Le PW 50 de chez Yamaha a vu le jour en 1980, ce qui signifie qu’il fête cette année ses 40 ans. 40 ans ! Presque autant que celui qui écrit ces lignes…
Les premiers croquis de travail, avec déjà cet aspect “jouet”.
En jaune, version US. Jeans, chaussures montantes et sans gants pour une pub, vive les années 80 ! Imaginez le procès aujourd’hui…
Quelle moto tout-terrain autre que le PW peut se targuer d’avoir eu un tel impact sur le sport ? Il se peut qu’il y en ait, mais aussi iconique que le PW, faudra repasser… Gueule de canard, plaque à numéros « racing », un feulement reconnaissable entre mille, le PIWI, comme ça se prononce, initie donc depuis 40 ans les enfants, dès 4 ans, à la pratique de la moto grâce à sa puissance facilement modulable à la poignée de gaz, une transmission par cardan qui évite le danger de la chaîne et une facilité d’utilisation qui n’effraie pas les parents les plus néophytes. De Marc Marquez à Pierre-Alexandre Renet, de Chad Reed à Mickael Pichon, (à Zach Pichon, à Lily-Rose Pichon, à Lenny Pichon…), de James Stewart à Nicky Hayden, de Fabio Quartararo à Richard Angot (c’est moi!), le PW a fait débuter des passions qui, pour beaucoup, durent une vie entière…
C’est exactement ce modèle qui a fait son apparition sous mon sapin de Noël en 1982… De toute beauté !
Pour moi, tout a débuté fin 1982, à même pas six ans, quelque part dans l’Eure, quand le bouclard du célèbre Bernard Coquard (le père de Yannick, boss d’YCF) était encore basé à Amfreville sur Iton. Mon père, enduriste très amateur, m’avait traîné plus ou moins de force là-bas faute de quelqu’un pour me garder à la maison, afin de s’acheter des pièces pour sa HVA 250 WR. Une brêle plus souvent en panne que roulante. Sa passion pour l’enduro étant très récente, il n’y connaissait pas grand chose et ne s’intéressait pas spécialement à tout l’univers qui tourne autour de la moto tout-terrain. Aussi a-t-il été autant surpris que moi de voir qu’il existait des motos à ma taille dans le magasin ! Pour moi qui effectuait déjà régulièrement des tours du jardin assis sur le réservoir en ferraille de l’Husky, la prochain cadeau de Noël était tout trouvé : il me fallait cette moto, qui selon Bernard s’appelait un PIWI 50. Trouver la machine, blanche à selle noire, sous le sapin le 25 au matin a sans doute été le Noël le plus heureux de ma vie.
De gauche à droite : Richard Angot (moi !), Mickael Pichon et Cédric Loue, au Minivert de Mazan en 1983. Visez le débattement de la moto de Rocket !
A l’époque, mieux valait rouler Yam pour être devant…
Et voilà comment on se fait haïr de ses voisins avant même d’avoir six ans : en ayant une moto et un grand jardin ! Les 3500 m2 familiales se sont en effet très vite transformés en circuit. Puis il y a eu la première course, et la découverte que je n’étais pas seul : beaucoup d’autres enfants roulaient aussi en PW. C’est à ce moment que les parents ont entendu parler du Minivert. C’était ma seconde course, et j’ai terminé second, derrière Mickael Pichon, lui aussi équipé d’un PW, mais bien plus affûté que le mien. Ma déception s’est atténuée plus tard, quand le pilote en question est devenu double champion des USA côte est, puis double champion du monde. Le PW de Micka était « préparé », avec notamment des suspensions de mobs plus efficaces que l’origine. Le mien a aussi fini par être customisé, le cadre fendu sous la colonne de direction ayant permis de gagner (sans s’en apercevoir!) en stabilité. Par contre, bizarrement, ça virait moins bien…
Même en Australie, on débutait en PW… Avec des fringues Go The Rat ! Ici, Chad Reed.
Ce cadeau de Noël 1982, fruit du hasard, a donc bouleversé ma vie, puisque 38 ans après, j’en suis toujours là, à écrire sur le motocross et a posé mes fesses sur des machines quand il n’y a pas de virus dans l’air. J’ai même la chance d’encore parler avec des potes de l’époque Minivert de Monsieur Daniel Papon, lui aussi décisif dans l’histoire du sport en France, mais c’est un sujet différent.
