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Ça y est, comme prévu, Denver a sacré comme champion 450 Eli Tomac. Sa deuxième couronne en SX dans la catégorie reine après celle de 2020. Celle-ci fait de lui le plus âgé des champions SX à 29 ans, le précédent étant Jeremy McGrath à 28 ans. En bonne compagnie, ce Eli. Encore plus quand on sait que le dernier champion SXC sur une Yamaha était James Stewart, et qu’avec ses 44 victoires, il est ex-æquo avec un certain Chad Reed… Il commence à peser dans le game, notre fils de cycliste ! Sept victoires sur la saison, dont cinq d’affilée, le tout avec un nouveau team, il a en tout cas réalisé une saison exemplaire. A la Tomac : sans embrouilles ni coups de vice. Du beau et bon boulot.
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Certains crient déjà au « manque de panache » suite à ses deux dernières courses moyennes. D’un, le panache, il en largement fait preuve plus tôt dans la saison, et à maintes reprises. Deux, ramener le championnat est autrement plus important que contenter des internautes assis avec le PC portable sur le canapé. Trois, Eli a révélé souffrir du genou depuis son énorme sucette en série à Atlanta, ce qui explique son attitude timorée, notamment la semaine dernière.
Remarquez que ce Denver là inspirait également la prudence. Non pas que la piste ou els enchaînements étaient difficiles, mais les conditions… ça faisait des années qu’on n’avait pas vu une terre aussi béton en SX, à faire passer La Fare-les-Oliviers pour Lommel ! Est-ce dû au vent dantesque de la veille qui a obligé les organisateurs à annuler les essais, ou d’autres contraintes dont on n’a pas conscience ? Toujours est-il que le personnel de Dirt Wurx, d’habitude si compétent, est un peu passé à côté cette fois avec ce SX qui ressemblait à celui d’Oklahoma en 1990. Non, ce n’est pas un compliment !
Décidément, Jason Anderson est sur son nuage en ce moment, et remporte sa troisième victoire d’affilée. Certes un peu aidé par Chase Sexton, mais tout de même. C’était bien lui le plus rapide, le plus agressif, bref, le meilleur sur cette journée. Encore. Et le premier qu’on a vu enchaîner le trois avant la partie sable (là où Craig est tombé) qui lui faisait gagner une tonne de temps. Je doute que le garçon soit du genre à ressasser le passé, mais il doit quand même s’en vouloir de ses erreurs de gamin en milieu de saison avec Malcolm, ou encore de son bouchon de radiateur à San Diego, de son accrochage d’A1 avec Barcia… Ouais, non, en fait il a fait trop d’erreurs, basta, pour espérer faire barrage à ce monstre de régularité qu’est devenu subitement Eli Tomac. Mais le message est clair : l’an prochain, il faudra compter sur lui, ça paraît évident. Et ça ne m’étonnerait absolument pas qu’il gagne sa première course outdoor cette saison, ce qui ne lui est jamais arrivé encore.
Deuxième place assez discrète de Malcolm Stewart, aidé par Chase Sexton en mode… Sexton, et Tomac en mode championnat. Malcolm n’a rien fait d’exceptionnel, si ce n’est enchaîner les tours corrects. Troisième aux points, il réalise tout de même sa meilleure saison en 450, mais il manque une petite étincelle en cette fin de saison.
Mine de rien, Marvin Musquin enchaîne les podiums comme des perles en ce moment. Sûr que ce type de conditions inhabituelles a dû lui rappeler des souvenirs de La Tremblade et autres monuments du SX français, avant le confort des salles américaines. Belle prestation du Français, en tout cas, qui a fait la meilleure place possible par rapport à son départ. Nice job, premier pilote KTM, encore, et seulement huit points entre lui et Malcolm pour la troisième place, avec Justin Barcia intercalé. La guerre du groupe KTM ! Avec une course seulement encore au programme, on a hâte de voir ce que le groupe, justement, va mettre sur la table pour conserver le seul pilote à avoir fait gagner la nouvelle moto cette saison en SX. Lâche les billets, Roger !Ce Chase Sexton est tout de même extrêmement maladroit, en plus d’être talentueux. Je doute qu’il soit resté devant Jason Anderson, mais la lutte aurait pu être belle s’il avait vu le trottoir qui causait pourtant du souci à tout le monde. Et une nouvelle fois, il passe à côté de plus grand à cause de pas grand chose… Il va vraiment falloir corriger cette somme de petites erreurs pour être au point l’an prochain. Parce que pour le reste, à savoir vitesse, départ, whoops… on est bien. Mais il faut rester sur deux roues toute la finale.
Top 5 sans genou, et presque sans les mains pour un Eli Tomac qui ne voulait rien d’autre que voir le drapeau à damiers, et aller célébrer son titre à Denver, devant « ses » fans du Colorado. Un beau champion vainqueur après une belle saison, rien à dire. Belle histoire. Chapeau Mr Tomac. Accepter de baisser son salaire pour changer de crèmerie si tard dans sa carrière, juste pour se prouver à lui-même qu’il en était encore capable, et réussir aussi rapidement, ça s’appelle avoir des cojones de taureau, et visiblement le garçon est bien doté à ce niveau. Espérons que son genou ne le gêne pas pour l’outdoor, et que la bagarre des team mates commence !
La saison de Cooper Webb, quant à elle, ne s’arrange pas vraiment. Heureusement pour lui, elle est bientôt terminée. Comme on l’évoquait déjà ici, il semble acté par Roger De Coster lui-même que Coop’ ne participe pas à l’outdoor cette saison, et se refasse une santé pour l’an prochain. L’été chez Baker ne devrait pas ressembler à notre idée des vacances…
On n’a que peu vu Justin Barcia à la télé, mais quand il y était, c’était par terre. Avec exactement la même chute que son coéquipier Michael Mosiman en 250. Ironique sa mère !
