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Comme l’an dernier, ce round d’Atlanta se tenait dans le Motor Speedway qui accueille d’habitude le circuit Nascar où évolue Flash McQueen et tous les autres. Un circuit automobile, donc, à l’instar de ce qui se fait à Daytona. Et mine de rien, ce type d’infrastructure permet d’avoir un terrain totalement différent de ce qu’on trouve d’habitude et ça fait du bien. Les gros enchaînements, la gigantesque ligne de départ, les parties sable, deux séries de whoops, j’ai tout apprécié de ce round à Atlanta, qui permet aussi aux pilotes 450 de découvrir qu’ils ont plus de trois vitesses sur leurs machines. On a vu aussi que sur ce type de terrain, les plus rapides sont capables de doubler sans problème, ce qui favorise largement le déroulement des courses. Même le fait que la course se tienne de jour apportait un feeling différent et pas désagréable, selon mon humble avis. Comme pour les Triple Crowns, je n’ai pas forcément envie de ne voir que ça, mais une ou deux de plus par saison ? Oui, carrément, allons-y ! D’ailleurs, il se murmure que Feld est d’accord et ne dédaignerait pas d’aller à Charlotte sur un circuit similaire, là même où s’était tenu le MXGP en 2016.
Jason Anderson est de retour dans le clan des vainqueurs à Atlanta, après six courses pendant lesquelles il a perdu plus de points qu’un Benoît Paire en colère pendant un tie-break au cinquième set. Et visiblement, El Hombre n’était pas venu pour faire de la figuration en Géorgie. Dès la heat, il a montré un engagement impressionnant dans son pilotage pour résister au retour d’Eli Tomac, et s’est même permis de le repasser de manière autoritaire après s’être fait doubler, là où 99% des pilotes du plateau aurait abdiqué. En finale, même chose. Le garçon scrube plus fort, saute plus loin et rentre plus vite dans les whoops que les autres, avec un abandon de soi qui ressemble à de l’inconscience par moment. Mais i a aussi les ressources techniques et physiques pour le faire, et toute la course ! Son petit wheeling avant le gros enchaînement juste avant le tunnel pour prendre plus de hauteur afin de passer propre derrière la table tout comme le trois/quatre avant la série de whoops (qu’il était le seul à envoyer, magnifique !) seraient à montrer dans les écoles de SX si elles existaient comme dans les rêves. Grosse démonstration du garçon, donc, et une belle victoire amplement méritée. Jason lui même confesse qu’il n’a sûrement jamais été aussi fort, et on ne peut que être d’accord avec lui. Et une quatrième victoire dans la saison, ça commence à causer, sans compter qu’il a de nouveau fait le break aux points avec Barcia pour la deuxième place finale.
Eli Tomac a certes été combatif en heat pour montrer à El Hombre c’est le patron, sans succès d’ailleurs, mais il s’est carrément endormi au début de cette finale d’Atlanta, se faisant passer par Anderson puis Webb. Plus diesel que jamais, notre plaque rouge, avant qu’il ne mette enfin la marche avant. Un vrai pilote de GNCC ! À partir de là, ça décoiffe, avec un retour solide et propre devant, pour aller chercher une excellente deuxième place avec trois courses seulement encore au programme et 53 points d’avance. Autant dire que ça y est, Star Racing a commandé les t-shirts commémoratifs et mis le Champagne au frais. De toutes façons, sauf blessure, ET3 dans ce plateau déplumé peut laisser partir tout le monde et revenir quand même dans le top 5.
