Le SX US de Seattle vu du canapé est présenté par Kutvek Kit Graphik, qui propose une large gamme de kits déco pour Motocross, Quad, SSV, Moto et Scooter. Le produit a été perfectionné dans le but de répondre aux attentes les plus exigeantes des pilotes. Kutvek offre la possibilité de personnaliser son kit déco partiellement ou totalement.
Seattle, déjà le round #11 du championnat AMA Supercross. Une épreuve qui a réussi à passer à peu près entre les gouttes, ce qui n’est déjà pas si mal dans le Brest américain. Par contre, la terre était plus molle qu’une frite réchauffée au micro-ondes, ce qui a donné un énième SX dans les ornières, avec des enchaînements qui faisaient peur rien qu’à la télé, je n’imagine même pas en vrai !
Pas mal, ces petites explications avec JT$.
Et une victoire typique à la Cooper Webb, arrachée en fin de course ! On sait que notre ami ne lâche jamais rien, et il l’a prouvé encore une fois. Pourtant, ça commençait mal, avec un départ plus que médiocre, puisque notre ratel préféré était au-delà du top 10 au premier virage. Mais quel début de course ! Coop’ a tranché dans le paquet comme un couteau chaud dans du beurre, jusqu’à se retrouver deuxième derrière l’auteur du holeshot Chase Sexton en quelques tours seulement, déposant Jett Lawrence au passage. Prévenu de sauter le mur dans le sable, CW2 a commencé à l’envoyer régulièrement, ce qui lui a permis de revenir sur Chase Sexton et de profiter des erreurs du champion sortant pour s’offrir sa troisième victoire de la saison. Impressionnant de détermination, Coop’ a aussi fait preuve de patience et de technique pour aller chercher celle-ci, et pouvoir continuer à rêver d’un troisième titre. À 16 points de Jett, il peut encore y croire, même si la tâche ne sera pas aisée…
Parti en tête, Chase Sexton avait toutes les cartes en main pour s’imposer, mais il les a gâché tout seul comme un grand. D’abord en sautant trop près des limites du terrain, puis en calant alors qu’il avait réussi à prendre un peu d’air sur Coop’. Un calage d’ailleurs dû à son sauvetage in extremis dans les ballots de paille, qui auraient tordu sa pédale de frein. Revenu dans la roue du ratel avant le dernier tour, il a sans doute laissé passer une belle occasion de s’imposer à Seattle. Notamment en étant incapable de changer ses trajectoires, notamment dans le virage juste avant les mécanos, où il perdait pas mal de temps à chaque tour, ou en ne sautant pas le mur, malgré les injonctions de son mécano sur le panneau. Malgré tout, ça reste un énorme pas dans le bon sens au niveau de sa vitesse, et aussi de sa confiance. Si l’on n’a peut-être pas encore retrouvé le Chase de 2023, on n’est plus très loin. Merci pour le spectacle en tout cas entre ces deux-là, c’était bien !
Ce qui s’appelle un bon choix !
Que dire également de la prestation du troisième Jett Lawrence ? OK, notre Mozart du SX US n’a pas gagné, mais quelle démonstration sur ce terrain de Seattle ! Entre le mur dans le sable et les deux enchaînements suivants, ce sont trois sections qu’il faisait différemment des autres, et bien plus vite, sans parler de ses passages supersoniques dans les whoops. Et donc, malgré un mauvais départ, des premiers tours trop prudents dans le trafic et une chute, il avait encore des chances de victoire avant de caler et de se faire gêner par le pauvre Ryan Breece en perdition ! Dommage qu’il n’ait pas pris le temps de doubler gentiment Coop’, au lieu de se précipiter pour faire intérieur à un endroit où, justement, il déposait tout le monde avec son extérieur/double par dessus le mur… Après ça, Jett a également su se remobiliser pour simplement assurer une place sur le podium, et les points qui vont avec. Décidément, on n’est pas sur du rookie de base, ici. Quel dommage que la victoire lui échappe, parce que ça aurait été mythique, quasiment du niveau de Toronto 2014 avec James Stewart. Du grand art. Merci !
Ce qui s’appelle un mauvais choix…
Du coup, c’est peu dire que les autres sont passés au second plan sur cette course, avec les dingueries qui se passaient devant. On remarquera quand même la superbe quatrième place d’Aaron Plessinger, vraiment en progrès cette année. Le cowboy est à l’aise dans les ornières, on le sait, et il l’a prouvé une nouvelle fois à Seattle. En heat, déjà, où il a bataillé avec Jett, puis en finale, avec ce beau retour devant, en passant quelques bons. AP7 passe petit à petit dans une nouvelle dimension cette saison. Mulet au vent !
Ken Roczen, de son propre aveu, a surtout cherché à « survivre » sur ce terrain. Parti deuxième, il n’a pas pris de risques inconsidérés après une soirée difficile qui l’a vu passer par le LCQ. Une rareté qui date de 2013, selon lui…
Eli Tomac termine sixième, avec un best lap à quasi trois secondes de Jett. Voilà voilà… Bien en heat, ET3 est tout de même bien remonté pour aller chercher cette sixième place, mais disons qu’on l’attend plus à la lutte devant avec les autres qu’ici. Ça commence à mal tourner, cette dernière saison SX. De quoi passer une nuit blanche, à Seattle ?
