Foxborough vu du canapé : l’intégralité du Supercross américain vous est présentée sous un autre angle avec 3AS Racing spécialiste Off Road. Avec plus de 300 000 références au catalogue, 3AS a forcément la pièce qu’il vous faut.
Foxborough, round 15 sur 17. La fin de saison approche, et ce n’est pas vraiment dommage, vu que cette histoire commence à traîner à longueur comme une mauvaise comédie romantique avec Sophie Marceau dedans. Sauf événement majeur, les deux championnats restant à attribuer le sont quasiment déjà, on repassera donc pour le suspense…
En plus, si Atlanta et sa piste XXL marchait plutôt bien à la télé même de jour, cette piste de Foxborough et l’ambiance autour donnait une vague impression de foire à la saucisse. En plus, on voit rarement autant de pierres sur une piste de SX. Bref, tout était réuni pour que cette course au Gillette Stadium soit du genre rasoir. Ahaha. Comme les vannes de cette chronique…
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J’aime ces résumés…
Heureusement, on peut toujours compter sur notre ami El Hombre pour ambiancer une soirée, même si comme ça, de jour, ça ressemblait plus à un goûter de CM2. Déjà joueur en heat avec Marvin avant de chuter bêtement, Jason Anderson a montré dès le début de la finale qu’il comptait bien retarder le sacre annoncé d’Eli Tomac en se montrant très agressif dès les premiers mètres. C’est d’ailleurs son attaque sur ET3 qui a causé le calage d’Eli, qui a eu peur de perdre sa cheville dans l’histoire. Notez au passage que si vous regardez bien les courses depuis le début de la saison, Jason ne se conduit pas avec Eli comme avec le reste de ses congénères. Certes, ça reste agressif, mais sans excès, là où il n’hésiterait pas à couper en deux un Barcia, un Stewart ou même un Musquin. Pas facile de savoir à quoi ça tient, peut-être au fait qu’ils se connaissent depuis l’âge où ils jouaient aux billes, mais c’est frappant, et ça l’a encore été ce week-end, avec ce dépassement finalement beaucoup plus propre que ce que même Eli attendait… Bref, une cinquième victoire de la saison, deuxième consécutive… JA21 peut maintenant VRAIMENT s’en vouloir de son mauvais passage à vide de milieu de saison.
Respectueux, ce El Hombre !
Amendoné, comme ils disent dans le sud ouest, on a bien cru que cette course était pour Chase Sexton, sur un terrain technique aux enchaînements plus pointus que l’accent du nord. Vite deuxième, Chase n’a pourtant pas réussi à faire la jonction avec Jason et lui montrer une roue. Ce deuxième podium consécutif représente tout de même une belle affaire en terme de points et montre que Sexton peut lui aussi faire preuve de régularité, une notion qu’il va lui falloir prendre en compte pour jouer le titre l’an prochain.
Un beau rebond pour Marvin Musquin à Foxborough, après sa déconvenue d’Atlanta la semaine dernière. Vainqueur en heat et dans la bagarre dès le départ en finale, Marv’ a pris largement le meilleur sur son coéquipier et tenant du titre, ce qui doit faire plaisir, déjà, et ne pas nuire au moment de demander des zéros sur le chèque à KTM pour cette prolongation de contrat SX Only. Après tout, c’est qui, le mieux placé des pilotes KTM cette saison ? Yep, c’est Marvin. Allez Roger, envoie la monnaie !
Malcolm Stewart, quatrième. Loin, quand même. Ce n’est plus le même que celui qui voulait absolument se payer Jason Anderson, bizarrement. Bah voilà, c’est à peu près tout ce que j’ai sur lui sur cette course… Ah si, vous saviez que son frère était vraiment pas mauvais, à ce qui se dit ?
Très mal parti, Justin Barcia n’a rien lâché pour aller chercher un top 5. Là encore, on est sur de la routine, quoi. Ça va être long, ces deux dernières courses, s’il ne se passe pas grand chose comme ici…
Ah si, là on a quelque chose, avec la coulée type Titanic d’un Cooper Webb pourtant auteur du holeshot. Une semaine après un bon Atlanta, voilà que le Coop nous sort un Foxborough qui n’est pas sans rappeler le San Diego de Marv’. Et ça aurait fini pareil si la moitié des pilotes d’usine n’étaient pas en maison de repos… Une dure soirée pour le Champ’.
Niveau soirée difficile, on est sur du gros level là aussi avec Eli Tomac. Agressif et rapide dans les premières minutes, notre plaque rouge a littéralement arrêté d’essayer à partir du moment où il a cru se faire couper en deux par El Hombre. Comme s’il roulait en écoutant chaque bruit de moteur, en attendant la casse… Tomac ne nous avait pas encore faite une vraie « Tomac » cette saison, de ces courses où on se demande si c’est lui ou son mécano qui roule. Bah voilà, ça y est. Peut-être le mauvais souvenir de l’agression sauvage de Marvin dans ce même stade de Foxborough en 2018 ? En tout cas, il devra signer au moins une 14e place si Jason gagne la semaine prochaine à Denver pour être titré, dans son état natal du Colorado.
