Le SX US d’Indianapolis vu du canapé est présenté par Kutvek Kit Graphik, qui propose une large gamme de kits déco pour Motocross, Quad, SSV, Moto et Scooter. Le produit a été perfectionné dans le but de répondre aux attentes les plus exigeantes des pilotes. Kutvek offre la possibilité de personnaliser son kit déco partiellement ou totalement.
On s’attendait à un terrain piégeux à Indianapolis, et on a été servi au delà de nos attentes ! V’là le champ de mines, avec des ornières qui ressemblaient plus à des tranchées de la première guerre mondiale qu’à celles qu’on est habitué à voir sur un terrain de SX. De quoi rendre le terrain difficile, avec notamment des whoops qui avaient l’air aussi fun qu’un rendez-vous chez le dentiste. Et évidemment, dans ce type de conditions, qui émerge encore du lot ?
Ah ouais quand même. Et à l’aveugle, en plus.
Jett Lawrence, bien sûr ! Déjà Pi Ouane des qualifications, comme disent les jeunes, Jettson a survolé cette Triple Crown avec la sagesse d’un maître Jedi. Pourtant pas spécialiste de l’exercice en 250, comme on l’avait noté ici, le leader du championnat a fait le boulot en réussissant ses départs, à chaque fois dans le top 3. Et même s’il a eu à gérer les départs de course à haute intensité de Ken Roczen à chaque fois, Jett s’est appliqué à gagner les trois courses, histoire de bien appuyer là où ça fait mal pour ses concurrents. OK, tout n’a pas été parfait, il y a eu quelques petits fautes de pilotage largement dûes à la précipitation, mais quelle partition il a rendu, dans l’ensemble ! Capable de changer de trajectoires du tout au tout dans les whoops, tout à droite puis tout à gauche, avec des passages d’un autre monde, le rookie a confirmé ce qu’on savait déjà : c’est lui le meilleur pilote, basta. Le voir sauter du mur avant les whoops pour retomber pile derrière le premier, au milieu d’un champ d’ornières, était vraiment un grand moment de SX, de ceux qui vous font aimer le sport. Jett s’est également forcé à se concentrer pour réaliser quasi à chaque fois le gros enchaînement deux/trois/trois/deux/un avant les mécanos, plus rapide que celui de Kenny qui ne sautait pas le premier double. Et même quand il fait une petite erreur et paraît avoir perdu le contact, il ne lui faut même pas un tour pour revenir dans la roue. Avec, également, une faculté à doubler hors du commun, comme s’il actionnait un bouton Boost sur une manette de jeu vidéo. Avec les malheurs de Cooper Webb, le voici dorénavant avec 21 points d’avance sur Coop’ et 25 sur Chase Sexton. Bonne chance à eux pour aller reprendre ça à la régulière…
Décidément, on n’en parle depuis un moment déjà, mais Ken Roczen peut vraiment s’en vouloir d’avoir bouffer la feuille plusieurs fois en début de saison, parce que le garçon est quand même assez extraordinaire cette saison au niveau de la vitesse. Du coup, quand les départ suivent, Ken s’impose comme un des seuls remparts au débarquement australien. Sur un terrain aussi technique que ce Indianapolis, où, en plus, il s’est imposé l’an dernier, on s’attendait à la voir bien. Ça a été au-delà de nos espérances. En plus, notre allemand favori depuis Derrick a montré de l’envie, en ne se laissant pas passer sans se battre face au jeune nouveau patron. Malgré tout, il a dû abdiquer, ce qui n’enlève rien à ses superbes courses de samedi soir. Encore une fois, enlevons Jettson de la situation, et il gagne avec un très propre 1/1/2, devant son pote Chase Sexton…
3/3/2, Chase Sesxton a connu une soirée solide comme sa charpente physique. Encore. Un poil plombé par des départs moyens. Encore. L’histoire se répète pour notre gars, qui peine tout de même à retrouver sa superbe de l’année dernière. Souvenez-vous, Chase ne gagnait certes pas tout, loin de là, puisqu’il tenait absolument à tester la solidité des visières Alpinestars une fois sur deux, mais il était le plus rapide la plupart du temps. Cette saison, même en retirant Jett de l’équation, difficile de penser à lui comme le plus rapide à chaque fois. Ce qu’il a gagné en maturité et en constance, il l’a donc un peu perdu en vitesse pure. Ce qui s’appelle avoir le cul entre deux Chase… Une donnée pourtant essentielle quand il s’agit d’aller chatouiller la nouvelle pépite. Peut-être bien que son titre de l’année dernière est la preuve que les Dieux du SX ont eu pitié de lui, en lui faisant un cadeau parce qu’ils savaient qu’après, c’était mort pour un moment… Signalons quand même qu’il semble avoir trouvé une solution avec sa fourche, de ses propres dires. De quoi en trouver, de la vitesse ? On va bien voir, de toute façon. Relégué à 25 points, soit une finale complète, il n’a plus d’autres choix que de gagner pour renverser la tendance. Plus facile à dire qu’à faire. Sur 10 rounds disputés cette année, il n’a battu Jett que deux fois : dans la boue de San Francisco et sur la Triple Crown précédente. Maigre bilan.
Jason Anderson ne s’en sort pas si mal à Indianapolis, avec cette quatrième place acquise par un 5/6/5 brouillon. Au moins, on ne peut pas lui reprocher de ne pas se battre, quitte à utiliser des moyens peu orthodoxes, comme cet étrange recoupage de whoops devant Aaron Plessinger, toujours en train de courir après El Hombre avec les bras en l’air à l’heure où je vous parle. Scotché dans les whoops, pas spécialement à l’aise ailleurs, JA21 était sûrement moins vite sur cette soirée que Cooper Webb ou Aaron Plessinger, mais il a réussi à rester sur ses roues. En tout cas, on ne voit pas une victoire arriver tout de suite.