Marc Marquez, qui parait-il fait de la moto de route et est très connu…
Cette histoire-là n’est pas unique, des milliers de gamins l’ont vécu, tout autour du monde. Yamaha n’a pas été le premier ni le dernier constructeur à fabriquer des machines pour les mômes, mais ce sont bien eux en tout cas qui ont frappé le plus juste avec cette machine, conçu pour être un cadeau de Noël, à la base… Et devenu symbole absolu d’une catégorie, à tel point qu’on dit « en PIWI » pour parler des 50 cm3 centrifuge. Fiable, simple, beau, le PW s’est écoulé à plus de 380000 unités dans 150 pays depuis son apparition, et coûte aujourd’hui (1999 €) quatre fois le prix qu’il coûtait en 1980. Vous en voulez un d’occasion ? Bonne chance, parce qu’il ne se brade pas non plus sur leboncoin… C’est le jeu, quand on est à la fois symbole de nostalgie tout en restant à la page d’aujourd’hui. Un young timer contemporain qui n’a pas pris une ride, mais à favoriser tant de rides…
Version 2021, pas un pet de jeu… 1999 €.
Par Richard Angot, PW lover for ever.
Une petite vidéo d’essai, juste pour le bruit…
Le PW 50 de chez Yamaha a vu le jour en 1980, ce qui signifie qu’il fête cette année ses 40 ans. 40 ans ! Presque autant que celui qui écrit ces lignes…
Les premiers croquis de travail, avec déjà cet aspect “jouet”.
En jaune, version US. Jeans, chaussures montantes et sans gants pour une pub, vive les années 80 ! Imaginez le procès aujourd’hui…
Quelle moto tout-terrain autre que le PW peut se targuer d’avoir eu un tel impact sur le sport ? Il se peut qu’il y en ait, mais aussi iconique que le PW, faudra repasser… Gueule de canard, plaque à numéros « racing », un feulement reconnaissable entre mille, le PIWI, comme ça se prononce, initie donc depuis 40 ans les enfants, dès 4 ans, à la pratique de la moto grâce à sa puissance facilement modulable à la poignée de gaz, une transmission par cardan qui évite le danger de la chaîne et une facilité d’utilisation qui n’effraie pas les parents les plus néophytes. De Marc Marquez à Pierre-Alexandre Renet, de Chad Reed à Mickael Pichon, (à Zach Pichon, à Lily-Rose Pichon, à Lenny Pichon…), de James Stewart à Nicky Hayden, de Fabio Quartararo à Richard Angot (c’est moi!), le PW a fait débuter des passions qui, pour beaucoup, durent une vie entière…
C’est exactement ce modèle qui a fait son apparition sous mon sapin de Noël en 1982… De toute beauté !
Pour moi, tout a débuté fin 1982, à même pas six ans, quelque part dans l’Eure, quand le bouclard du célèbre Bernard Coquard (le père de Yannick, boss d’YCF) était encore basé à Amfreville sur Iton. Mon père, enduriste très amateur, m’avait traîné plus ou moins de force là-bas faute de quelqu’un pour me garder à la maison, afin de s’acheter des pièces pour sa HVA 250 WR. Une brêle plus souvent en panne que roulante. Sa passion pour l’enduro étant très récente, il n’y connaissait pas grand chose et ne s’intéressait pas spécialement à tout l’univers qui tourne autour de la moto tout-terrain. Aussi a-t-il été autant surpris que moi de voir qu’il existait des motos à ma taille dans le magasin ! Pour moi qui effectuait déjà régulièrement des tours du jardin assis sur le réservoir en ferraille de l’Husky, la prochain cadeau de Noël était tout trouvé : il me fallait cette moto, qui selon Bernard s’appelait un PIWI 50. Trouver la machine, blanche à selle noire, sous le sapin le 25 au matin a sans doute été le Noël le plus heureux de ma vie.
De gauche à droite : Richard Angot (moi !), Mickael Pichon et Cédric Loue, au Minivert de Mazan en 1983. Visez le débattement de la moto de Rocket !
