Le SX US de San Diego vu du canapé est présenté par Kutvek Kit Graphik, qui propose une large gamme de kits déco pour Motocross, Quad, SSV, Moto et Scooter. Le produit a été perfectionné dans le but de répondre aux attentes les plus exigeantes des pilotes. Kutvek offre la possibilité de personnaliser son kit déco partiellement ou totalement.
Après la débâcle de San Francisco, on n’avait tous qu’une envie pour cette course de San Diego : qu’elle se dispute sur le sec, au moins ! Bon, après des essais encourageants, la décidément taquine météo californienne a une fois de plus fait des siennes. Le dérèglement climatique ne serait donc pas juste une lubie de jeune autiste suédoise qui cherche à sécher l’école en serrant des louches aux présidents ? Parce qu’autant San Francisco est connue pour son climat changeant, autant San Diego est plutôt du genre ensoleillé, en temps normal. Bref, fuck, encore raté. Moins, heureusement, que la semaine dernière. Rouler en SX dans la boue, c’est comme jouer au rugby en escarpins ou au ping pong avec des gants de boxes, ça peut éventuellement le faire mais ça ne sert à rien… Retenons tout de même que cette fois, le terrain est resté roulable. Pas évident pour doubler, évidemment, puisqu’une seule trace a vraiment séché, mais quelques pilotes ont monté que c’était tout de même possible. Notez que les pilotes ont roulé sur le sec vendredi et au début des essais, puis dans la boue glissante, puis dans la collante. Un sacré test !
Et dans ces conditions très GNCC, c’est justement un ex-champion de la série qui gagne, j’ai nommé Aaron Plessinger. On l’attendait la semaine dernière, mais c’est finalement à San Diego que le cowboy de chez KTM prend sa première victoire. À l’aise dans les ornières, sûr de lui dans les whoops et un des sels à sauter quelques enchaînements, Aaron a été la chercher. Après la catastrophe de Détroit l’an dernier, ce n’est que justice que le Dieu du SX permette à AP7 d’en gagner une. Un Dieu qui lui a même filé un triple coup de main avec la chute de Kenny, puis les aides indirects et fortuites de Chase Sexton et Eli Tomac, qui ont joué sans le vouloir les gardes du corps. Et juste comme ça, le grand échalas préféré du paddock prend la plaque rouge. Trois vainqueurs et trois porteurs de la plaque différent, se dirigerait-on vers une année plus ouverte que d’habitude ? Il s’agirait déjà d’enchaîner deux courses sur le sec pour savoir…
La deuxième place de notre ratel favori Cooper Webb est de celle qui rappelle ses grandes heures, celles où il dégainait le pistolet sur la ligne d’arrivée… OK, cette fois, ça n’a pas marché, mais quel rebond tout de même par rapport au fiasco de la semaine dernière. A san Diego, on a retrouvé le vrai Coop’ : rapide, agressif (dans le bon sens du term), mais surtout motivé à ne rien lâcher jusqu’au bout. Gêné à la fois par Chase Sexton et dans une moindre mesure par son « coéquipier » Eli Tomac, il a aussi commis une grosse erreur tout seul qui lui coûte peut-être la victoire. Rien de grave, le plus inquiétant étant son assurance en interview, ce petit regard malicieux qui en dit long sur ses intentions de titre. En plus, le ratel n’hésite pas à mettre de l’huile sur le feu, comme avec Chase qu’il accuse ouvertement de l’avoir gêné exprès. Je vous le dis, cette saison s’annonce fire…
Discret depuis le début de la saison, Justin Barcia signe ici à San Diego son premier podium, lui qui a été en finale d’extrême justesse à San Francisco. Pour sa défense, il était très malade, d’après son camp. En tout cas, la différence est impressionnante en une semaine ! Un bon départ, c’est tout ce qu’il a fallu à BamBam pour monter sur son premier podium de la saison, là aussi en toute discrétion. Le nouveau Bam ?
