaux de fumée pour les plus old-schools. Peut-être ça aidera à les faire revenir pour l’outdoor ;-)))
@ +
Par Richard Angot.
Merci pour ces articles et cette justesse humoristique!
Toujours un super moment de lecture pour le passionné que je suis.
Ne changez rien !
Merci encore
Merci !
Merci Richard, un peu de “poésie” doublée d’un humour parfois approximatif (sic) qui ne fait que renforcer la justesse de l’analyse…. un régal attendu tous les lundi. Hummm, hâte de lire le “canap” de l’outdoor pour nous réveiller après cette fin de saison un peu laborieuse !
Merci !
Tomac et Ferrandis ont signé un contrat mais ça manque de détails…
Certes. J’attends le fax, mais toujours rien !
pitain, ça va manquer ce “vu du canapé”….
Merci !! J’adore cette rubrique vue du canapé et l’humour qui va avec!!
Merci !
Merci à toi !
Wonderfull. Surtout ne change pas de canapé, de marque de bière… Et à bientôt!
Merci !!!
bah , voila , c est la fin du sx us et de ta fameuse rubrique richard !!!
merci pour tous ces coms et ces infos croustillantes que tu nous donnent quelquefois !!!
il y aura t il une suite pour l outdoor ???
Espérons-le ! Merci de ta fidélité à la rubrique en tout cas.
Allez Richard, encore un effort ! Je me régale de ta rubrique qui permet au néophyte que je suis devenu de se sentir à l’aise dans un univers qu’il connait mal (j’étais à bloc à l’époque JMB/Bradshaw justement, ce qui ne nous rajeuni pas !). Tu es mon Drive to Survive de l’off-road 😉 !
Et puis quand je lis ta prose, je relativise les remarques de ma femme sur la mienne (de prose), quand elle dit que je fais trop de métaphores !
Amicalement
Alors ça c’est très gentil ! Merci !
Pour moi le top des rubriques MX SX toutes confondues avec une culture et des références inégalées même par David Vuillemin qui ma pourtant fait découvrir ta rubrique en citant sa qualité dans un commentaire sur un site concurent… encore merci pour ton travail et vivement les prochaines…
Lache pas l’affaire Richard, sort le canapé pour l’outdoor!!
Merci beaucoup pour tout ton temps car c’est un vrai plaisir de te lire à chaque fois. Chapeau bas pour le savant mélange d’humour, d’info, de technique et de style. Et personnellement j’adore les pointes de subjectivité assumées.
Je reconnais que si y en re-a pour l’outdoor alors j’en re-veut bien !
Et dans tous les cas merci pour ces 5 derniers mois. Et ceux d’avant.
Après les courses SX “chaque” WE, lire tes articles les épluchants sont la prolongation du plaisir de ce sport. Un humour comme je l’aime à parfois chercher les références, avec les analyses d’une personne qui connait bien cette discipline. On ne fait pas que lire le résumé des courses avec un brin d’humour, on en apprend aussi.
Merci pour tes rubriques, qu’elles continuent et soient plus reconnues.
Surtout, ne changez rien! Ce sont des synthèses à la fois agréables à lire, amusantes, même quand c’est lourdingue car on sait que c’est fait exprès pour ponctuer le texte.,,, pour le reste, vous n’avez pas d’équivalent, les autres font ce que je fais le dimanche soir après avoir regardé auto moto la chaîne…..
Complètement d’accord avec ce qui a été dit. Ce sont des articles que je vais voir absolument lors des rares et courts moments que je passe sur internet. Merci pour le temps passé et les rigolades.