OUVERTURE DU FESTIVAL
Le premier acte samedi après-midi permet à chacun de se faire une opinion sur l’état de forme des acteurs.
Pas de grosses surprises à noter, les prétendants à la palme d’or sont là (à commencer par les acteurs français).
En MX1, Boog, Pourcel et Paulin affirment leurs prétentions pour dimanche. La guerre des chefs tricolores aura bien lieu, arbitrée évidemment par le champion du monde…
En MX2, outre la confirmation des têtes d’affiche, le public a pu vibrer devant le courage de Valentin Teillet. Autre français en verve, Jordi Tixier qui affirme un peu plus ses prétentions (la présence d’Everts à ses côtés porte ses fruits…).
Il est temps de baisser le rideau sur cette première étape du festival de St Jean.
Un autre festival commence dans le camping, l’occasion pour moi d’aller à la rencontre des esprits festifs du week-end, clin d’oeil à mister 171 et sa troupe….
Si le matériel déployé n’est pas « usine », il n’en demeure pas moins que les décibels qui s’envolent dans le ciel de St Jean doivent réveiller les morts…C’est aussi ça l’esprit du motocross….
Demain est un autre jour, les choses sérieuses commencent :
place à la montée des marches,
les flashs vont flasher,
la presse se presser,
les fans eux ne vont pas se faner…
UN DIMANCHE QUI TIENT TOUTES SES PROMESSES :
Le warm-up permet à chacun de peaufiner les derniers réglages (durant la nuit, quelques gouttes de pluies se sont invitées à la fête, de quoi arroser la scène juste comme il faut).
Un passage dans les coursives et l’on remarque qu’il est beaucoup question de trajectoires, notamment chez les verts (l’acteur qui évolue sur scène ne peut pas tout voir, il doit donc s’appuyer sur les regards avisés de l’équipe qui repère les « traces » permettant de faire la différence).
Il est midi, le spectacle peut commencer.
CATEGORIE MX2
Les deux représentations MX2 ont confirmé la mainmise d’Herlings et de Searle. Ils évoluent un ton au dessus, et maîtrisent parfaitement leur sujet. L’un des deux devrait être l’acteur de l’année …
Sur la scène de St Jean, prendre un bon départ est crucial pour gagner, c’est là qu’Herlings a fait la différence.
Verdict du jury :
Palme du meilleur acteur : Herlings.
Surface souple, sablonneuse ou surface dure, il démontre qu’il est capable de s’adapter pour s’imposer. Sa partenaire KTM est une arme redoutable pour faire la différence dès le premier virage, et s’il doit remonter vers le devant de la scène après une envolée plus timide, le hollandais ne prend pas de gant (Tonus est d’accord avec moi…)…., bref c’est bien lui le patron, quand bien la méthode adoptée par le n°84 est matière à critique….
– Palme du meilleur espoir : Tixier.
Le parisien a les yeux de Chimène pour sa belle KTM, qui le lui rend bien. A la manière de Bob l’éponge, il absorbe vite les conseils du maître Everts, et sait parfaitement les mettre en application. Départs canons et courses régulières le hissent à la cinquième place avec le titre honorifique de meilleur tricolore. Bravo JT !
– Palme (s) de la plus grosse déception : Ferrandis et Charlier.
Évoluer à domicile apporte toujours une saveur particulière, a fortiori lorsque l’on est dans une phase ascendante…de quoi comprendre la déception de l’acteur Bud Racing, arrivé malade en Charente-Maritime, puis victime d’une chute le samedi.
Dans l’incapacité de défendre sa place dimanche, DF22 nous doit une revanche, pourquoi pas dès le Portugal ?
Quant à CC23, après une première représentation convaincante, il chute dans la seconde et voit ses espoirs s’envoler un peu plus tard à la réception de la descente Pastrana (il occupait alors une solide sixième place). Bilan : une épaule démise, et une nouvelle période de convalescence pour le Corse le plus rapide de la planète.
– Palme de la plus belle combativité : Teillet.
Un grand bravo à l’acteur vendéen pour son courage et son abnégation. St Jean est une scène très exigeante physiquement, elle rend d’autant plus méritoire la performance de Valentin Teillet. A cours d’entrainement depuis plusieurs semaines, il n’a pas ménagé sa peine pour se hisser à la sixième place du week-end. De quoi faire oublier la déception Ferrandis à son team, et donner du bonheur à ses fans.