Gros week-end pour Jett Lawrence ! Dès vendredi, la jeune pépite s’est fait une belle frayeur, en se mettant un gros court ou long, toujours pas compris, au press day. De quoi se faire un poignet ou un pouce, comme ça a été évoqué. Visiblement, ça va. En heat, Jett a réussi l’action de ce début de saison en déposant dans les whoops Cade Clason et Eli Tomac comme un go fast double une Twingo qui tire une caravane dans une pente sur l’autoroute. Avant de se coucher en tentant la même un tour plus tard ! Très mal parti en finale, en partie à cause d’un Barcia qui a bien fermé la porte, le jeune s’est offert une superbe remontée jusqu’à Jason Anderson. Un JA21 fatigué, visiblement, mais suffisamment malin pour ne mettre du gaz qu’aux endroits où on peut doubler ! De quoi faire péter les plombs au Jett, qui s’est expliqué vivement avec El Hombre à l’arrivée. Résultats, des amendes, des excuses et roule ma poule. Conseil gratuit, jeune : ne pas se mettre Jason Anderson à dos quand on cherche à gagner un championnat… En tout cas, les temps chronos étaient très bons, et il reste plus que jamais dans le coup au provisoire. Il faut juste qu’il se détente un peu…
Mode Turbo enclenché !
Jason Anderson, donc, a fait la même à Jett à San Diego qu’à Cooper Webb à A1. A savoir bouchonner « intelligent », à la Emig des grandes années. Brake-check, obstructions dans les règles de l’art, rien à dire, El Hombre a sorti le répertoire du parfait vétéran pour souhaiter la bienvenue à Jett chez les grands. Ex-aequo avec Webb et Dylan Ferrandis au classement, à 11 seulement d’AP7, il est là pour jouer le championnat…
5/6/6 depuis ce début de championnat, Dylan Ferrandis débute aussi bien la saison que l’an dernier, en y ajoutant le sourire. Cette fois, notre Français a avoué ne pas avoir eu de feeling avec la piste mais ramène tout de même de gros points de cette course piégeuse. Bon signe. En attendant avec impatience de le voir partir devant sur le sec, pour se donner une idée précise de son potentiel. Encourageant, en tout cas. Signalons que Dylan est, avec Ap7, le seul pilote du plateau à ne pas avoir pris un tour depuis le début de saison. Étonnant, n’est-il pas ?
Même si on n’a pas trop vu Hunter Lawrence, signalons sa belle septième place, après un départ dans les derniers. Méthodique, le grand frère n’a pas fait trop d’erreurs et prouve qu’il a ce qu’il faut pour briller en 450.
Dur week-end pour Chase Sexton, arrivé avec la plaque rouge. La faute à son kit départ qui ne s’est pas libéré tout de suite, l’obligeant ainsi à ne pas sauter l’enchaînement juste après le départ, et « forçant » donc Mookie à lui atterrir dessus. Malgré une chute de plus, le tenant du titre a bien limité les dégâts, et semble de plus en plus à l’aise sur sa KTM. Deuxième à un point de Plessinger, on se doute qu’il aurait signé pour ça avant la reprise, compte-tenu de son intersaison mitigée… Par contre, il a énervé Cooper Webb, ce qui pourrait bien être une erreur. A suivre avec attention.
Vainqueur de sa heat après la chute de Jett, Eli Tomac s’est fait percuter dès le deuxième tour par un Christian Craig en perdition (pléonasme?), avant de chuter une seconde fois seul. Pas de quoi s’énerver, la bête du Colorado est revenu patiemment, avec une astuce de vétéran : se coller dans la roue du leader. Ainsi, les places s’ouvrent comme la mer Rouge devant Moïse. Bah oui, qui peut soupçonner Eli Tomac d’avoir pris un tour, sérieusement ?
Dean Wilson s’est sans doute souvenu qu’à une époque, il était écossais comme un haricot, pour s’offrir un top 1. Le premier de la saison. Sans même bien partir, pourtant. Bravo !
Jorge Prado, c’est le genre de gars avec qui il ne faut pas partir en vacances, parce que tu es sûr d’avoir un temps de chien. La preuve, le gars vient faire trois SX US, deux sont dans la boue ! Du coup, il a décidé de prolonger l’aventure, comme on dit dans Koh Lanta, jusqu’au prochaine épisode d’Anaheim 2. Cool !
Au rayon des pas vernis en ce début de saison, je voudrais Ken Rozcen… Petit rappel des faits. A1 : victoire impeccable en heat, grosse vitesse, chute dès le premier enchaînement, retour dixième. San Francisco : départ en tête, calage immédiat, retour troisième. San Diego : Quelques tours en tête, chute, retour au stand pour redresser la moto, douzième au final… Le Kenny pourrait tout autant afficher la plaque rouge sur sa Suzuki que ça ne serait pas un scandale ! Perso, j’aurais parié gros sur sa victoire après le premier tour. En tout cas, un podium était acquis, au moins. Le vent va forcément tourner, mais que de points laissés en route.
