…suite et fin.
COUPE DE L’AVENIR: UN PRESTIGE INTACT ELLE FUT CREEE EN 1967 POUR PERMETTRE AUX JEUNES CROSSMEN DE PARFAIRE LEUR EMANCIPATION…
Jeudi 30 septembre 1993
Elle fut créée en 1967 pour permettre aux jeunes crossmen de parfaire leur émancipation internationale
Coupe de l’Avenir: un prestige intact
En motocross, la Belgique possède beaucoup de champions. Mais elle a aussi des initiatives. Voici plus d’un quart de sièle naquit la Coupe…
Nous voulons permettre aux jeunes talents du motocross de goûter au fruit international dans la mesure de leurs moyens, sans gros investissement, tout en sautant la barrière de l’accès aux Grands Prix que l’inexpérience ou les moyens financiers leur ferme au nez…
Tels furent les propos tenus voici 26 ans par feu Walter Schwilden lorsque, avec ses amis organisateurs du club des Ardennes Brabançonnes de Rixensart et le concours de notre journal, il présentait la première édition de la Coupe de l’Avenir. L’entreprise était porteuse d’émulation.
La manifestation originale et d’envergure. Audacieuse aussi.
Depuis, elle continue à faire son chemin, sans faiblir. Non plus à Rixensart, mais bien à Jamioulx où elle se déplaça, en 1976, dans le cadre de l’organisation mise sur pied par Joël Robert et le baron Robert Bracq pour le compte du Service Arc-en-Ciel créé en faveur de l’Enfance abandonnée et handicapée de la région de Charleroi.
Souvent copiée à l’étranger, jamais égalée, la Coupe de l’Avenir avait acquis la réputation de couronner le meilleur pilote européen de moins de 21 ans. Récemment, la FIM (Fédération internationale motocycliste) a lancé «ses» championnats d’Europe. En 125 cc d’abord, en 250 cc ensuite, cette dernière catégorie prenant son envol cette année-même. Mais ces initiatives n’ont pas altéré l’aura de notre organisation qui suscite toujours un intérêt très vif auprès des nations européennes.
Le fait aussi que les Américains soient venus garnir le panier des jeunes ambitieux a permis aux organisateurs belges de se démarquer davantage des organisations qui se sont jetées dans leur sillage. C’est ainsi qu’avec le concours du «Soir», trois Américains de 16 ans, considérés comme les meilleurs espoirs US du moment, ont franchi l’Atlantique pour affronter, dimanche, l’élite européenne des moins de…19 ans.
Car, précocité oblige, l’âge limite a été ramené à 19 ans en 1989. Une mesure nécessaire guidée par la raison de l’épreuve qui s’efforce surtout de faire découvrir de jeunes talents et non de confirmer des pilotes engagés dans le processus du vedettariat.
A ce jour, la Coupe de l’Avenir a consacré 10 jeunes gens qui allaient devenir champions du monde. Le premier vainqueur? Gaston Rahier. En 1967. Huit ans plus tard, le petit Verviétois faisait la loi en 125 cc où il décrochait 3 titres mondiaux.
Le dernier vainqueur belge? Stefan Everts. En 1990. L’année suivante, le fils d’Harry, suivant en cela les traces de son père, devenait champion du monde 125 cc. Le plus titré des dix? Eric Geboers. L’Anversois récolta 5 couronnes mondiales au cours de sa carrière. Le plus patient? Jacky Martens. Vainqueur de la Coupe en 1983, le récent champion des 500 cc aura dû attendre 10 ans avant d’atteindre le sommet.
Au total, ces 10 champions du monde récoltèrent 23 titres. Autant de références pour une épreuve digne de l’attrait qu’elle suscite désormais au delà des frontières européennes.
La 27e édition de la Coupe de l’Avenir sera conforme à ses ambitions. La présence américaine n’est-elle pas déjà, à elle seule, un gage d’authenticité?
GUY BOONEN
7.9 € TTC
