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Décidément, canons, cette année, ces Triple Crowns ! Au sortir du visionnage de celle-là, il ne manquait plus que Russell Crowe à côté de ma télé, en train d’hurler « N’êtes-vous pas divertiiiii ? » En tout cas, moi, je l’ai été, mais il paraît que je suis bon public, donc… Ceci dit, ça a tout de même commencé doucement, avant d’atteindre effectivement des sommets d’intensité, et de grand n’importe nawak par moments, notamment chez nos amis de la catégorie two fifty, comme ils disent.
Deuxième course au Texas, donc, dans ce superbe stade d’Arlington et ses proportions XXL. Tout comme la ligne de whoops, qui a une fois de plus été décisive. Le terrain était plutôt sympa mais pas forcément le plus évident pour doubler, même si les meilleurs ont réussi à remonter. Pas si mal, donc, avec une terre qui donnait envie d’en manger tellement elle ressortait bien à la télé.
Et une deuxième victoire pour Cooper Webb, acquise de la plus façon la plus “Webbesque” possible : avec une attaque au dernier tour de la dernière course ! La Fouine a encore frappé, retournant une fois de plus dans la plaie l’Opinel que Chase Sexton s’est enfoncé bien profond tout seul depuis qu’il est dans la catégorie 450. Ça doit commencer à piquer. Jamais le plus rapide d’aucune des trois courses, le pilote KTM s’est, comme d’habitude, appliqué à faire de son mieux à chaque tour de chaque course. Et s’il doit cette victoire à 200 faits de course réunis en même temps, ce n’est pas un hasard si c’est bien lui qui tire les marrons du feu à chaque fois dans ces situations… Qu’on l’aime ou pas, le type est un guerrier, un vrai, qui ne laisse passer aucune opportunité. Franchement, c’est fort. A fortiori sur un terrain avec une série de whoops aussi prépondérante. Le voilà désormais à deux points seulement derrière Eli Tomac au championnat. Pas rassurant pour les autres, selon moi…
Une nouvelle fois, Chase Sexton aurait dû repartir avec la bouteille de Champagne, le 06 de la Monster Girl et peut-être même une plaque qui matche la couleur de sa brêle. Une nouvelle fois, il repart la queue entre les jambes, avec la même sensation désagréable que quand le vieux de devant à la boulangerie te prend la dernière baguette tradition. Ça fait mal, surtout si tu viens d’acheter du bon fromage du marché… Impressionnant tout au long de la soirée, avec notamment une incroyable remontée lors de la Finale 1, il a juste été un peu trop hésitant au moment du double cafouillage causé par la chute de Kyle Chisholm et la tentative (ratée) de Grant Harlan pour ne pas gêner la tête de la course… Comme d’habitude, le gars de La Moille ne se cherche pas d’excuses et préfère insister sur la qualité de sa prestation. Pas faux, c’est vraiment du très haut niveau, malgré une énième glissade de l’avant en Finale 3. Décidément, ça ne veut pas encore sourire pour l’officiel Honda, mais la chance finira bien par tourner. Mine de rien, il est tout de même en train de s’établir comme le plus rapide de ce championnat, à défaut d’en être le leader ou le plus victorieux.
Petite soirée au bureau pour Eli Tomac, malgré une victoire lors de la Finale 1. Passé et déposé par Sexton dans la Finale 2 avant de lâcher l’affaire, victime lui aussi d’une glissade dans la Finale 3, ET1 n’a pas paru spécialement très à l’aise à Arlington. Mais comme d’habitude, le Patron tient quand même la baraque grâce à ses bons départs, et un physique en béton. Visiblement, il pourrait rouler sur une jambe qu’il arriverait quand même à faire podium. Reste que malgré tout, on pouvait attendre un peu mieux de lui sur une telle piste. Le titre pourrait se montrer plus difficile à aller décrocher que le tout début de saison semblait indiquer, même si, c’est bien connu, « le championnat ne commence qu’à Daytona », comme il dit le Ricky, celui qui commente habillé en costard taillé dans ses rideaux. Cela dit, il a cette fois deux adversaires à sa hauteur, ce qui pourrait compliquer sa tâche. À voir, mais c’est moins flamboyant qu’il y a quelques semaines. Daytona, justement, reste son jardin, avec six victoires, record de l’épreuve, dont la dernière pas plus tard que l’année dernière. De justesse face à un Cooper Webb gêné par un retardataire… Le suspense grandit ! Mais ce chafouin d’Eli nous cacherait un pépin physique que je ne serais pas plus étonné que ça.