Derrière, on note pêle-mêle la première finale de l’histoire d’une Beta en SX US à San Diego grâce à Benny « la Girafe » Bloss, la deuxième finale de suite de Justin Rodbell, privé parmi les privés, ou encore le début de saison cataclysmique, c’est peu de le dire, des deux officiels Husqvarna Malcolm Stewart et Christian Craig. 11/22/19 pour Mookie, 20/14/20 pour CC28 depuis le début de saison. Imaginez l’ambiance chez Baker, surtout ce lundi matin avec le cowboy qui va arriver avec un nouveau fusil acheté avec sa prime de victoire !
Enfin, signalons le bon début de saison de Freddie Noren et Cade Clason, tous les deux trois sur trois pour les finales depuis le début de saison. Solide, avec ce plateau.
Catégorie 250 côte ouest San Diego
Quelle course en 250, avec des changements en tête et un dernier tour à suspense ! Au final, Nate Thrasher s’impose, ce qui ne devrait être une surprise pour personne. On se souvient notamment que sa première victoire à Atlanta s’est produite dans des conditions similaires. La clé ici, ne pas tomber, faire le triple le plus de fois possible et, surtout, éviter les retardataires comme on évite les fantômes dans Pac-Man. Ce que le jeune pilote Star Racing a fort bien réussi. 21/18/1, voici un début de saison parfaitement « Thrasherien ». Comptez sur lui pour en gagner d’autres avant la fin.
Longtemps en tête de la course, très rapide, Garrett Marchbanks était là, malgré un nouveau départ très loin. Le grand pilote ClubMX a juste un peu moins bien su gérer les retardataires que son rival Nate Thrasher, avec l’inconvénient d’être le premier à arriver sur eux à un moment où ils étaient en grappe. Ce ne n’empêche pas qu’il s’agit du deuxième podium de suite pour GM26, troisième du championnat à dix points seulement du leader Jordon Smith. Propre.
Jordon Smith, justement, récupère de façon inespérée une place sur le podium. Le porteur de la plaque rouge a été appliqué et intelligent, presque petit bras par rapport à d’habitude. Mais au moins, il prolonge le plaisir une semaine de plus et possède même un petit tapis avec huit points d’avance sur Levi Kitchen.
Une fois encore mal parti, Jo Shimoda n’arrive décidément pas à lancer sa saison sur Honda. Pourtant, ça roule bien, il y a de la vitesse (meilleur temps en course), mais à chaque fois, il s’y prend trop tard pour espérer mieux. 4/22/4, il pointe derrière Anthony Bourdon au provisoire. Pas simple de mettre les chaussons des frères Lawrence !
Celle-ci, Levi Kitchen l’a clairement laissé s’échapper avec sa chute. Plus rapide que le leader RJ Hampshire, premier pilote à se décider pour le triple, Kitch’ a simplement manqué de patience en voulant doubler RJ. Reparti derrière Shimoda, il a poussé jusqu’à l’arrivée et termine tout près de Jo et de Jordon, quii commençait à avoir chaud. Lui aussi est prêt pour la victoire.
Oh, RJ Hampshire ! Bon, déjà, Ardjé, dans la boue, c’est comme un éléphant sur un lac gelé ou une boule de flipper sous cocaïne, on ne sait jamais trop où ça va finir. Après avoir balayé les quatre coins de la piste, notre attaquant favori, en tête, a fini par céder sous la pression. Normal, quand on ne voit pas ce que font les autres derrière. Une fois troisième, il avait encore les cartes en main pour une dernière attaque (suicide ou pas) à l’orée du dernier tour, quand il a fini par s’en mettre une tout seul. Et perdre ainsi au moins un podium acquis. Rien de bien grave au championnat, mais des points laissés en route tout de même… Il reste le favori au titre, mais ça risque bien d’être animé, cette saison côte ouest.
Bonne septième place pour Mitch Oldenburg, suivi par le rookie Ryder di Francesco, qui apprend plutôt bien pour le moment. Soirée à oublier, par contre, pour Julien Beaumer. Ça arrive.
Enfin, un nouveau top 10 pour l’excellent Anthony Bourdon, impressionnant sixième du général entre Oldenburg et Shimoda, excusez du peu ! Si ça continue comme ça, son téléphone pourrait bien sonner bientôt…
Allez, direction Anaheim 2, avec des prévisions optimistes de la part des Evelyne Dhéliat locales. On croise les doigts !
Par Rich’.
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