Le SX US de San Francisco vu du canapé est présenté par Kutvek Kit Graphik, qui propose une large gamme de kits déco pour Motocross, Quad, SSV, Moto et Scooter. Le produit a été perfectionné dans le but de répondre aux attentes les plus exigeantes des pilotes. Kutvek offre la possibilité de personnaliser son kit déco partiellement ou totalement.
L’excitation était grande de la part du milieu du SX US de retourner à San Francisco, après quatorze ans de pause. Santa Clara ou Oakland avaient comblé le trou, mais la décrépitude du stade d’Oakland et l’insécurité autour font que tout le monde était bien content de retrouver l’Oracle Park, le même stade qui avait servi à Travis Pastrana à se jeter dans la baie de San Francisco aux X-Games 1999.
Moins cool, la météo dans la région en janvier. Dès la sortie du calendrier, les Américains avaient des doutes. Un peu comme nous quand on a vu Basly, en Normandie, les 16/17 mars en 24MX Tour… C’est comme aller caresser un ourson devant sa mère : tu sens que tu vas au devant des problèmes. ce coup-ci, ça n’a pas raté, avec une course bien pourrie, dans une fange sans nom. Pourtant, Feld a eu le temps d’anticiper, puisque les prévisions toute la semaine ne laissaient pas grand doute. L’organisateur et l’AMA ont pourtant attendu le dernier moment, soit juste avant les heats, pour alléger les obstacles du circuit et permettre que ce soit un tant soit peu roulable. Une décision certes à saluer, mais un peu tardive…
Pas grand chose à retirer, donc, de cette course. Et donc un canapé light, ce qui tombe bien puisque je dois partir bientôt pour aller rouler. Dur.
Bref, on a quand même assisté à quelques moments “historiques” sur cette course de San Francisco. Déjà, la première victoire de Chase Sexton sur la KTM. Et ce dès la deuxième épreuve, avec en bonus la plaque rouge. Déjà bon en heat, où il termine dans les roues de Jorge Prado, Chase a fait le plus dur en partant devant, même s’il a failli bouffer la feuille au freinage en plantant l’avant… Rapide dans les premiers tours, il a creusé le trou et a ensuite contrôler le retour d’Eli Tomac. Rien à dire, du solide et du bon Chase. Quant à cette sortie de grille… Il a dit l’avoir vu bouger et avoir tout lâché. Disons que ça ne passera pas forcément comme ça à chaque fois !
Eli Tomac, le vrai, était visiblement de retour après son Anaheim 1 qu’il a qualifié lui-même “d’embarrassant”. Parti troisième derrière Sexton et Cianciarulo, ET3 a pris tout son temps dans les premiers tours, avant de trouver ses lignes et de revenir à moins de trois secondes de Sexton à l’arrivée. De quoi le relancer totalement, mentalement comme en matière de points, puisqu’il est maintenant troisième à dix points de Chase, autant dire rien. ET is back, et c’est bien pour le championnat !
Ken Roczen s’est lui aussi relance d’un Anaheim 1 raté, avec ce beau podium. On aurait même pu penser la victoire possible s’il n’avait pas calé la Suzuki dès la première bosse, alors qu’il était en tête ! From hero to zero… Imaginez bien qu’il était vers le top 15 dans le premier tour… Quelle remontée, donc, de la part de l’Allemand, décidément à l’aise quand les conditions sont difficiles. Seul avec Chase à être descendu en 1’25 (deux fois), quand un Ferrandis ou un Jett Lawrence sont en 1.30, pour donner une idée, Kenny commence bien mieux la saison que l’an dernier. A suivre de près…
Surprise du jour, la quatrième place de Shane McElrath, qui place ainsi une deuxième Suzuki dans le top 5. Le chauve à moustache n’a pas fait grand chose de spectaculaire, si ce n’est bien partir et ne pas tomber. Sûrement un adepte de la stratégie Finot. En tout cas, voici un meilleur résultat en carrière pour notre gars.
San Francisco aurait dû être LA COURSE d’Aaron Plessinger. Après tout, c’est bien lui le spécialiste de la boue, en tant qu’ancien pilote de GNCC, avec en plus des échasses à la place des jambes. Meilleur temps des qualifications, il n’a pourtant jamais vraiment réussi à faire la différence en finale. Décevant, par rapport à son potentiel.