Si les trois places du podium sont squattées par le Bon, la Brute et le Truand, El Hombre pourrait bien être le seul en ce moment à pouvoir prétendre lui aussi intégrer le casting du prochain Western. Podium, pardon. La preuve en est avec cette deuxième victoire de Finale en Triple Crown, après celle d’Anaheim 2. Tombé au départ de la Finale 1, JAH21 a réussi à revenir à une correcte huitième place, avant d’enchaîner par un 1/3 plutôt convaincant. Mis à part Rozcen et Barcia, de manière sporadique, voire peut-être Plessinger les jours de pleine lune quand il y a du vent, Jason est le seul à avoir la vitesse pour rivaliser avec les trois de devant. Dommage que ça soit autant sur courant alternatif. Notons les efforts surhumains qu’a fait notre homme pour ne pas Cooper en deux Webb avant les whoops, sursis oblige… ça devait bouillonner à l’intérieur !
Une semaine après une catastrophique onzième place, Ken Roczen était de retour à Arlington, avec une première finale où il a mis la pression sur Tomac tout du long. OK, Eli avait l’air aussi inquiet qu’un boxeur poids lourds face à un pongiste, mais quand même, ça montre du mieux. Les deux autres finales n’ont certes pas été les références dont il aurait bien besoin, mais ce 6/4 pour le top 5 au général paraît aller dans le bon sens, au moins. Cela dit, le Kenny capable de gagner n’importe quand, n’importe où me manque, quand même. Le reverra-t-on un jour ? Qui sait ?
Avec une telle intensité et des bagarres devant plus nombreuses qu’à une promo Lidl sur un Magimix, dur de voir exactement ce qui s’est passé derrière… Aaron Plessinger a beau avoir le chapeau adapté au climat texan, il n’a pas réussi à se hisser au niveau des tops à Arlington. Justin Barcia, quant à lui, n’en était pas loin, et ne doit qu’à une erreur dans les whoops de ne pas avoir fait mieux. Bons départs, bonnes vitesses, il ne lui manque pas grand chose pour faire nettement mieux.
Derrière, pas grand chose qui dépasse… Christian Craig doit de plus en plus regretter cette prolongation de contrat Star Racing qu’il avait en main l’an dernier. Justin Cooper fait exactement les mêmes places, qu’il parte devant ou derrière. Comme quoi, c’est surfait, les bons départs. Justin Hill, l’ancien Shérif, s’améliore de course en course. Notez que Logan « Dacia » Karnow a fait sa première finale de la saison, et Josh Cartwright sa cinquième.
Notez qu’Adam Cianciarulo s’est refait mal au poignet lors du press day et n’a pas pu rouler. Ironiquement, son remplaçant tout trouvé chez Kawasaki Joey Savatgy s’est fait mal au poignet aussi. À suivre… Joey semble toutefois indiquer que ça ne devrait pas êtrfe trop grave. On croise les doigts.
Catégorie 250 Arlington : crash and burn
Vainqueur des deux premières courses côte est de la saison, on attendait de voir si Hunter Lawrence allait être frappé de la même malédiction Triple Crown que son jeune frère, incapable d’en gagner une. La réponse est.. oui, puisque l’aîné n’a pas réussi non plus à s’imposer, au terme de trois finales plus divertissantes qu’un combat de catch féminin. Naturiste. Dans la boue. Bref, c’était pourtant bien parti, avec une démonstration convaincante dans la Finale 1 : départ devant, tous les tours en tête, damiers. C’est ensuite que c’est parti en kawouète, avec une chute très évitable en Finale 2 avec Nate Thrasher, où le leader du championnat aurait dû montrer plus de patience. Et une Finale 3 qui commence avec un planté de visière dès le premier virage… Hunter s’en sort donc pas si mal compte-tenu des événements, mais une fois encore la coupe Triple Crown esquive nos frangins australiens…
Nate Thrasher l’emporte donc. Logique, après ce qu’il avait montré à Tampa. Après tout, on sait qu’il a la vitesse. On pouvait se demander logiquement s’il aurait la régularité nécessaire pour empiler trois résultats suffisants pour remporter une Triple Crown. Il a répondu. Non sans un beau crash dans les whoops alors qu’il était seul en tête… En tout cas, Nate T montre à chaque sortie qu’il est le concurrent le plus crédible à Hunter Lawrence, au moins en vitesse pure, mais sa modeste quinzième place de Houston coûte cher aux points.