A l’époque, mieux valait rouler Yam pour être devant…
Et voilà comment on se fait haïr de ses voisins avant même d’avoir six ans : en ayant une moto et un grand jardin ! Les 3500 m2 familiales se sont en effet très vite transformés en circuit. Puis il y a eu la première course, et la découverte que je n’étais pas seul : beaucoup d’autres enfants roulaient aussi en PW. C’est à ce moment que les parents ont entendu parler du Minivert. C’était ma seconde course, et j’ai terminé second, derrière Mickael Pichon, lui aussi équipé d’un PW, mais bien plus affûté que le mien. Ma déception s’est atténuée plus tard, quand le pilote en question est devenu double champion des USA côte est, puis double champion du monde. Le PW de Micka était « préparé », avec notamment des suspensions de mobs plus efficaces que l’origine. Le mien a aussi fini par être customisé, le cadre fendu sous la colonne de direction ayant permis de gagner (sans s’en apercevoir!) en stabilité. Par contre, bizarrement, ça virait moins bien…
Même en Australie, on débutait en PW… Avec des fringues Go The Rat ! Ici, Chad Reed.
Ce cadeau de Noël 1982, fruit du hasard, a donc bouleversé ma vie, puisque 38 ans après, j’en suis toujours là, à écrire sur le motocross et a posé mes fesses sur des machines quand il n’y a pas de virus dans l’air. J’ai même la chance d’encore parler avec des potes de l’époque Minivert de Monsieur Daniel Papon, lui aussi décisif dans l’histoire du sport en France, mais c’est un sujet différent.
Marc Marquez, qui parait-il fait de la moto de route et est très connu…
Cette histoire-là n’est pas unique, des milliers de gamins l’ont vécu, tout autour du monde. Yamaha n’a pas été le premier ni le dernier constructeur à fabriquer des machines pour les mômes, mais ce sont bien eux en tout cas qui ont frappé le plus juste avec cette machine, conçu pour être un cadeau de Noël, à la base… Et devenu symbole absolu d’une catégorie, à tel point qu’on dit « en PIWI » pour parler des 50 cm3 centrifuge. Fiable, simple, beau, le PW s’est écoulé à plus de 380000 unités dans 150 pays depuis son apparition, et coûte aujourd’hui (1999 €) quatre fois le prix qu’il coûtait en 1980. Vous en voulez un d’occasion ? Bonne chance, parce qu’il ne se brade pas non plus sur leboncoin… C’est le jeu, quand on est à la fois symbole de nostalgie tout en restant à la page d’aujourd’hui. Un young timer contemporain qui n’a pas pris une ride, mais à favoriser tant de rides…
Version 2021, pas un pet de jeu… 1999 €.
Par Richard Angot, PW lover for ever.
Une petite vidéo d’essai, juste pour le bruit…
Le PW 50 de chez Yamaha a vu le jour en 1980, ce qui signifie qu’il fête cette année ses 40 ans. 40 ans ! Presque autant que celui qui écrit ces lignes…
Les premiers croquis de travail, avec déjà cet aspect “jouet”.
En jaune, version US. Jeans, chaussures montantes et sans gants pour une pub, vive les années 80 ! Imaginez le procès aujourd’hui…
Quelle moto tout-terrain autre que le PW peut se targuer d’avoir eu un tel impact sur le sport ? Il se peut qu’il y en ait, mais aussi iconique que le PW, faudra repasser… Gueule de canard, plaque à numéros « racing », un feulement reconnaissable entre mille, le PIWI, comme ça se prononce, initie donc depuis 40 ans les enfants, dès 4 ans, à la pratique de la moto grâce à sa puissance facilement modulable à la poignée de gaz, une transmission par cardan qui évite le danger de la chaîne et une facilité d’utilisation qui n’effraie pas les parents les plus néophytes. De Marc Marquez à Pierre-Alexandre Renet, de Chad Reed à Mickael Pichon, (à Zach Pichon, à Lily-Rose Pichon, à Lenny Pichon…), de James Stewart à Nicky Hayden, de Fabio Quartararo à Richard Angot (c’est moi!), le PW a fait débuter des passions qui, pour beaucoup, durent une vie entière…
C’est exactement ce modèle qui a fait son apparition sous mon sapin de Noël en 1982… De toute beauté !
Pour moi, tout a débuté fin 1982, à même pas six ans, quelque part dans l’Eure, quand le bouclard du célèbre Bernard Coquard (le père de Yannick, boss d’YCF) était encore basé à Amfreville sur Iton. Mon père, enduriste très amateur, m’avait traîné plus ou moins de force là-bas faute de quelqu’un pour me garder à la maison, afin de s’acheter des pièces pour sa HVA 250 WR. Une brêle plus souvent en panne que roulante. Sa passion pour l’enduro étant très récente, il n’y connaissait pas grand chose et ne s’intéressait pas spécialement à tout l’univers qui tourne autour de la moto tout-terrain. Aussi a-t-il été autant surpris que moi de voir qu’il existait des motos à ma taille dans le magasin ! Pour moi qui effectuait déjà régulièrement des tours du jardin assis sur le réservoir en ferraille de l’Husky, la prochain cadeau de Noël était tout trouvé : il me fallait cette moto, qui selon Bernard s’appelait un PIWI 50. Trouver la machine, blanche à selle noire, sous le sapin le 25 au matin a sans doute été le Noël le plus heureux de ma vie.