Une nouvelle course solide pour Dylan Ferrandis avec cette sixième place de San Francisco. En plus, il s’est offert sa première victoire en heat. Un bon week-end, donc, pour le Français.
Pareil pour Jorge Prado, qui n’aura donc attendu qu’un SX pour gagner une heat. Prudent et appliqué en finale, il signe cette belle septième place. Pas si mal.
Déception pour Adam Cianciarulo, parti deuxième et seulement huitième.
Pire pour Jett Lawrence, qui est vite redescendu de son nuage d’Anaheim 1. Dans le bon paquet au début, le jeune, à force de vouloir la jouer trop “propre”, debout sur les repose-pieds, n’a pas su rester sur ses roues. Parfois, dans ces cas extrêmes, il faut sortir les pieds à la Graham Jarvis et pédaler tout le long du terrain… Il termine ainsi à une anonyme neuvième place. Qui, toutefois, lui permet de rester au contact au championnat, puisqu’il est deuxième à sept points. Rien d’alarmant, donc.
Son frère Hunter a été en finale, cette fois, et ramène un top 10. C’est tout ce qu’on peut dire. Ajoutons qu’en heat, il est passé plus souvent à côté des whoops que dedans !
Enfin, catastrophe pour Cooper Webb et Jason Anderson, incapables de s’adapter. Pas rapides, pas inspirés, les deux échouent à la 11e et 12e place. Juste devant Derek Drake, qui enchaîne une deuxième finale et un sacré résultat. Costaud, ce DD de début de saison.
Bravo à Jason Clermont pour sa deuxième finale en SX US 450, après San Diego 2020. Jason s’et bien battu dans le LCQ, avec des calibres comme Justin Barcia, quand même. Un JB51 certes affaibli par une maladie cette semaine, mais tout de même ! Faire une finale en SX US 450 en début de saison, au milieu de ce plateau-là, respect ! Notez que Justin Hill, Jerry Robin ou Anthony Rodriguez ne sont même pas passés aux chronos dans les 40 premiers. Il fallait faire un tour rapide tôt !
Catégorie 250 SX US San Francisco : Jordon Smith prend les commandes
Jordon Smith l’a joué comme Chase Sexton : départ devant, quelques tours rapides, puis gestion. Un peu trop, même, parce que Levi Kitchen ne termine pas très loin. Propre, appliqué, Jordon a admis lui-même ne pas être dans la boue. En tout cas, il prend la plaque rouge, une première depuis 2017.
Très loin au départ, bien au-delà du top 10, Levi Kitchen a utilisé ses longues jambes pour revenir pas si loin de Smith. Impressionnant, de la part du pilote PC.
Même chose pour Garrett Marchbanks, dans les derniers au départ, qui est allé chercher son coéquipier Phil Nicoletti au dernier tour pour le podium.
Belle quatrième place quand même pour Oncle Phil, 34 ans quand même, au milieu des jeunots. Et top 5 pour Carson Mumford, bien parti encore une fois.
Quelle sixième place pour Anthony Bourdon ! “Beurdonne”, comme dit RC aurait même pu prétendre au podium sans une chute de trop. Chapeau, en tout cas, du bon travail pour le Français qui commence à se faire remarquer…
Passons au rayon déception. RJ Hampshire, neuvième seulement, en fait partie, mais honnêtement, il aurait été sur le podium sans cette chute causée par Anthony Bourdon. Rien de grave, il va rebondir vite, dès la semaine prochaine, et reste le favori de la côte.
Julien Beaumer a montré son inexpérience sur cette course. Trop d’erreurs et de chutes pur le jeune pour espérer mieux que la 11e place.
Enfin, catastrophe pour Ryder Di Francesco, Max Vohland et Jo Shimoda, tous contraints à l’abandon sur casse mécanique. Si ce n’est pas la fin pour les deux premiers, ça sent quand même le roussi pour un éventuel titre de Jo, à moins qu’il n’enchaîne victoire sur victoire… Après tout, c’est sans pression qu’il a le mieux performer jusqu’ici dans sa carrière, peut-être que ce handicap de points peut le libérer. 13e à 29 points de Jordon Smith, la seule solution c’est gaz !
Allez, souhaitons le retour d’un sol sec la semaine prochaine à San Diego, parce que c’était tout de même une belle purge, cette histoire !
Par Rich’.