Attention tout de même à ne pas négliger son coéquipier Jordon Smith. Le malin s’est rasé la barbe, pour passer inaperçu parmi les pré-pubères de la catégorie, mais possède l’expérience d’un vétéran. Qu’il est, d’ailleurs, lui qui est passé pro en 2015. Jordon l’a dit : ce guidon chez Star Racing est sa dernière chance de remettre sa carrière à l’endroit, lui qui met si souvent la tête à l’envers. Cette fois, il a à peu près réussi, malgré quelques plantages de visière tout de même. On ne se refait pas. Un beau podium tout de même pour Mr Smith !
TOM FUCKING VIALLE !!! Notre Frenchie est passé à deux doigts de s’offrir sa première finale, la #3, bien aidé il est vrai par ce comique troupier de Michael Mosiman. Peu importe, tant cette deuxième place en Finale 3, et la quatrième place au général, viennent souligner la qualité du roulage de notre French rookie, à l’approche diamétralement opposée à celle des Américains, qui ouvrent en grand d’abord et voit ce que ça donne ensuite. Tom n’est certes pas (encore) le plus rapide, pas le plus technique, mais c’est à coup sûr un des plus solides, avec à chaque fois une progression. Il apprend, et c’est exactement ce qu’il doit faire pour durer dans ce jeu. Pour le moment, c’est impeccable. Et dites-vous qu’il n’est qu’à dix points du deuxième du championnat. Je dis ça, je dis rien. C’est à la fin de la foire qu’on compte les bouses, et le Tom pourrait bien être pas mal au final… D’autant que les grands espaces et le caractère un peu plus « ouvert » de Daytona pourrait jouer en sa faveur. Clairement, la greffe SX est en train de prendre, et c’est vraiment cool pour nous autres français mais, surtout, pour lui et son clan qui ont osé un grand saut dans l’inconnu. Du genre gros quad couillu !
En parlant de solide, Max Anstie poursuit lui aussi sur une sacrée lancée. 3 et 4 des deux premières finales, il aurait pu prétendre à un podium sans sa chute au départ, pris dans la moto d’Hunter Lawrence. Toujours deuxième du provisoire après trois courses, il montre une régularité qu’on ne lui connaissait pas vraiment. Du beau travail.
Derrière, c’est vraiment parti dans tous les sens ! La victoire de finale pour Jeremy Martin (la première pour ClubMX, aussi) fait plaisir, lui qui n’a jamais connu beaucoup de réussite en SX. Haiden Deegan a une nouvelle fois montré l’étendue de son talent et de sa vitesse. Qu’on aime la famille ou pas, les Vlogs et compagnie, il n’empêche que le jeune est un vrai bon, de ceux qui font les champions. Tout le contraire, en fait, de cet éternel espoir de Michael Mosiman… Vous vous souvenez que l’an dernier, il était une des seules alternatives possibles à Craig et Hunter ? Oui, ça paraît bien loin, tout ça. L’autre MM a quand même réussi à bien nous faire rire, en bloquant le tunnel comme les gilets jaunes bloquent les raffineries. Tom, envoie lui un poster ! À un moment, il va falloir changer quelque chose dans le programme, non ? Parce que le comique de répétition à ce point là, ça va finir par lasser Roger, selon moi…
Un petit mot sur Hardy Munoz, qui s’est pris un train en marche pleine côtelette après les whoops, avant de se relever et de rouler les deux autres finales. Il paraîtrait que le maire du Touquet et tous les Internets sont déjà sur le coup pour faire disqualifier Michael Hicks, l’auteur de cette infâme agression… Le SX/MX, c’est quand même le seul sport où on trouve ça normal que des types se roulent dessus avec autant de délice !!!
Ouch. Aie. “Godefroy” Hardy Munoz est un solide !
Un mot sur nos jeunes du SX Futures, qui roulaient aussi à Arlington. Et une nouvelle victoire pour Daxton Bennick, qui gagne devant Casey Cochran et Preston Boespflug. Mais surtout, on a encore vu Julien Beaumer, le Franco-américain d’Havasu, uktra à l’aise, quatrième malgré un mauavis départ pour sa première sortie officielle avec sa KTM Orange Brigade. Une recrue de choix, et un nom à retenir !
Allez, go pour Daytona, un des joyaux de la couronne du SX Circus. LA course qui n’était pas retransmise par AutoMoto La Chaîne, vous vous souvenez ? Quand le SX passait à la télé ? Ah, good times… Un temps officiellement révolu, au fait. Selon mes infos, le SX ne reviendra pas cette saison sur la chaîne de Top Gear. Sniff, comme disait Palmade…
Par Richard Angot.
LOL.
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