David Luongo, CEO d’InFront et donc globalement le “patron” du MXGP en tant que promoteur, tient visiblement à jouer l’apaisement plutôt que le bras de fer avec les pilotes et l’industrie, après le fiasco de la course de qualification du MXGP de France où un certain nombre de pilotes d’usine ont refusé de partir. Avec notamment l’arrivée d’une idée simple mais efficace, un représentant de pilote par catégorie et par GP. Un système tournant, donc, avec de nouveaux pilotes à chaque fois. Un minimum, certes, mais qui pourrait permettre de ré-instaurer un dialogue là où il était rompu, ce qui est déjà un premier pas. Reste à voir si ce n’est qu’un effet d’annonce ou si les réprésentants pourront vraiment peser sur des décisions, sur le sécurité par exemple.
Ceci dit, comme le dit David Luongo lui-même dans le communiqué à lire en dessous, InFront a effectivement dû faire d’énormes efforts financiers ces derniers temps, ça parait évident. OK, on ne va pas aller créer une cagnotte Leetchi pour eux non plus, mais reconnaissons qu’ils mettent sur pied un championnat qui a de l’allure, même s’il reste l’épineux problème du nombre de pilotes sur la grille à régler. En tout cas, cette décision de vouloir plus de concertation nous parait aller dans le bon sens, on se devait donc d’en faire écho. En précisant qu’on va suivre le dossier, pour voir concrètement dans l’avenir si ce n’était qu’une fine manoeuvre politicienne ou une réelle avancée…
Le communiqué de David Luongo :
“Beaucoup de choses ont été dites ces deux dernières semaines après ce qui s’est passé lors du Grand Prix de France. La communication est toujours très importante, donc les jours suivants en Allemagne, nous avons rencontré les constructeurs, les équipes et les pilotes, et nous avons pu aborder de nombreux sujets et nous avons eu l’opportunité de parler avec un esprit ouvert du MXGP. Nous avons convenu qu’à chaque Grand Prix, à partir de l’Allemagne, il y aurait un pilote de chaque classe agissant en tant que représentant du MXGP et du MX2 afin d’échanger leurs commentaires avec les officiels de l’IMR et de la FIM pendant le week-end du Grand Prix.
Il est important de mentionner à nouveau qu’Infront Moto Racing est le promoteur du Championnat du Monde MXGP et que durant les 2 dernières années de pandémie, notre seul effort, malgré le fait d’être dans une situation financière très difficile, a été d’organiser un championnat décent et complet. Nous avons réussi à offrir 18 courses en 2020 et 19 en 2021 pour permettre aux pilotes d’abord, mais aussi aux mécaniciens, aux médias et aux partenaires de pouvoir maintenir leur travail et de continuer à suivre ce sport. Les deux dernières années ont été terribles, mais le sport a continué à avancer et en 2021, nous avons assisté à l’une des saisons les plus excitantes de tous les temps.
Maintenant que le monde s’ouvre à nouveau et que nous sommes en mesure d’accueillir à nouveau du public, nous devons également penser aux organisateurs. Sans eux, il n’y aurait pas de championnat, sans les fans qui viennent aux événements, le motocross serait toujours un sport amateur, et sans le Grand Prix d’Outre-mer, ce serait un championnat européen. Il est vrai que nous vivons un moment très difficile. Les coûts des transports, des vols et du carburant atteignent des sommets, mais nous devons trouver des solutions pour continuer à avancer et à nous améliorer, comme nous l’avons fait dans le passé pendant le Covid-19, une des pires périodes pour notre sport.”