Le Supercross US, pour son retour sur la côte ouest, fait étape à Seattle ce week-end, au Lumen Field pour être exact. Soit le stade de football des Seahawks de Seattle, l’équipe locale. Surtout, la particularité de ce stade est de ne pas être couvert, et donc ouvert aux intempéries très nombreuses dans cette région qu’on pourrait qualifier de Bretagne US, Seattle étant le Brest du coin. Une donnée non négligeable, puisque la météo semble indiquer qu’il pourrait y avoir de la pluie samedi, même si ce ne sont que des pluies éparses, avec un joli petit 7 degrés au programme.
Traditionnellement, la terre de Seattle est réputée pour être une de celles qui forment les pires ornières du championnat. On verra si elle sera à la hauteur de cette réputation samedi soir, après un hiatus de trois ans puisque la dernière épreuve dans la ville de Meredith Grey a eu lieu en 2019. Une course remportée par… Marvin Musquin, toujours à l’aise quand il s’agit d’évoluer sur des pistes techniques et pleines d’ornières, la preuve en est de son podium la semaine dernière. Notons qu’il avait aussi gagné en 2017. Là, on commence à sentir une tendance ! Attention toutefois à l’ogre de la catégorie Eli Tomac, lui aussi friand d’ornières et plus en forme que jamais cette saison. Inutile, par contre, de chercher Dylan Ferrandis (vainqueur 250 en 2019, sa première victoire en finale aux USA !), ce dernier se soignant pour le moment. Il serait étonnant de le revoir en piste avant la saison outdoor. On vous met la vidéo de la soirée 2019 ici, pour les nostalgiques.
Le plus intéressant sur ce futur Seattle est le retour aux affaires de nos amis de la côte west, le long du grand Pacifique. Christian Craig est le boss incontesté de cette catégorie depuis le début de saison, lui qui ne doit qu’à une chute au départ et Vince Friese de ne pas avoir réalisé un sans-faute jusqu’ici. La très longue série de whoops du Lumen Field pourrait bien l’aider une fois de plus. Il devra toutefois compter sur le retour de Jo Shimoda, dont la blessure à la cheville va mieux. Craig possède un confortable tapis de 28 points d’avance sur l’excellent Michael Mosiman, vainqueur d’une finale cette saison et lui-même aux prises avec l’autre vainqueur de la côte Hunter Lawrence, un point seulement derrière le pilote GASGAS. Avec quatre courses encore au programme des pilotes ouest, dont deux confrontations avec leurs collègues de l’est, rien n’est donc fait pour le podium final entre ces deux-là. Craig, quant à lui, peut se permettre d’assurer et, surtout, ne pas se blesser pour enfin décrocher son premier titre 250 SX, derrière lequel il court après depuis 2011, année de ses débuts en SX. Depuis, les blessures se sont enchaînées, empêchant ainsi le blondinet de concrétiser son énorme potentiel. Et si c’était pour cette année ?