James Stewart est de retour, au moins sur la scène médiatique. Et c’est déjà pas mal, compte-tenu de l’aura et du pouvoir d’attraction de celui qui a longtemps été et restera dans le coeur des fans le FMOTP, fastest man on the planet. Si vous suivez régulièrement ce site internet ici, vous n’avez pas pu passer à côté du fait que je suis absolument fan du garçon. Du pilote, d’abord. Petite anecdote vite fait : je travaillais il y a quelques siècles pour le magazine Moto Crampons (un temps que les moins de 20 ans blabla…), et le rédac-chef adjoint de l’époque, Carlo Bagalini, revient des Etats-Unis avec un tas de photos et de sujets différents, mais il est surtout dithyrambique sur un pilote : James Stewart. “Y’a un petit jeune black qui gagne absolument tout là-bas, le gars est à bloc tout le temps avec son 80. Je suis sûr qu’il pourrait rouler en Elite ici avec ! Bubba, ils l’appellent. Il passe en 125 là, il parait qu’il va tout casser. ” C’est la première fois que j’ai entendu parler de James.
Il ne faudra pas longtemps pour que la prophétie du Carlo ne se réalise. Ceux qui ont eu la chance de suivre sa première année en tant que rookie en 2002 s’en souviennent. La vitesse, l’engagement, le style, et globalement le charisme dispensé par Bubba est sans pareil. A tel point que même les cadors du SX 250 se mettent à aller voir les essais 125, true story. On sent qu’effectivement, a star is born, comme ils disent les cainris. Fringues Fox roses, pilotage flamboyant, JS259 est régulièrement deux secondes plus rapide que tous ses pairs. Il perdra tout de même le championnat SX de sept points face à Travis Preston, beaucoup plus régulier, avant d’atomiser littéralement la concurrence en outdoor. Et, pourquoi pas, de s’offrir une petite danse à l’arrivée !
On n’est jamais très habile quand c’est la première fois…
La suite, on la connait. Chaque fois que James est derrière une grille, il y a de l’électricité dans l’air parce qu’une seule solution est envisageable pour lui et son clan : la victoire. “Second place is the first loser“, l’expression qu’on retrouvait sur les t-shirts No Fear, n’a jamais aussi bien collé. Du coup, il y a quelques fois où ça n’a pas payé, mais ce n’est jamais faute d’avoir essayé. Sa carrière n’est qu’une suite de très hauts et de très bas, d’enchainements impossibles et de crashs improbables plus spectaculaires les uns que les autres. La demi-mesure, c’est pas dans l’ADN de Bubba.
Après son passage catastrophique sur la Yamaha JGR puis la période Suzuki, la nouvelle tombe fin 2014 : James Stewart est suspendu pour ne pas avoir présenté un certificat médical prouvant qu’il avait le droit de prendre de l’Adderall, substance retrouvée dans ses urines après un contrôle anti-dopage. La sanction est lourde, la saison 2015 se fera à la maison. En 2016, il est enfin de retour à Anaheim 1, mais se fait couper en deux accidentellement par Ryan Dungey.
Toujours se méfier du gendre idéal. #dirtydungey
La chute de trop, et on ne verra plus jamais James Stewart en course. Il faudra pourtant attendre 2019 pour avoir une confirmation officielle de sa retraite sportive. C’est ça, trois ans après. Totalement invisible sur les réseaux sociaux comme en real life, JS7 est pourtant plus recherché que le yéti. Mais sans résultats, lui qui est pourtant le boss d’une marque de fringues de moto, avec un frère présent sur les courses aussi. Le garçon, désormais père de famille, avait visiblement des choses à régler dans sa tête avant de ressortir de son hibernation telle la marmotte au printemps.
Cette Masterclass…
Et justement, c’est ce qu’il vient de faire ! Yaaaahooooo ! Il y avait bien eu quelques timides sorties l’an dernier, quelques vidéos pour Feld, quelques apparitions terrain avec son poulain de l’époque Chase Sexton, mais James demeurait quasi mutique. Cette fois, c’est officiel, il est de retour ! Tout du moins derrière un micro. D’abord avec son propre podcast Bubba’s world, puis sur PulpMX pour en faire la promo, et donner à cette occasion une interview absolument bubbalicious (juste en dessous). Même si la perspective de le revoir sur une machine est mince comme une Yeuf, juste l’entendre parler d’un sport qu’il a totalement révolutionné suffit à mon bonheur de fan #1. James Stewart est et restera le plus grand, même s’il n’a pas les titres de RC, d’Everts ou de Villopoto, ni même le charisme de Marnicq Bervoets (#justkidding). Saluons comme il se doit le retour de l’enfant prodige ! Welcome back, James, ce sport t’appartient. Et merci encore.
Bubbalicious !
Par Richard Angot.
Jetais tellement amoureux de ce pilote , je le suis encore d’ailleurs … ce pilote qui nous a fait vibrer à chaque fois qu’il prenait un départ ! Quelle vitesse, quelle technique, quel pilote … tellement nostalgique de cette période James Stewart ????
Magnifique, merci pour ton texte et la redécouverte de ce très grand Monsieur, quel style, SX Dancer !
The greay, great pilote for ever : JS