Blessé samedi à Villars-sous-Ecot, Jago Geerts est-il hors jeu pour le titre MX2 qui semblait lui tendre les bras ? Honnêtement, le Belge était sans contestation possible le favori au titre avant le début de la saison, et il y avait de bonnes raisons pour ça. Car s’il s’est fait battre trois fois de suite pour ce fameux titre MX2 qui ne cesse de se dérober à lui, il était à chaque fois à la lutte.
Et cette saison, Jago est clairement le plus expérimenté de tous les pilotes. Avec 19 victoires en MX2, il plane largement au-dessus du plateau en matière de statistiques, en comparaison des trois de Thibault Bénistant, des deux de Simon Laengenfelder ou encore de l’unique d’Andrea Adamo. En gros, Jago fait figure de dernier dinosaure dans une catégorie qui a pris un coup de jeune cette année et était supposée être plus ouverte que jamais. Pour la deuxième place ! Certes, Thibault Bénistant, qui a déja gagné l’année dernière, était celui qui devait sonner la charge, mais force est de constater que ce n’était complètement le cas après un gros passage à vide…
Jago Geerts peut-il donc encore gagner ce titre ? La réponse est oui, clairement. Pensez au simple fait qu’il n’a même pas encore perdu la plaque rouge, même si ce n’est que d’un point. S’il doit faire d’office une croix sur le prochain GP à Kegums, dans le sable letton, on ne serait pas étonné du tout de le voir revenir dès le prochain GP en Allemagne, à Teutschenthal. Ensuite, les pilotes ne reprennent pas avant le 25 juin par la tournée en Indonésie. Autant dire que d’ici-là, ça ira beaucoup mieux, et qu’en plus il n’y aura pas beaucoup d’opposition pour l’empêcher de marquer gros. Qui plus est, avec la règle des 10 points donnés au meilleur pilote de la course de qualification, il y maintenant 60 points à distribuer par GP. Et il reste 12 GP…
Ce poignet cassé de Villars-sous-Ecot ne pourrait donc bien être qu’une péripétie sur la route du premier titre mondial du souriant flamand. En tout cas, aussi malheureux que ce soit pour lui, elle relance un championnat que Jago avait déjà réussi à bien plier, en étant assez nettement le meilleur depuis le début de saison. A lui de mettre fin à la malédiction et de venger son père, ancien mécanicien de Marnicq Bervoets et ses quatre titres de vice-champion du monde. Jago en est à trois, on le rappelle !
Par Rich’