De gauche à droite : Richard Angot (moi !), Mickael Pichon et Cédric Loue, au Minivert de Mazan en 1983. Visez le débattement de la moto de Rocket !
A l’époque, mieux valait rouler Yam pour être devant…
Et voilà comment on se fait haïr de ses voisins avant même d’avoir six ans : en ayant une moto et un grand jardin ! Les 3500 m2 familiales se sont en effet très vite transformés en circuit. Puis il y a eu la première course, et la découverte que je n’étais pas seul : beaucoup d’autres enfants roulaient aussi en PW. C’est à ce moment que les parents ont entendu parler du Minivert. C’était ma seconde course, et j’ai terminé second, derrière Mickael Pichon, lui aussi équipé d’un PW, mais bien plus affûté que le mien. Ma déception s’est atténuée plus tard, quand le pilote en question est devenu double champion des USA côte est, puis double champion du monde. Le PW de Micka était « préparé », avec notamment des suspensions de mobs plus efficaces que l’origine. Le mien a aussi fini par être customisé, le cadre fendu sous la colonne de direction ayant permis de gagner (sans s’en apercevoir!) en stabilité. Par contre, bizarrement, ça virait moins bien…
Même en Australie, on débutait en PW… Avec des fringues Go The Rat ! Ici, Chad Reed.
Ce cadeau de Noël 1982, fruit du hasard, a donc bouleversé ma vie, puisque 38 ans après, j’en suis toujours là, à écrire sur le motocross et a posé mes fesses sur des machines quand il n’y a pas de virus dans l’air. J’ai même la chance d’encore parler avec des potes de l’époque Minivert de Monsieur Daniel Papon, lui aussi décisif dans l’histoire du sport en France, mais c’est un sujet différent.
Marc Marquez, qui parait-il fait de la moto de route et est très connu…
Cette histoire-là n’est pas unique, des milliers de gamins l’ont vécu, tout autour du monde. Yamaha n’a pas été le premier ni le dernier constructeur à fabriquer des machines pour les mômes, mais ce sont bien eux en tout cas qui ont frappé le plus juste avec cette machine, conçu pour être un cadeau de Noël, à la base… Et devenu symbole absolu d’une catégorie, à tel point qu’on dit « en PIWI » pour parler des 50 cm3 centrifuge. Fiable, simple, beau, le PW s’est écoulé à plus de 380000 unités dans 150 pays depuis son apparition, et coûte aujourd’hui (1999 €) quatre fois le prix qu’il coûtait en 1980. Vous en voulez un d’occasion ? Bonne chance, parce qu’il ne se brade pas non plus sur leboncoin… C’est le jeu, quand on est à la fois symbole de nostalgie tout en restant à la page d’aujourd’hui. Un young timer contemporain qui n’a pas pris une ride, mais à favoriser tant de rides…
Version 2021, pas un pet de jeu… 1999 €.
Par Richard Angot, PW lover for ever.
Une petite vidéo d’essai, juste pour le bruit…
Le PW 50 de chez Yamaha a vu le jour en 1980, ce qui signifie qu’il fête cette année ses 40 ans. 40 ans ! Presque autant que celui qui écrit ces lignes…
Les premiers croquis de travail, avec déjà cet aspect “jouet”.
En jaune, version US. Jeans, chaussures montantes et sans gants pour une pub, vive les années 80 ! Imaginez le procès aujourd’hui…
Quelle moto tout-terrain autre que le PW peut se targuer d’avoir eu un tel impact sur le sport ? Il se peut qu’il y en ait, mais aussi iconique que le PW, faudra repasser… Gueule de canard, plaque à numéros « racing », un feulement reconnaissable entre mille, le PIWI, comme ça se prononce, initie donc depuis 40 ans les enfants, dès 4 ans, à la pratique de la moto grâce à sa puissance facilement modulable à la poignée de gaz, une transmission par cardan qui évite le danger de la chaîne et une facilité d’utilisation qui n’effraie pas les parents les plus néophytes. De Marc Marquez à Pierre-Alexandre Renet, de Chad Reed à Mickael Pichon, (à Zach Pichon, à Lily-Rose Pichon, à Lenny Pichon…), de James Stewart à Nicky Hayden, de Fabio Quartararo à Richard Angot (c’est moi!), le PW a fait débuter des passions qui, pour beaucoup, durent une vie entière…
C’est exactement ce modèle qui a fait son apparition sous mon sapin de Noël en 1982… De toute beauté !
