Grosse semaine, pour celui qui sans aucun doute passe à l’heure actuelle pour le meilleur pilote privé en championnat du monde ! Il est certain que le rythme international a du bon et que c’est cette implication si sérieuse en GP qui permet à l’Ecossais de survoler ainsi son championnat domestique. Il a en effet remporté les huit manches courues jusqu’à présent en 2015, faisant honneur à sa plaque numéro un de champion en titre, au guidon de sa KTM 450 SX-F aux couleurs d’Hitachi Construction Machinery Revo.
A 27 ans, celui qui l’an passé figurait dans le top-5 en catégorie MXGP avant de se bousiller une épaule au Brésil lors de l’avant-dernière étape du championnat, ce qui l’a relégué à la septième place finale, fait figure d’exception avec son statut de pilote indépendant représentant un team satellite perpétuellement incrusté dans le top-ten au milieu des machines d’usine. Ce qui représente une sacrée performance ! Ainsi le meilleur pilote britannique en Mondial de motocross domine-t-il complètement son sujet en Grande Bretagne, malgré le format différent (trois manches par épreuve) : tandis que la série se dirige doucement vers le milieu de son parcours, Simpson possède aujourd’hui quelque quarante points d’avance sur son dauphin au classement provisoire, le vétéran estonien Tanel Leok, fameux pilier des Grands Prix lui aussi.
« Drôle de semaine, c’est vrai ! Cinquième du GP à Valkenswaard, c’était pas mal du tout, j’ai pris de bons points. Ensuite, en France j’aurais dû gagner, si je n’avais connu un pépin mécanique, un saut de chaîne à un tour de l’arrivée… J’aime beaucoup Canada Heights, j’ai toujours apprécié cette piste et toujours réussi de bons trucs là-bas, mais avec trois victoires le week-end n’aurait pu mieux se terminer. Je dirai que je suis sur un bon petit rythme en ce moment, d’autant que j’ai nettement progressé du côté des départs depuis la Hollande. Alors, à ce train-là, on va voir ce que ça va donner, mais je suis très impatient d’être à Talavera ! ».
Les GP vont se succéder au mois de mai et c’est aussi l’époque où les marques commencent à imaginer à quoi ressembleront leurs teams officiels l’année suivante. On avait pas mal parlé de l’Ecossais chez Yamaha comme chez Kawasaki l’hiver dernier et, cette fois encore son nom figurera à coup sûr sur les short-lists de plusieurs décideurs, forcément séduits par sa régularité et son impressionnante aisance sur les circuits sablonneux, ainsi que par ses capacités de metteur au point : espérons pour S 24 que ce coup-ci le team-manager d’une grande équipe retienne son nom pour de bon et offre à « Braveheart » la machine dont il rêve. Et qu’il mérite, assurément !
Info Adam Wheeler www.ontrackoffroad.com – Photo www.mxgb.co.uk