Le SX US de Détroit vu du canapé est présenté par Kutvek Kit Graphik, qui propose une large gamme de kits déco pour Motocross, Quad, SSV, Moto et Scooter. Le produit a été perfectionné dans le but de répondre aux attentes les plus exigeantes des pilotes. Kutvek offre la possibilité de personnaliser son kit déco partiellement ou totalement.
Détroit, premier SX de la côte est, inaugure de belle façon la saison des courses en salle. Au moins, on est sûr de ne pas se taper une purge dans la boue comme à San Francisco, et ce n’est déjà pas mal. Comme le terrain, plutôt sympa, avec deux belles possibilités sur le plus gros enchaînement, mais rendu ultra exigeant par la terre meuble et les innombrables ornières sans fond qui en découlent.
Après l’euphorie d’Anaheim 1, la gueule de bois post-victoire a duré un moment pour Jett Lawrence, qui a réussi sans trop savoir pourquoi à se mettre plus vite la Californie à dos qu’Arnold Schwarzenegger après son mandat de gouverneur. Largement hué par le public la semaine dernière, Jett avait la rage ce week-end et ça s’est vu. Pour autant, le jeune a montré dès la heat qu’il apprend vite. Confronté dans les premiers tours à son nouveau meilleur ennemi Jason Anderson, qui a plus slalomé sur la piste qu’Alexis Pinturault pour ne pas se faire doubler, Jett ne s’est pas énervé et a doublé JA21 le plus proprement possible, histoire de ne pas envenimer la situation. Malinx. En finale, la messe était dite dès le départ, avec un holeshot synonyme de course facile pour lui, même s’il s’est quand même fait une belle frayeur ou deux. Comme tout le monde, en même temps, avec un terrain plus piégeux que la frontière Iran/Irak. Notez qu’il a travaillé sur ses départs avec Honda, car il montait trop la moto dans les régimes pour bien partir sur les courses précédentes, selon son entourage. En tout cas, on a retrouvé le vrai Jett, premier pilote à deux victoires cette saison. Allez, plus que 70 pour égaler le King !
Même Jett peut se faire des frayeurs sur un terrain aussi compliqué…
Deuxième de la course, Chase Sexton récupère la plaque rouge. Ça, c’est le verre à moitié plein. Mais partir deuxième et voir Jett filer seul devant comme une ex qui ne retournera pas, reconnaissons que ça quand même faire un peu mal au fondement, pour le dire gentiment. L’an dernier, c’était lui, le petit jeune rapide qui gagne ou se met par terre. En un hiver, il est devenu le Ryan Dungey des temps modernes, pas forcément le plus vite mais le plus régulier. L’école KTM vs Honda ? Aucune idée, mais en tout cas il en manque un peu pour le moment en vitesse pure. Ou, simplement, il compte sur les erreurs du rookie. Comme en Outdoor l’an dernier ? Oups, désolé.
Parti à la lisière du top 10, Ken Roczen a été très impressionnant, au point de signer le meilleur temps en course, dans le trafic en plus ! Pas étonnant, sur un terrain où ma technique est aussi prépondérante. Déjà bien chaud en heat, avec un dépassement de toute beauté dans le dernier virage sur Jason Anderson, Kenny renoue avec les avant-postes après quelques courses moyennes niveau résultats. Mais la vitesse est là, rien à dire, et l’Allemand paraît bien être un des seuls à pouvoir aller chercher une victoire si les astres s’alignent. Ce podium va dans la bonne direction, en tout cas.
Cooper Webb, lui, peut nourrir quelques regrets sur cette course. Très mal parti, vers le top 15, le Ratel a enfilé la tenue de chauffe pour sauver autant de points que possible. Pas spectaculaire mais diablement efficace, notamment grâce à sa façon de couper les virages en bas des appuis, il a en plus profité de whoops pas spécialement gros. En tout cas, lui n’est pas près d’abdiquer face à la danseuse étoile. Vivement qu’ils se retrouvent en bagarre tous les deux… A six points de Chase seulement et cinq de Jett, CW2 est plus présent que jamais dans cette course au titre et a l’air bouillant, cette année.
Injouable la semaine dernière, Jason Anderson a plus subi à Détroit, malgré des départs au point. Contraint de reconnaître la supériorité du jeune Jett en heat, il n’a pas non plus réussi à suivre le train des tops en finale. Mais Jason a au moins retrouvé une chose cette saison : la grinta. Celle qui l’a aidé à retourner chercher Dylan Ferrandis et à rester devant un Aaron Plessinger qui arrivait lancé comme une torpille derrière. El Hombre est toujours dans le coup, et devrait retrouver des conditions de terre qui lui conviennent mieux la semaine prochaine.
Arrivé avec la plaque rouge et le moral gonflé à bloc après sa quasi victoire ici même à Détroit l’an dernier (si, rappelez-vous, la chute au dernier tour alors qu’il avait course gagnée), le cowboy de chez KTM n’a pas été aussi saignant en finale qu’on aurait pu l’espérer, malgré une belle victoire en heat, certes aidé par la chute de son pote Webb. Un pote qu’il a suivi une partie de la finale dans sa remontée, mais celle-ci n’a pas été aussi tranchante que celle de Coop’. Ratel 1/Cowboy 0. Bref, plus de plaque rouge pour AP7, qui se consolera avec le fait qu’il a été le plus applaudi.
Oserais-je dire que la course de Dylan Ferrandis a été un peu décevante ? Habituellement, Dylan part quinze et termine septième. Pas mal. Mais partir quatrième et se faire passer comme, ce n’est pas très DF style… Askip, il se serait un peu contracté après un début de finale à haute intensité, ce qui est certes possibble. N’empêche, on aimerait bien le voir plus proche des tops en vitesse pure… Notez que le pilote Honda Phoenix a troqué les Pirelli, sponsor pneus du team, pour des Dunlop. Intéressant.