Chase Sexton est l’autre grand bonhomme de cette finale. Sans sa chute, une énième perte de l’avant (y’a comme une tendance, là…), la lutte pour la victoire avec Jason aurait pu donner quelque chose d’assez épique, entre deux garçons que peu de choses effraient, visiblement… Mais une nouvelle fois, il est parti à la faute. Ça commence vraiment à faire beaucoup pour espérer viser mieux en terme de points. Sans parler de son budget visière chez Alpinestars qui, entre lui et les deux Lawrence’s bros, dépasse celui de leur budget embrayage. Bref, au moins il a cette fois réussi à sauver un podium, à défaut de mieux. Question potentiel, quand on se permet de passer Malcolm Stewart dans les whoops DEUX FOIS, on est bien, pas de soucis, mais il va falloir régler ce problème pour l’an prochain.
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On voit bien que ce n’est pas lui qui paye les visières…
Absent de la dernière course, Cooper Webb était de retour pas loin de chez lui à Atlanta. Et même avec un corps meurtri, le type ne se rend pas sans se battre, c’est le moins qu’on puisse dire. Auteur d’un bon départ, le tenant du titre a tout donné pour rester devant, et il l’a fait en gardant longtemps la deuxième place, avec une grinta que n’aurait pas renié Alex Puzar. Passé en fin de course par Tomac et Sexton, Coop’ n’a pas à rougir de sa course. La vitesse revient, et ça ne serait pas surprenant de le voir en gagner une avant la fin de la saison…
C’est un peu le contraire au niveau de la dynamique pour Malcolm Stewart, qui n’est visiblement plus aussi saignant qu’en début de saison. Un top 5, c’est bien, no soucis, mais on le sent moins vite que les quatre furieux devant, des pilotes qu’il était capable de doubler à la régulière il n’y a pas si longtemps. Un petit coup de moins bien dû aux charges de travail inhabituelles (pour lui) du camp Baker ? Possible. Quoiqu’il en soit, MS27 est dans le dur, en ce moment.
Auteur du holeshot, Justin Barcia a un temps mené cette course d’Atlanta, mais on l’a vite senti en sur-régime dans sa course, autant que sa brèle au milieu d’un triple. Justin a fini par commettre des fautes et ne ramène qu’une moyenne sixième place à la maison, a fortiori après un holeshot sur un terrain glissant. Petite journée au bureau…
Sur un terrain de ce genre, ce n’est pas une surprise de retrouver l’excellent Justin Brayton septième. JB10 fait partie, faut-il le rappeler, de cette caste supérieure de pilote qui ont gagné un SX US. Deux séries de whoops, des enchaînements techniques où il faut être précis tous les tours ? Yep, no prob, il faisait déjà ça au temps de Bob Hannah, puis de Ricky Johnson, Ricky Carmichael, James Stewart, Ryan Villopoto etc… Solide, le garçon.
Tiens, en parlant de vétéran solide, kiki fait hutième à Atlanta ? Twingo, Kyle Chisholm ! Je vous fais un copie/collé du paragraphe du dessus ou vous avez compris le message ?
Top 10 pour Marvin Musquin, pas top, me direz-vous, surtout une semaine après sa victoire… Pourtant, dans l’adversité, Marv’ a su relever le gant ! Au propre comme au figuré, puisqu’il a vraiment perdu son gant après un énorme caramel au premier tour, qui aurait pu mal finir… Bref, notre Frenchie a tenu un moment des chronos corrects, avant de progressivement lâcher l’affaire pour finir à la cool mais sauve quand même une décente dixième place dans ce contexte.
Pas grand chose à signaler derrière, si ce n’est la bonne 11e place de Fredrik Noren, les départs très au point des Suzuki dans la ligne droite la plus longue de la saison, la casse mécanique de Cade Clason ou encore la qualification de Jeremy Hand. Notons quand même la 13e place d’Alex Martin sur la moto de son père, pas mal pour un gars qui monte du 85… Ah non, on me signale dans l’oreillette que mes infos seraient erronées. Toutes nos excuses.
Catégorie 250 Atlanta
Yeah, Showdown ! Ces rencontres est/west sont à chaque fois les courses les plus intéressantes de la saison, avec deux fois plus de talent derrière la grille. Et on a encore eu le droit à du bon ce week-end. Notamment grâce à ce Jett Lawrence, qui continue à faite tout ce qu’il peut pour divertir son public. Avec une technique particulière qui lui est propre : s’arranger pour tomber seul au départ ou dans les premiers tours. Ça marche à tous les coups !