Après le groupe des pilotes d’usine, c’est Vince Friese qui gagne une nouvelle fois la course des « autres » à Brandon Hartranft, devant un excellent Alex Martin, qui s’offre sa meilleure performance en SX 450. Imaginez ce qu’il arriverait à faire avec une moto à sa taille !
Si on jette un œil aux points, on s’aperçoit que Brandon Hartranft va vraisemblablement terminer 8e de ce championnat. Sur une Suzuki, en plus. La preuve que le talent seul ne suffit pas, mais qu’un pilote travailleur peut aussi y arriver. Le très discret Brandon a quand même marqué 50 points de plus que son coéquipier Justin Bogle, pourtant à peu près deux fois plus technique que lui. Le travail paye, les jeunes…
A part ça ? Rien, si ce n’est que Jeremy Hand s’est coincé la main dans le bras oscillant, ce qui n’est pas sans une certaine ironie…
Catégorie 250 Foxborough
Merci à Mitch Payton d’avoir remis en selle Austin Forkner au plus vite, sans quoi on se serait encore plus ennuyé à Foxborough.
En heat, déjà, Austin Forkner a été impliqué dans un de ces carnages où on le retrouve régulièrement, même si cette fois, ce n’est pas complètement sa faute non plus. Josh Varize a en effet coupé vers l’intérieur comme mamie fait exter/inter au rond-point d’Intermarché, sans clignotants évidemment. Dur à éviter, donc. En finale, AF33 avait décidé visiblement d’attaquer sans retenue. Et même s’il était moins vite et plus brouillon que Jett, lui a eu le courage de ne pas céder. Au point, d’ailleurs de mettre du gaz n’importe comment en dehors de la piste. Sa victoire rédemptrice mériterait donc un astérisque selon moi, mais je ne bosse pas à l’AMA, ça tombe bien. Tant mieux pour le pilote, en tout cas, après tout ce qu’il a traversé.
Non, mettre du gaz hors de la piste, ce n’est pas OK!!!!!
Champion outdoor à 17 ans, champion SX à 18, Jett Lawrence est clairement sur des bases élevées, et risque bien de devenir LA star des années qui arrivent. Vitesse, technique, style, charisme, rien ne manque au jeune Australien. Là, il a tenté son attaque, puis a baissé pavillon et est passé en mode championnat quand sa tentative a échoué. Comme lu sur le forum de VitalMX, on a l’impression que Jett voit tout en 4K quand ses adversaires sont en 720p. Je partage donc cette analogie que je trouve assez judicieuse. Bravo à lui, son équipe et ses parents !
Quand tu viens (encore) de gagner à l’Euromillions !
Longtemps leader de la course, on a cru un moment que ça pouvait tenir pour Pierce Brown, avant qu’il ne se fasse reprendre par le duo AF/Jett. Malgré cela, le jeune sort une vraie belle saison pleine de promesse, là où des Stilez Robertson, Jalek Swoll ou, pire, Max Vohland piétinent et tardent à montrer du potentiel. Rapide, auteur de bons départs, volontaire et fort dans les whoops, Pierce en a montré assez pour se faire signer par n’importe lequel des bons teams 250, ce qui n’était pas gagné en début de saison.
Mitch Oldenburg a encore fait ce qu’il fait de mieux : scorer gros, sans que personne ne s’en aperçoive ! Lui aussi sort une belle saison chez MotoConcepts, ça ne doit pas être un hasard…
Et ce bon vieux Kyle Chisholm qui s’offre une victoire en heat, et un top 5 pour conclure. Solide comme The Rock, le gars.
Enfin, un peit mot sur RJ Hampshire, plus RJ que jamais. Chute au départ, chute après à cause d’un guidon pas dans l’axe, contact avec son pote Jordon smith (qui finit à terre), puis chute alors qu’il est en position pour gagner une finale… Le type a des motos d’usine depuis pas loin de dix ans, s’entraine avec Aldon Baker depuis trois ans, et sort encore des courses comme ça… A ce niveau, il n’y a plus rien à faire. Comme un zèbre ne change pas ses rayures, je crois que c’est trop tard pour RJ, qui aura quand même gagné des centaines de milliers de dollars sur une promesse simple : savoir aller vite. Gagner des courses, des championnats? Nan, faudrait rester sur ses roues pour ça. Gâchis !
Bref, on quitte sans regret Foxborough, et rendez-vous semaine prochaine à Denver, Colorado, pour le sacre annoncé d’Eli Tomac chez lui, à sept heures de voiture près.
Par Richard Angot.
Comme un second tour sans marine un sx sans le « vu du canapé » c’est impossible ! Vous me régalez à chaque fois ! Merci pour cette touche unique.