Zappons Hunter Lawrence et Justin Cooper, à la bagarre comme quand ils étaient en 250, pour s’intéresser à Eli Tomac, dixième. Vainqueur de la finale 3 la semaine dernière, on pensait qu’ET3 avait de nouveau fait le plein de confiance et aller arriver gonfler à bloc à Détroit. Surtout avec un super départ, au contact avec Jett et Chase. Le costaud du Colorado a bien tenu quelques tours, avant de plonger dans le classement plus vite que la carrière de Diam’s. Pourtant, difficile à croire qu’un pilote de sa trempe ait oublié comment rouler en une semaine. En cause, l’amortisseur, selon les sources US, qui aurait eu un souci interne dans l’hydraulique, obligeant Eli à baisser le rythme. On sait depuis quelques années qu’il n’est pas du genre à prendre des risques inutiles, donc l’explication fait sens. On en saura plus la semaine prochaine à Glendale, sur une piste où il excelle en général.
Pas grand chose de plus à signaler derrière, si ce n’est la qualification en finale de Tristan Lane et Mitch Harrison, leur première de la saison ici à Détroit. Et la lente descente aux enfers qui se poursuit tranquillement pour Christian Craig et Malcolm Stewart. On attendait aussi beaucoup plus de Justin Barcia, trop discret en ce début de championnat.
Le LCQ, gage de courses de qualité, toujours.
Catégorie 250 côte est à Détroit.
V’là le carnage, dès le premier départ de la saison de cette côte est. Une habitude qui semble perdurer d’année en année, d’ailleurs… Cette fois, la « faute », si l’on peut dire, est celle de Seth Hammaker, qui pousse Tom Vialle pour un effet domino dévastateur. Heureusement, tout le monde en est sorti à peu près intact. Pas le pantalon de Cameron McAdoo, par contre, pour le plus grand bonheur du web. Le pauvre a fait une entrée remarquée dans le mode naturiste sans le vouloir, mais devant des millions de téléspectateurs.
Détroit au but !
Et finalement, le grand bénéficiaire est… Austin Forkner. Oui, le même qui, d’habitude, repart de ce genre de situation en civière. Cette fois, dans une sorte de paradoxe temporel, AF a réussi le holeshot et a réalisé une course parfaite, quasi sans faute, pour aller sa première victoire depuis Foxborough en 2022, devant Jett Lawrence. Le type sait clairement faire de la bécane et mérite un peu de répit au niveau de la santé. En tout cas, ça fait deux plaques rouge pour Mitch Payton, cette affaire.
Max Anstie arrivait à Détroit avec pas mal de buzz, après une intersaison très réussie. Effectivement, l’Anglais a fait ses devoirs, avec une bonne vitesse, de bons départs et une marge de sécurité qu’on devine confortable. Clairement un favori du championnat avec Forkner, maintenant que ces deux-là ont quelques précieux points d’avance sur les autres tops guns.
Comme Anstie, la rumeur venue de la GOAT Farm voulait que Daxton Bennick soit très rapide, voire même plus que ses collègues de la côte ouest. Le jeune n’a pas déçu, malgré un départ moyen. Costaud sur la moto, solide physiquement, il a été impressionnant en allant chercher le podium pour son premier SX en pro, ce que n’avait pas réussi son pote Haiden Deegan.
Derrière, c’est un peu nawak au niveau résultat, avec quand même quelques bonnes surprises comme la quatrième place inespérée de Coty Schock, la nouvelle recrue de ClubMX. Pierce Brown et Jalek Swoll, les deux nouveaux amis, ont réussi une belle remontée pour terminer cinquième et sixième. Jalek Swoll qui faisait débuter la nouvelle Triumph, avec un certain succès, donc. Suivent Henry Miller et Guillem Farres, qui commencent ainsi fort bien la saison.
Pierce Brown n’ambitionne pas de signer Triumph, apparemment.
Bonne surprise de cette ouverture, Chance Hymas, de retour d’une opération des ligaments croisés du genou, qui a montré une superbe vitesse en heat comme en finale, mais s’est refait mal au même genou avant de tomber en plus dans les whoops en fin de manche. Souhaitons que ça ne soit pas trop grave.
Et une course gâchée, donc, pour Haiden Deegan, Tom Vialle, Cameron McAdoo ou encore Seth Hammaker. Difficile de vraiment en vouloir à Hammaker, puisqu’on n’est pas là dans une situation où un pilote « oublie » de freiner au bout, comme ça peut arriver. Un incident de course, tout simplement. Dommage en tout cas, car les quatre pilotes avaient montré de belles choses jusque là. Bon, cela dit, Haiden Deegan n’a pas montré que des belles choses. Le kid n’a visiblement pas fait dégonfler son melon à l’intersaison, et s’est fait des potes dès les qualifications, notamment Tom Vialle. Heureusement, ça a eu l’air de s’arranger en finale, puisque DangerBoy lui a alors fait le signe qu’il est le number ouane ! Ah, attendez, on me dit dans l’oreillette que ce n’était pas le bon doigt… Bref, le pilote est aussi bon que le personnage est horripilant. Il va falloir s’y faire, on en a pour un moment.
La semaine prochaine, on retrouve de toute façon nos pères de famille de la côte ouest, bien plus éduqués, du côté de Glendale. A plus.
Par Rich’.
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En tout cas, il présente une sacrée force dans la bras droit pour plier le guidon de cette façon, LOL