Bruno, pourquoi avoir choisi Alexis pour intégrer ton team aux côtés de https://mx2k.com/wp-content/uploads/2021/03/raptor-1.jpg Lefrançois ?
Déjà pour sa volonté de vouloir continuer son ascension vers le haut niveau puisqu’il sort du Junior. On a tendance à l’oublier un petit peu, mais il n’a que 17 ans. Il a un gabarit, pour moi, un peu élevé pour rouler sur une 250cc, puisqu’il fait 77 kilos plus 10 kilos de tenus, il arrive à 87 kilos. C’est très difficile à placer sur une deux et demie car en plus il est grand. Ca me rappelle un peu Pela (Pierre-Alexandre Renet) et je sais un petit peu quoi faire. Après le mettre en application, ce n’est pas évident. C’est un pilote qui a beaucoup roulé dans le sable, qui charge rarement son avant pour diriger sa moto et qui a encore quelques imperfections dans le placement de sa moto. Il y a beaucoup de changements pour lui : changement de moto, d’encadrement, de moteur puisqu’il roulait en deux temps avant et puis changement de catégorie. Donc c’est énormément de choses en si peu de temps pour lui. Il doit aussi beaucoup travailler le physique car il y avait un petit peu de fouillis dans sa préparation. Cela fait beaucoup de choses à changer et à travailler en si peu de temps et je pense qu’il va falloir attendre encore un peu pour avoir de bons résultats avec Alexis. Il est fougueux, il va de l’avant, il est combatif, on a des chances de réussir des choses mais il va falloir encore un peu de temps.
« J’ai de bons espoirs dans le sable et sur les terrains défoncés »
Tu dis qu’il faut encore un peu de temps pour obtenir de bons résultats, quels sont alors ses objectifs pour cette saison ?
D’abord il faut qu’il ait des règles au niveau de l’alimentation, car il doit perdre deux ou trois kilos pour gagner en souplesse sur la moto. J’ai de bons espoirs dans le sable et sur les terrains défoncés où il a un abatage et une force physique important, même si ce sera très difficile d’emmener la 250cc. Il manque encore de résistance, mais on y travaille. Je pense que d’ici deux mois il aura compris beaucoup de choses, il les mettra en application et on aura certainement un aperçu de son travail hivernal.
« Alexis a besoin d’encore un peu de temps pour comprendre des choses »
Concrètement, où le vois-tu placé cette année en MX2 en championnat de France ?
En Elite, il s’est qualifié à Sommières dans des conditions extrêmement difficiles. Je pense qu’il y avait un peu de gâchis dans son pilotage pour gagner deux secondes, mais déjà c’est pas trop mal. Il faut savoir qu’il sort dixième du junior et qu’il n’a pas réellement eu de haut niveau avant. Il rentre dans l’Elite où il y a quand un pourcentage de pilotes qui participent au championnat du Monde, et qui ont de l’expérience en quatre temps et plusieurs années devant eux. Je pense sincèrement qu’il peut finir facilement dans les huit premiers du championnat de France Elite MX2. Le problème est que le championnat est court puisque le 29 mai c’est terminé, et qu’Alexis a besoin d’encore un peu de temps pour comprendre des choses. Il est volontaire, travailleur, mais on va encore attendre un petit peu pour donner des objectifs plus pointus.
« Pour lui c’est un support énorme dans la mesure où il s’appuie sur moi, il prend confiance »
Alexis a toujours été un pilote privé et découvre la vie dans un team. Comment s’est-il intégré dans le team NGS ?
Le team NGS c’est plutôt une structure familiale. Moi je suis proche des pilotes, j’adore préparer physiquement et techniquement les pilotes, c’est mon truc. Maintenant, le problème est qu’il nous faut du temps, du matériel. Mais je pense que pour lui c’est un support énorme dans la mesure où il s’appuie sur moi, il prend confiance, il me demande des conseils techniques. Cela va certainement lui apporter de la technique et du feeling dans les prochaines semaines car il va emmagasiner. Pour obtenir de l’expérience il faut participer aux compétitions, et là aujourd’hui on a besoin de rouler.
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