Tu termines à la quatrième place du grand-prix, au pied du podium, tu as montré de belles choses et dois tout de même être satisfait de ton grand-prix ?
J’aurai pu montrer, je pense, encore mieux. Hier lors de la qualification je me sentais super bien sur la moto, j’avais de belles traces et je roulais propre. En doublant un retardataire, je suis tombé et je me suis pris la moto sur la clavicule. Aujourd’hui c’était vraiment l’horreur pour rouler. Ce matin j’avais vraiment mal, je n’ai même pas pu faire l’essai. Je ne pensais vraiment pas pouvoir rouler aujourd’hui. J’étais vraiment motivé car je savais que je pouvais bien rouler dans le sable, et que beaucoup de personnes m’attendaient. J’étais confiant, je me sentais super bien dans le sable.
« Après seulement dix minutes de course j’avais vraiment mal »
Justement, c’est plutôt positif, car tu roules diminué et tu es quand même devant.
Oui c’est vrai. En début de première manche, je n’avais pas du tout mal. Ensuite j’ai commencé à ressentir une douleur au bout de 25 minutes, je tenais moins bien la moto. Je préféré rester concentrer et finir deuxième. En deuxième manche, après seulement dix minutes de course j’avais vraiment mal. Je tenais mal mon guidon et c’est pourquoi je suis tombé à trois tours de la fin.
« Physiquement je me sens mieux sur la 450cc »
Tu t’attendais à être aussi rapide, aussi tôt dans la saison ?
Je savais que je pouvais être très rapide, surtout au chrono. C’est vrai que physiquement je me sens mieux sur la 450cc. Pourtant, on pourrait penser que c’est plus physique que la 250cc, mais je peux plus m’amuser à chercher les traces et à sauter de trou en trou, chose que je n’arrivais pas à faire avec la deux et demie.
« Je pense que je peux être très rapide sur les terrains durs »
Je vois que tu as la plaque rouge dans les bras, bien que la saison soit encore longue, j’imagine que tes objectifs de début de saison ont changé et que tu dois te dire que ce serait bien de la garder jusqu’à la fin.
Lors du championnat d’Italie, je finissais toujours deux ou trois et les mécanos me disaient tout le temps « tu n’as pas la plaque rouge, tu n’as pas la plaque rouge !», et je leur répondais que le plus important était de l’avoir à la fin. Et je l’ai eu lors de la dernière course. Là, la saison est vraiment longue. Je commence bien l’année alors que d’habitude c’est très difficile pour moi le début de saison. Donc on verra au fur et à mesure de la saison, et je pense que je peux être très rapide sur les terrains durs.
On te voit très vite dès le début de la manche. Même si tu n’arrives pas à partir en tête, tu te faufiles très rapidement.
Oui c’est vrai, je ne sais pas exactement ce qu’il se passe dans ma tête. Tout le monde me le dit que j’arrive à passer mes adversaires très rapidement. Je ne sais pas si ça vient de mon entrainement, de ma motivation. Je pense que c’est un peu de tout ça.