Au contraire, voici une sacrée performance d’Hunter Lawrence, revenu d’au-delà du top 10 pour aller récolter cette septième place. Déjà vainqueur en heat, sa première en 450, Hunter revient en forme et a conclu la soirée avec ses meilleurs temps dans les derniers tours. Solide, quand on voit la gueule du terrain !
Derrière, Justin Cooper signe un nouveau top 10 à Seattle, juste devant Justin Barcia et Jason Anderson. Le bateau coule plus vite que le Titanic pour ce dernier, parti dans le trio de tête. S’il alternait le bon et le moins bon en début de saison, là on est plus sur mauvais ou très mauvais pour un pilote de son calibre, ancien champion avec quand même quatorze victoires en SX US à son actif. On n’est sans doute pas près de voir la quinzième…
Catégorie 250 SX côte ouest Seattle : Levi Kitchen prophète en son pays
Arrivé devant son public avec la plaque rouge, Levi Kitchen a connu une soirée parfaite. Deuxième temps des qualifications mais premier du groupe A (Michael Mosiman était dans le groupe B sur un terrain plus propre, d’où son meilleur temps), holeshot et victoire facile en heat, holeshot et victoire facile en finale, il a puni l’opposition en s’imposant avec plus de vingt secondes d’avance. En gros, c’est comme gagner 10/0 un match de foot… Très à l’aise techniquement sur ce terrain délicat, The Chef bouge beaucoup sur la moto et s’avère très agréable à regarder, surtout depuis qu’il est passé sur la Kawasaki. Rien à dire, ce qu’il fait a l’air de fonctionner, et le voilà ainsi bien installé en tête du championnat avec huit points d’avance sur RJ Hampshire. Et pas grand monde pour s’intercaler s’il continue de rouler comme ça… On a la sensation que le jeune est en train d’atteindre une nouvelle dimension. A suivre avec attention.
Pourtant, RJ Hampshire n’a pas démérité. Déjà, il est resté sur ses roues, ce qui n’est pas une mince affaire pour un tel attaquant sur un circuit aussi piégeux qu’une question de JP Foucault pour le million. Comme il l’a dit en conférence de presse, il n’avait tout simplement rien à opposer à Levi à Seattle, et deuxième était ce qu’il pouvait espérer de mieux. Mais RJ n’a pas encore abandonné, croyez-moi !
Deuxième podium de suite pour Jo Shimoda, qui, une nouvelle fois, est tombé mais n’a rien lâché pour sauver un podium un peu chanceux. Mais on est quand même loin du compte, avec un meilleur tour en 53′ quand Levi Kitchen en a enquillé cinq en 52’…
Après un départ typique pour lui, au-delà du top 15, Garrett Marchbanks a fait du Marchbanks, avec une grosse remontée et une belle vitesse. Dommage quand même qu’il n’arrive pas à se mettre dans de meilleurs conditions au départ…
Belle cinquième place de Carson Mumford, qui est passée totalement inaperçue…
De retour à la course, Michael Mosiman fait un come-back solide avec cette belle sixième place, et sans chuter, son talon d’Achille. De quoi construire sereinement.
Septième place pour Julien Beaumer, qui s’est fait manger tout cru par les grands sur ce terrain technique. Au moins, il ramène un résultat plutôt que de mettre la cabane sur le chien.
Et hop, on retrouve Anthony Bourdon à la huitième place. Plutôt bien, quand on voit les noms devant et derrière (Nate Thrasher, par exemple…). Régulier, solide, voici notre français sixième du général, entouré de pilotes d’usine. AB Production commencerait d’ailleurs à avoir quelques touches pour la saison prochaine aux US. Il devrait en outre se présenter au moins à l’ouverture de l’Outdoor, et plus si affinités pour avoir une chance de faire les trois courses de play-offs SMX en fin de saison. De quoi beurrer les épinards.
Enfin, comment ne pas évoquer « Flash » Jordon Smith… Tout allait pour le mieux, « quand soudain, c’est le drame », avec la voix de Christophe Hondelatte. Un petit court sur un triple, et voici une superbe saison à la poubelle, une fois encore. Après, il a bien essayer de sauver les meubles, mais pas simple avec un guidon tordu sur une telle piste. Au point qu’on est tous demandé s’il était bien conscient de ce qu’il faisait là… Jordon a bien passé le test après la course pour voir s’il avait une commotion cérébrale, et la réponse est non. Il sera présent dès la semaine prochaine. Soulagé de la pression d’aller chercher le titre…
Allez, rendez-vous en salle la semaine prochaine avec Saint Louis, meilleure terre de la saison selon certains observateurs. Et un menu Triple Crown, en plus.
Aïe… Pas trouvé le clip où il roule comme Marcel à 5 grammes dans le C15, dommage.
Par Rich’