Pour moi, tout a débuté fin 1982, à même pas six ans, quelque part dans l’Eure, quand le bouclard du célèbre Bernard Coquard (le père de Yannick, boss d’YCF) était encore basé à Amfreville sur Iton. Mon père, enduriste très amateur, m’avait traîné plus ou moins de force là-bas faute de quelqu’un pour me garder à la maison, afin de s’acheter des pièces pour sa HVA 250 WR. Une brêle plus souvent en panne que roulante. Sa passion pour l’enduro étant très récente, il n’y connaissait pas grand chose et ne s’intéressait pas spécialement à tout l’univers qui tourne autour de la moto tout-terrain. Aussi a-t-il été autant surpris que moi de voir qu’il existait des motos à ma taille dans le magasin ! Pour moi qui effectuait déjà régulièrement des tours du jardin assis sur le réservoir en ferraille de l’Husky, la prochain cadeau de Noël était tout trouvé : il me fallait cette moto, qui selon Bernard s’appelait un PIWI 50. Trouver la machine, blanche à selle noire, sous le sapin le 25 au matin a sans doute été le Noël le plus heureux de ma vie.
De gauche à droite : Richard Angot (moi !), Mickael Pichon et Cédric Loue, au Minivert de Mazan en 1983. Visez le débattement de la moto de Rocket !
A l’époque, mieux valait rouler Yam pour être devant…
Et voilà comment on se fait haïr de ses voisins avant même d’avoir six ans : en ayant une moto et un grand jardin ! Les 3500 m2 familiales se sont en effet très vite transformés en circuit. Puis il y a eu la première course, et la découverte que je n’étais pas seul : beaucoup d’autres enfants roulaient aussi en PW. C’est à ce moment que les parents ont entendu parler du Minivert. C’était ma seconde course, et j’ai terminé second, derrière Mickael Pichon, lui aussi équipé d’un PW, mais bien plus affûté que le mien. Ma déception s’est atténuée plus tard, quand le pilote en question est devenu double champion des USA côte est, puis double champion du monde. Le PW de Micka était « préparé », avec notamment des suspensions de mobs plus efficaces que l’origine. Le mien a aussi fini par être customisé, le cadre fendu sous la colonne de direction ayant permis de gagner (sans s’en apercevoir!) en stabilité. Par contre, bizarrement, ça virait moins bien…
Même en Australie, on débutait en PW… Avec des fringues Go The Rat ! Ici, Chad Reed.
Ce cadeau de Noël 1982, fruit du hasard, a donc bouleversé ma vie, puisque 38 ans après, j’en suis toujours là, à écrire sur le motocross et a posé mes fesses sur des machines quand il n’y a pas de virus dans l’air. J’ai même la chance d’encore parler avec des potes de l’époque Minivert de Monsieur Daniel Papon, lui aussi décisif dans l’histoire du sport en France, mais c’est un sujet différent.
Marc Marquez, qui parait-il fait de la moto de route et est très connu…
Cette histoire-là n’est pas unique, des milliers de gamins l’ont vécu, tout autour du monde. Yamaha n’a pas été le premier ni le dernier constructeur à fabriquer des machines pour les mômes, mais ce sont bien eux en tout cas qui ont frappé le plus juste avec cette machine, conçu pour être un cadeau de Noël, à la base… Et devenu symbole absolu d’une catégorie, à tel point qu’on dit « en PIWI » pour parler des 50 cm3 centrifuge. Fiable, simple, beau, le PW s’est écoulé à plus de 380000 unités dans 150 pays depuis son apparition, et coûte aujourd’hui (1999 €) quatre fois le prix qu’il coûtait en 1980. Vous en voulez un d’occasion ? Bonne chance, parce qu’il ne se brade pas non plus sur leboncoin… C’est le jeu, quand on est à la fois symbole de nostalgie tout en restant à la page d’aujourd’hui. Un young timer contemporain qui n’a pas pris une ride, mais à favoriser tant de rides…
Version 2021, pas un pet de jeu… 1999 €.
Par Richard Angot, PW lover for ever.
Une petite vidéo d’essai, juste pour le bruit…