Avant-dernier SX US de sa carrière et une belle huitième place pour Justin Brayton à Denver, le Thierry Béthys américain. Solide, rapide, toujours là, le vétéran va conclure une carrière exemplaire aux USA avant de vraisemblablement continuer de prendre un bon billet en championnat du monde SX, un titre qu’il pourrait bien remporter. A suivre.
A deux doigts de raccrocher cet hiver quand il était à pied pour aller planter des clotures, Mitch Oldenburg fait partie de ces pilotes sauvés par le team MotoConcepts de Mike Genova managé par Tony Alessi. Bon en 250, Mitch est également excellent en 450 avec un nouveau top 10. Et une carrière relancée, une !
En parlant de top 10, en voici un autre pour Kyle Chisholm à Denver. Le vétéran privé va certainement terminé 15e du championnat 450 en ayant raté quatre courses pour aller faire un remplacement sur la côte est (et deux top 5!). Là aussi, il y a pilote solide. Et si j’avais les moyens de cramer de l’argent dans un team, j’engagerais au plus vite Chiz pour le championnat du monde SX, une nouvelle fois. Le type est régulier comme un coucou suisse et suffisamment rapide pour rouler avec n’importe qui en SX. Fort !
Régulier, l’adjectif colle aussi à Brandon Hartranft, qui aura réalisé une saison incroyable en terme de points. Imaginez que le garçon va finir ce championnat huitième, derrière Cooper Webb, ou au pire neuvième derrière Brayton. Ça, il fallait arriver à la prévoir en début de saison. Comme quoi, ne pas avoir de démarreur ne pénalise pas la performance ! Bravo Brandon !
Ryan Breece est une autre belle histoire de la saison. Trois finales seulement manquées cette saison, une place dans le top 20 finale assurée et un top 10 à Detroit, pas mal pour un pilote qui faisait des duels contre des chevaux autour de barils pour 100 $ l’hiver dernier. Le rêve américain !
Cade Clason, lui, ne finira vraisemblablement pas dans ce top 20, victime d’une vengeance de Justin Rodbell dès le premier tour du LCQ. Dommage, après une belle série de onze finale de suite.
Enfin, bravo à Marshal Weltin pour sa finale 450 avec sa petite 250. L’ex-pilote Bud racing n’était à Denver que pour le PulpMX Yamaha LCQ Challenge qui devait se tenir vendredi, mais a été annulé à cause du vent. De fait, Weltin a tenté sa chance, et c’est passé. À l’arrache, certes, mais bravo tout de même.
Catégorie 250 Denver
Hunter Lawrence ne sera peut-être pas champion cette année, mais il a le moins mérite de rendre ce dernier rendez-vous de la saison à Salt Lake City intéressant en empêchant Christian Craig d’être titré dès Denver. Un peu moins rapide que le pilote Yamaha, Hunter a su résister mentalement, et c’est bien CC28 qui est allé à la faute. Avec quatre victoires, dont trois de suite, il égale Craig cette année et peut ainsi légitimement regretté sa 18e place d’Anaheim 3, quand il a chuté dans les whoops pour rester avec Christian, justement. Une sacrée saison pour Hunter, plus que jamais dans la position du chasseur (got it?) avant la finale avec 18 points de retard.
Belle deuxième place de Michael Mosiman, qui est parvenu à rester sur ses roues pour une fois, ce qu’il n’avait pas réussi à faire en heat. Troisième du championnat avec quatre podiums et une victoire, contrat rempli pour le jeune californien.
Christian Craig ne se facilite décidément pas la tâche sur ce championnat. Plus rapide qu’Hunter en début de course, il a semblé perdre patience derrière le pilote Honda, sur un terrain plus difficile à doubler qu’un col de montagne. Et ce qui devait arriva : cabane sur le chien. Heureusement sans blessure, pour une fois, lui qui s’est blessé tous les ans depuis qu’il est pro jusqu’ici… Ensuite, il a fait de son mieux pour revenir sur le podium et minimiser les dégâts, mais il va arriver à SLC avec un peu de pression sur les épaules, notre mai, même si a priori son matelas de 18 points paraît confortable. Il n’empêche qu’on a vu des choses plus bizarre se produire, surtout sur un Showdown. On peut penser aussi qu’avoir Jett Lawrence et un autre pilote Honda comme, au hasard, Vince Friese, pour essayer de le déstabiliser ne doit pas aider… Il va falloir être costaud !
Espérons que Jo Shimoda n’ait pas pris froid, avec le vent que Christian Craig lui a mis dans les whoops…
Belle cinquième place de Garrett Marchbanks, après un mauvais départ.
Dommage que la réalisation ne soit pas restée plus longtemps sur la guerre que se sont livrés Vince Friese, Chris Blose, Robbie Wageman, Nate Thrasher et Jalek Swoll en cours de finale ! Le groupe finit dans l’ordre au-dessus, soit un bon résultat pour Vince, ce bon vieux Chris et Robbie, moins pour les pilotes d’usine Nate et Jalek. On a du mal à imaginer, d’ailleurs, que ce dernier conserve son guidon, à moins de sortir un outdoor de folie…
Allez, on quitte ce Denver pas bien terrible pour une petite dernière à Salt Lake City, et un Showdown qui devrait valoir le coup d’oeil ! Avec, la veille, le PulpMX Yamaha LCQ Challenge qui devrait lui aussi fournir du spectacle. Bravo à Eli, en attendant !
Par Richard Angot.
Good job encore une fois Richard.
See you soon
Esperons qu’Eli et Dylan soient en pleine santé pour l’outdoor sinon Chase ou Jason vont venir les titiller….