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Glendale, round 12 de le série, promettait beaucoup sur le papier avec une conjonction d’éléments qui jouait en sa faveur : une salle XXL, un terrain avec un longue série de whoops, un format Triple Crown, deux pilotes avec la plaque rouge dans la catégorie reine et le break d’une semaine qui a permis à tout le monde recharger ses batteries. Et finalement, on a eu droit à un pétard mouillé avec des courses franchement pas passionnantes, à cause d’une piste aussi rapide que peu technique pour des pilotes de ce niveau, et une terre qui fait penser à celle de La Fare les Oliviers au moins de juillet … Pour une fois, pas de quoi s’emballer, donc. Shit happens, comme ils disent.
Et une nouvelle fois, c’est Eli Tomac qui s’impose sur cette Triple Crown à Glendale. Un Tomac pas forcément des grands jours, pourtant. Pas spécialement très à l’aise dans les whoops, le tenant du titre doit largement sa victoire à ses départs, très au point. A chaque fois dans le top 3 au premier virage, Eli a ensuite géré comme le monstre qu’il est, mais n’a pas dominé outre mesure. Cette victoire est d’autant plus remarquable de la part du pilote Yamaha, qui en profite pour faire la grosse affaire du week-end suite à la prestation moyenne de son rival pour le titre Cooper Webb. Arrivé à égalité de points, il repart avec sept de plus que Coop’, lui mettant un bon coup derrière les oreilles au passage. Solide.
Une nouvelle fois le plus rapide, Chase Sexton n’a rien pu faire contre la constance d’Eli Tomac au départ. Mal parti dans la course 1, Chase a montré de belles choses, avec notamment des passages dingues dans les whoops, mais ne termine que quatrième. Beau vainqueur de la deuxième, il s’est permis de caler, laissant ainsi passer, avant de le repasser immédiatement dans les whoops comme s’il n’était pas là ! Chaud, le gars. Par contre, il s’en est fallu de peu que le pilote Honda ne perde tout dans la troisième à cause de Kevin Moranz. Le privé touche un bonus de 5000 $ en cas de holeshot de la part d’un sponsor, mais ce n’est pas une raison pour pourrir le championnat des tops devant, ce qui a bien failli arriver quand il s’est présenté à Mach2 dans le premier virage, manquant de justesse de cueillir Tomac et Sexton au passage comme des pâquerettes dans un champ. Du calme, jeune ! De fait, Chase a dû se battre une nouvelle fois avec toutes ses armes pour aller chercher le podium dans cette course 3. Il reste ainsi plus ou moins en course pour le titre, mais ça risque quand même d’être compliqué…
Justin Barcia, lui, n’en finit pas d’impressionner. Au point de se demander, une fois encore, s’il ne réalise pas une des meilleures saisons de sa carrière. A l’aise sur sa GASGAS, il fait jeu égal en vitesse pure avec les cadors de devant, Chase mis à part. Le tout sans recourir à la violence. Clairement, il fait partie des rares capables de gagner une finale, si les planètes s’alignent un poil. Fort ! Il se dit que JB51 aurait resigné deux ans avec GASGAS, ce qui serait une bonne nouvelle pour lui comme pour le championnat.
Cooper Webb, lui, a passé une dure soirée. Pas à l’aise sur la terre béton de Glendale, le pilote KTM a de plus commis une grosse erreur en cherchant à sortir Jason Anderson dans la course 2. Mauvaise limonade, JA21 lui montrant tout de suite qu’à ce jeu-là, il ne sortira pas gagnant de l’affaire. S’embrouiller avec Jason Anderson en course, c’est comme chercher à discuter avec un videur de boite de nuit : ça ne finit jamais très bien. La preuve, Coop’ a perdu du temps et des points dans l’affaire, et va ruminer un moment cette soirée sans. L’avantage psychologique changerait-il de camp ? La semaine prochaine va être décisive…
5/3/5 pour Ken Roczen, pour la cinquième place au général à Glendale. C’est un poil mal payé pour notre Allemand favori, qui s’est montré plutôt à son avantage tout au long de la soirée en restant avec les cadors tout du long, prouvant que la vitesse était là. On en est là du niveau de ce championnat : même un bon Roczen ne fait mieux que cinquième…
Adam Cianciarulo continue de progresser à chaque sortie, et ainsi de se rapprocher de son vrai niveau. Malgré des départs médiocres inhabituels pour lui, le pilote Kawasaki s’est montré le « meilleur du reste », en dominant par exemple un Aaron Plessinger mieux que lui depuis le début du championnat. En progrès, donc, pourvu que ça continue !
