Deux suspects étaient en garde à vue mercredi après-midi après l’agression samedi soir dans la banlieue lyonnaise de trois jeunes juifs portant la kippa, alors que "l’auteur principal" présumé est toujours en fuite, ont indiqué le parquet et la police.
"Deux des trois mis en cause", recherchés à leurs domiciles de Villeurbanne en début de matinée par les enquêteurs qui ne les y ont pas trouvés, "se sont présentés" d’eux mêmes et ont été placés en garde à vue peu après 14H00, a annoncé à la presse le procureur de la République de Lyon, Marc Cimamonti.
"L’auteur principal" présumé "demeure en fuite", a complété le directeur départemental de la sécurité publique, Albert Doutre.
Samedi vers 18H30, trois jeunes âgés de 18, 23 et 24 ans, coiffés d’une kippa, se rendaient à un office religieux à l’école juive Beth Menahem, à Villeurbanne, lorsqu’ils ont été "insultés et bousculés par trois individus", selon une source judiciaire.
Décrits comme "d’origine maghrébine", les agresseurs, rejoints par une dizaine de personnes, étaient revenus à la charge. S’en était suivi un "échange de coups" durant lequel "deux des trois jeunes" juifs avaient reçu "un coup de marteau et un coup de barre de fer au niveau de la tête", selon la police. Le troisième jeune juif avait été frappé au bras.
A leur sortie de l’hôpital samedi soir, les trois victimes ont déposé plainte et la police a ouvert une enquête.
Révélant dimanche ces faits, le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a dénoncé une agression "d’une extrême gravité". Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a condamné lundi un acte d’une "violence insupportable" et appelé à combattre "toutes les formes d’antisémitisme, de racisme".