Le GP de République Tchèque a été marqué par le retour de Clément Desalle en course ainsi que sur le podium. Une rentrée très positive donc, pour un pilote qui avait dû louper pas moins de quatre épreuves, cinq si l’on compte le GP de France où il s’était fait mal.
Classé troisième dans les deux manches à Loket, il est donc monté sur la boîte, pour la septième fois de la saison, une performance qui le place en seconde position derrière l’actuel leader au championnat au nombre de trophées conquis dans la catégorie reine en 2015. Mais au lieu de se satisfaire de cette perf’, le Wallon ne pouvait s’empêcher de se poser des questions, de se répéter que sans cette satanée blessure…
« Je suis content d’être de retour sur le podium, bien sûr, mais d’un autre côté je suis vraiment triste car cette saison était tellement bien partie… J’avais débuté l’année exactement comme il fallait, tout semblait sous contrôle et en France, en une seconde, tout s’est écroulé », expliquait celui qui est l’un des trois pilotes MXGP à avoir porté la plaque rouge cette année. « J’ai encore beaucoup de mal à accepter cet état de fait, voyez-vous… Mais c’est ainsi, je dois absolument essayer de retrouver une certaine joie de vivre et bien travailler pour préparer la suite ».
Desalle faisait clairement le masque samedi en retrouvant ce circuit où il a pourtant écrit tant de belles pages de son livre de souvenirs, avec notamment trois victoires dont son tout premier succès en Grand Prix MX1 en 2009. Le Belge se disait fort mécontent de cette piste, trop poussiéreuse à son goût, entre autres griefs. Ce terrain béton s’avérait encore plus délicat le lendemain, extrêmement piégeux, et lors de la conférence de presse d’après-course l’officiel Suzuki-Rockstar a tenu à placer quelques remarques assez acerbes à propos du site et du championnat en général.
“S’il vous plaît, travaillons tous ensemble à la sécurité et le spectacle y gagnera !”
« J’ai l’impression que cette année, et ce n’est pas une critique, il se produit de très nombreuses chutes. Le niveau de pilotage a encore grimpé d’un cran et c’est bien sûr aux pilotes de s’adapter aux terrains, dans la mesure où la moindre petite erreur de leur part peut occasionner un gros crash et de sérieux soucis au plan physique. J’ai entendu dire que certains clubs n’acceptaient pas que des personnels étrangers à leurs équipes viennent travailler à leurs côtés sur leurs pistes, mais je crois que tout le monde devrait vraiment faire tout son possible pour améliorer les circuits, encore et toujours, de sorte qu’ils conviennent mieux aux pilotes ».
« Hier, je me disais dans mon casque qu’il y a une bosse au décollage du plateau situé tout en bas du circuit et que cela fait trois ou quatre ans qu’elle est là ! Un vrai piège ! Ce serait quand même pas mal d’y remédier, pour la sécurité de tous. Je sais bien que les organisateurs font preuve d’une certaine dose de bonne volonté mais, s’il vous plaît, travaillons tous ensemble à la sécurité et le spectacle y gagnera ! ».