Aaron Plessinger n’a, selon ses propres termes, jamais trouvé le bon feeling sur l’anneau de vitesse de Glendale. De fait, il signe un 9/9/6 assez banal compte-tenu des attentes qu’on a maintenant de lui, depuis son quasi-exploit de Seattle. Peut (doit?) mieux faire…
Beau retour, par contre, de Colt Nichols à Glendale, avec des départs plus que corrects et une vitesse pas si mal, après avoir été aussi longtemps sur la touche. On attend mieux de lui, et il devra de toute façon faire mieux pour garder une Honda d’usine, mais ça reste un retour solide.
Premier top 10 de la saison pour Dean Wilson ! Depuis le temps qu’il courrait après, tant mieux pour notre Ecossais américain du Canada !
Le reste ? Pas trop vu, comme souvent. Signalons quand même la grosse chute de Jason Anderson, jusqu’ici assez à son aise sur une terre qui doit lui rappeler la maison, au Nouveau Mexique. Jason n’a toujours pas gagné, mais n’est pas si loin en vitesse pure. Et heureusement, il sort sans blessure de sa grosse cabriole.
Enfin, on a perdu Christian Craig, coude et hanche déboîtés suite à une chute aux essais dans les whoops. Ou comment conclure une saison de rookie en 450 qui a tourné de mal en pis, comme disent les vaches. Souhaitons que CC revienne au top pour l’outdoor…
Catégorie 250 côte ouest à Glendale : Jett brise la malédiction
Jett Lawrence n’avait jamais gagné de Triple Crown, aussi bizarre que ça puisse paraître. Bon, bah c’est réparé, et avec la manière. À chaque course, le jeune se permet de prendre son temps dans les premiers tours, trouve ses trajectoires, avant d’aller vers l’avant avec une facilité déconcertante. Même s’il laisse échapper la manche 2, il n’a pas laissé planer beaucoup de doute ce week-end sur qui est le boss de la catégorie…
Même son dauphin RJ Hampshire semble en avoir pris son partie, même si le garçon continue de s’employer. Avec une victoire au passage, ce qui doit faire du bien au moral quand on se fait tancer tous les week-ends par un freluquet à peine pubère alors qu’on est un respectable père de famille. Débarrassé de son compère Cameron McAdoo, RJH est dans un no man’s land au classement, esseulé en deuxième place. De quoi donner l’idée à Husqvarna de lui permettre de regoûter à la catégorie 450, en l’absence de Craig ? Ce serait bien.
Levi Kitchen, lui, est sûrement le seul de la catégorie à ne pas agiter le drapeau blanc devant Jett Lawrence. On a même le sentiment que Levi veut s’en payer une tranche, de la pépite australienne. Auteur de supers départs, il manque tout de même encore un peu de vitesse, mais ça progresse clairement, lui qui n’a encore que très peu d’expérience en SX. Pas mal du tout…
Les autres ont été largement éclipsé par les trois de devant. Pierce Brown doit aller se méler à la lutte, pourtant, mais ça ne le fait pas. Enzo Lopes, lui, a encore montré de très belles choses. Le Brésilien de chez ClubMX commencerait d’ailleurs à intéresser des teams plus prestigieux… A suivre. Belle sixième place du régulier Derek « Jean-Claude » Kelley, privé mais pas de talent.
Enfin, on a perdu Stilez Robertson, jambe cassée après s’être fait rouler dessus par la moitié du pack. Un coup dur pour un des rares candidats au podium dans une catégorie qui commence à être un peu déplumée. Courage, jeune !
Allez, on range sa déception et on file droit vers Atlanta, pour une course sur le Speedway qui avait donné de belles choses à chaque fois que le SX US y a fait un stop. Le retour de Cooper Webb ? La confirmation Tomac ? Le réveil Anderson ? La remontada Sexton ? Hâte d’y être, en tout cas.
Par Richard Angot.
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