CATEGORIE MX1
Le combat des favoris a plus au public…. Beaucoup d’intensité dans les deux représentations, 3 acteurs au dessus de la mêlée, et au final un leader qu’il sera difficile de détrôner….
Palme du meilleur acteur : Antonio Cairoli.
La marque des grands champions est de savoir rebondir après un faux-pas….
C’est de la plus belle des façons que l’acteur italien a remis « les pendules à l’heure » après sa déception brésilienne. Bien aidé par deux envolées dont il a le secret, Cairoli a démontré une fois de plus sa capacité à rouler vite dès les premiers virages, sans omettre sa faculté à éviter les nombreux pièges de la scène charentaise.
Il savait qu’il aurait fort à faire avec deux pilotes français désireux d’entendre la marseillaise sur le podium, mais force doit rester au maître de la catégorie…..
Palme du meilleur espoir : Paulin
Première saison « chez les grands » pour l’acteur KRT, qui démontre son potentiel en 450. Un physique et une vitesse qui n’ont rien à envier à Cairoli (reste juste à peaufiner les départs), auxquels il convient d’ajouter une détermination sans faille. Bref, GP21 confirme tout le bien que l’on pense de lui.
Des esprits chagrins se sont ‘offusqués’ de ses dépassements virils…du bord de la piste je les ai trouvés corrects, et conformes à l’esprit sportif…(pour ceux qui émettent des doutes, regardez une épreuve du championnat outdoor US…).
À terme, Paulin est selon moi la plus grande menace pour mettre fin à la domination de Cairoli (avec un Steven Frossard en pleine possession de ses moyens).
Palme de la plus belle combativité : Frossard.
Dimanche, Frossard est le seul pilote à avoir doublé Cairoli à la régulière….Je pense qu’en pleine possession de ses moyens, il nous refaisait le coup de 2011…
Il a eu ce panache de faire vibrer le public en début de deuxième représentation, et l’espace de quelques minutes nous avons vu évoluer le grand n°183…Merci Steven !
Je sais qu’avec le conditionnel tout devient plus facile, tout de même, si Frossard était à 100%…..
Un mot sur CP.377
Outre le fait qu’il est tombé sur l’os Cairoli, on a bien senti son « amertume » à l’arrivée de la première manche, après le « fameux » dépassement de GP21. Au micro, et adoptant un langage moins édulcoré que le mien, le marseillais a expliqué qu’il ne partirait pas en vacances avec le pilote KRT…voilà qui promet quelques passes d’armes intéressantes dans les prochaines semaines…
CP377, au même titre que Gautier Paulin, rêvait du podium, mais pas de la seconde place… Le bilan de sa journée reste tout de même très positif, le voici dauphin de Cairoli.
(au passage, j’adresse ce message au sélectionneur de l’équipe de France, en vue du prochain MX des nations : il serait utile de faire appel à Mireille Dumas pour aplanir quelques « aspérités sentimentales » entre les deux hommes forts du MX1 français…..).
LAST, BUT NOT LEAST….KDD
Je ne peux pas passer sous silence la performance de K.D.D. Fidèle à sa réputation, il a été monstrueux sur la scène de Saint-Jean, on peut parler d’un spectacle à lui tout seul…. Ayant eu la bonne idée de manquer ses envolées, il nous a gratifié de remontées d’outre-tombe, avec des dépassements dont lui seul a le secret (notamment dans le bas de la descente Pastrana, un pur régal rétinien….), épaule contre épaule, ça passe pour lui, ou ça casse pour l’autre…..
Je ne serais pas surpris d’apprendre que le grand Ken a investi en bourse dans une entreprise de déménagement….
Voilà, le festival de Saint Jean 2012 n’est plus, laissant dans son sillage une myriade d’images et d’émotions. Les studios et leurs vedettes ont déjà repris la route pour le festival portugais.
Nous avons vécu ces deux jours intensément, dame météo ayant eu la délicatesse de permettre une belle fête.
Une scène préparée « aux petits oignons »
Des acteurs offrant du rêve au public
Une mention spéciale pour les interprètes français
Je trouve qu’il y avait vraiment tout pour être heureux.
Ce que nous avons vu sur le bord de la piste était tout sauf du cinéma ..
En tant que fan, je suis toujours aussi admiratif devant le défi physique qui s’impose aux pilotes pour briller en championnat du monde. La cuvée du show « Saint-Jean 2012 » est un excellent cru…
Chapeau bas messieurs les artistes !