Et finalement, quand on attend son frère, c’est Hunter qui score une très belle victoire à Atlanta sur ce Showdown, et avec la manière. Bien parti, l’aîné s’est appliqué à ne pas faire d’erreurs pour aller chercher Shimoda, puis de résister au retour de Christian Craig. Pas une mince affaire sur un terrain qui compte deux séries de whoops… C’est pourtant le pilote Yam qui est parti à la faute, et Hunter qui a eu droit à la brûlure derrière la nuque. Une belle performance, et la deuxième fois que les frangins partagent un podium de Showdown après SLC 2 l’an dernier. Belle histoire.
Christian Craig avait tout fait dans les semaines précédentes pour se débarrasser de la pression Showdown et de sa confrontation avec Jett. CC28 a effectivement géré l’affaire en bon père de famille qu’il est. Mal parti, il a pris son temps pour revenir tranquillement devant, profitant au passage des erreurs de ses jeunes camarades comme le vétéran qu’il est. Une fois deuxième, il est resté menaçant sans toutefois avoir l’air particulièrement capable de mettre le turbo, avant de perdre l’avant et de se contenter de cette deuxième place. Par contre, ce n’est pas un peu de la triche, ce bouton Nitro qu’il actionne à chaque série de whoops ?
Un bouton dont semble disposer également Jett Lawrence ! Qu’est-ce que c’est bien, quand il remonte dans le paquet, se débarrassant de tops pilotes comme s’ils étaient des liguards en UFOLEP B, tout en donnant l’impression d’être dans son tour de reconnaissance… Le jeune a repris dans le trafic plus de 16 secondes à Jo Shimoda, quand même, pour aller chercher le podium. Il y a comme un soucis, là, non ? De course en course, Jett prouve qu’il est de la race des Seigneurs, celle des RC, Villo, James Stewart… On a de la chance de l’avoir devant les yeux en ce moment, parce qu’on est en train de vivre l’enfance d’un roi.
Deux courses, deux holeshots pour Jo Shimoda, et pas grand chose à en tirer finalement. Trois tours en tête, puis le Japonais s’est fait déposé comme un paquet à la Poste : sans ménagements. Je serais curieux de voir ce que Mitch a pensé de tout ça.
Derrière, on a vu du Nate Thrasher correct mais sans plus sur un terrain où il gagné l’an dernier. Deux fois ! Michael Mosiman a fait du Mosiman : rapide mais pas longtemps avant de mettre la cabane sur le chien, une fois de plus.
Austin Forkner, qui n’a repris la moto que depuis une semaine, était de retour à Atlanta après sa fracture de la clavicule. Et lui a fait une belle rentrée, surtout pour un Showdown. Déjà très à l’aise et rapide en heat, avec une victoire arrachée sur le fil après un départ exécrable, AF33 s’est de nouveau battu devant en finale, même s’il a fini par aller par terre. Septième quand même, c’est bien pour l’intérêt des courses restantes d’avoir récupéré Austin.
La belle saison de Phil Nicoletti s’est arrêtée brusquement, après un crash du genre à faire des cauchemars. Phil devait enchaîner avec la 450 en outdoor, un plan qui tombe à l’eau puisqu’il a dû se faire opérer d’une fracture du cubitus et en profiter pour retirer des vieilles plaques qui traînaient par là depuis un bail. Dommage, une semaine après sa meilleure performance en SX…
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Tournez les pages jusqu’à la dernière… Remets-toi bien Phil !
Allez, rendez-vous avec la côte est la semaine prochaine, au Gillette Stadium de Foxborough. Une course paradoxalement jamais rasoir… #vannepourrie #sorry #motdelafin
Par Richard Angot.