L’effet El Hombre.
Cooper Webb, lui, a soudainement perdu ses départs. Pas son envie de gagner, en tout cas. Sur un terrain propice à sa malice, le ratel ne doit qu’à un retardataire, Clade Clason en finale 1, sa « mauvaise » cinquième place à Indianapolis à cause d’une chute. A part ça, Coop’ était comme d’habitude au cœur de la bagarre, même s’il s’est fait un peu déposer par AP7 dans la manche 2. Rude coup au moral, en tout cas, de se retrouver à vingt points de Jett. Mais comptons sur lui pour s’accrocher.
Soirée contrastée pour Aaron Plessinger, qui a alterné le bon et moins bon parfois même dans la même course, comme la manche 2 où il a un moment donné l’impression d’attaquer Jett, avant de se faire déposer comme un colis, puis de revenir en fin de manche. Averell termine la soirée avec une chute à cause de Jason Anderson, en ayant toutefois montré quelques belles choses tout de même.
Pour Eli Tomac, par contre, ça sent le bateau coule, à la vitesse du Titanic. Pourtant rapide en qualifications, ET3 n’a pas réussi ses départs, et, à partir de là, rien. Pas de remontée en « beast mode », on ne l’a plus revu de la soirée. Et voici donc une épreuve de plus qui nous fait dire qu’on s’approche de la fin de l’ère Tomac. Triste, même si les souvenirs de ses victoires mythiques resteront.
Derrière, pas grand chose de spécial à signaler. Justin Barcia a retrouvé un peu d’entrain à Indianapolis, mais on reste loin des podiums de l’année dernière. Malcolm Stewart reste transparent, Justin Cooper n’a pas réussi ses départs et Hunter Lawrence, de retour, termine onzième. Une pensée pour Benny Boss, qui s’est fracturé la clavicule
Catégorie 250 Indianapolis : Cameron McAdoo à la régularité
Si on vous avez dit il y a deux ans que Cameron McAdoo s’était emparé de la plaque rouge grâce à une régularité de métronome, qu’auriez-vous pensé ? Comme tout le monde, que je raconte nawak, McAdoo et régularité allant aussi bien ensemble que Sandrine Rousseau et sports mécaniques. Et pourtant, on en est là… On vit des temps troublés, qui sait si Sandrine ne va pas finir avec le panneau 5 secondes au prochain SX de Paris. Avec un tibia en très mauvais état, qui va nécessiter une opération chirurgical tôt ou tard, McAdoo réalise en tout cas une saison parfaite au niveau de la gestion, en prenant ce qui vient sans en faire trop. Cette fois encore, il a parfaitement négocié cette traître Triple Crown d’Indianapolis sans même se mettre une fois par terre, ce qui n’est pas rien. Vainqueur de la manche 1, il a ensuite géré pour finir à chaque fois sur le podium, gagner et prendre la plaque rouge. Du beau boulot, honnêtement.
Deuxième de cette soirée d’Indianapolis, Tom Vialle, lui aussi, a toutes les raisons d’être très satisfait, même si ça aurait pu être encore mieux sans cette petite chute dans les whoops en manche 1. De plus en plus à l’aise au fur et à mesure que le circuit se détruisait, Tom a encore dû gagner en confiance avec cette victoire propre et nette dans la course 3, et sur un circuit avec des whoops, cette fois. Devant à chaque fois aux essais également, auteur de bons départs, on a l’impression de retrouver la machine à gagner des GP MX2. Et ce n’est pas pour nous déplaire… Cette fin de championnat est s’annonce assez palpitante.
Après deux courses cauchemardesques, beau rebond de la part d’Haiden Deegan à Indianapolis, qui a retrouvé de la vitesse cette semaine. Et ses départs aussi, à part le dernier. La copie reste très brouillonne, ça accroche encore pas mal de réceptions, mais il faut reconnaître que l’abattage est impressionnant, quand tout se passe bien. A voir s’il va confirmer après le break ou revenir à ses attitudes de bad boy.
Pierce Brown a bien mal commencé la soirée, avec un premier départ désastreux, avant de monter en puissance pour finir par une belle deuxième place. Troisième à onze points du leader, Pierce n’est pas encore éliminé de la course au titre, mais paraît un poil moins saignant quand même que les pilotes Pro Circuit, Tom ou DangerBoy. A suivre.
Au rayon exploit du jour, signalons la cinquième place de Coty Schock, avec une clavicule cassée samedi dernier, réparée lundi et donc opérationnelle ici. J’avoue ne pas bien comprendre comment ça marche… Et sans anti-douleurs, d’après ce qu’il a déclaré. OK. Belle course, en tout cas, et énorme progrès par rapport à l’an passé en SX. Respect.
Derrière, c’était un bon bazar, comme d’habitude en Triple Crown 250. On a vu les Star Racing Bennick et Romano à leur avantage, mais aussi sur le toit. Comme Seth Hammaker, d’ailleurs, ou Jalek Swoll et sa Triumph, qui a eu un souci mécanique en manche 3. Il fallait bien que ça arrive un moment. Enfin, la cabane est tombé sur le chien, et le chien est mort pour Max Anstie, treizième avec un 19/6/12 bien indigne de son rang. « Ça fait maaaaalllll », comme disait Christophe Maé…
Allez, direction Seattle, le Brest américain au niveau du climat, et son stade non couvert pour le retour à l’ouest. Et une nouvelle épreuve dans les ornières, au moins, ou même la boue, au pire. En même temps, on a eu le temps de s’habituer cette saison…
Par Rich’