Le résumé du MXGP en Patagonie est présenté par 50factory.com, le spécialiste en pièces détachées neuves et d’occasion pour motos et scooters 50 et 125 cm3.
Après une trop longue off-season, il nous tardait de retrouver nos stars du MXGP et du MX2, ainsi que le splendide tracé argentin de ce MXGP en Patagonie. Une piste toujours aussi télégénique et spectaculaire, mais qu’est-ce qu’elle a l’air dangereuse, tout de même ! Il est en effet rare de voir autant de chutes de la part de pilotes si expérimentés, et le terrain est en cause sans aucun doute. Trop de vitesse, une terre aussi sournoise qu’une réflexion de belle-soeur, des trous cassants, tout est réuni pour faire vivre l’enfer aux pilotes, et certains l’ont vécu. Kay de Wolf doit avoir quelques courbatures ce matin…
Niveau sportif, la surprise est venue du nouvel officiel Honda HRC Ruben Fernandez. Le jeune pilote espagnol a connu une journée de rêve, avec deux excellents départs. Agressif comme à son habitude, Ruben, parti troisième de la première manche, a réussi à passer dans le même virage Romain Febvre et Jorge Pardo, avant de longtemps tenir la tête à son compatriote et ancien camarade d’entraînement Prado. Il aurait pu terminer deuxième cette manche sans une chute dans les derniers tours. Mais on pensait cette cinquième place déjà correcte, quand il a sorti une manche paraite dans la deuxième, en signant le holeshot puis des chronos très réguliers qui lui ont permis de s’imposer facilement malgré la menace de Jeffrey Herlings. Impressionnant !
Deuxième de ce MXGP en Patagonie, Jeffrey Herlings n’a certes pas montré son rendement habituel, celui qui lui permet de s’enorgueillir du titre de meilleur pilote du monde en MX, mais il a tout de même marqué les esprits. Quatrième puis deuxième des deux manches, Jeffrey, qui visait un top 5 selon ses propres dires, fait donc mieux que limiter les dégats en ce début de championnat. Le monde du MX avait des doutes légitimes après ses sorties de pré-saison, notamment Hawkstone Park et dans une moins mesure Lacapelle-Marival. Il semblerait qu’on s’inquiète pour rien, d’autant que le mondial prend la route de Riola Sardo, soit un terrain de sable…
L’autre grand gagnant de ce week-end argentin est Jorge Prado. Vainqueur de sa manche de qualification qui paye désormais des points (voir tout en bas), puis de la première manche, Jorge a certes eu plus de mal dans la deuxième, mais sa sixième place lui permet de monter sur le podium du jour, et surtout de prendre la plaque rouge. Solide, d’autant que la manière y était. Si cette saison était enfin celle de la maturité pour l’enfant chéri du MX espagnol ? Possible !
Du bon et du moins bon pour le puissant team Yamaha, avec la relative méforme de Glenn Coldenhoff (7/14) et l’irrégularité de Maxime Renaux et Jeremy Seewer, tous les deux hyper rapides pourtant. Maxime était bien parti pour se battre pour le gain de la première manche quand il s’en est mis une énorme dans les vagues, mais est malgré tout revenu en troisième place, avant de chuter fort de nouveau dans la deuxième alors qu’il était encore une fois dans le top 5. Rien à dire, la vitesse est excellente, reste maintenant à ne pas trop en faire et assurer de gros points à chaque fois. Jeremy Seewer, lui, a failli tout perdre dès le samedi avec déjà la chute de l’année. Comme d’habitude, le petit suisse s’est relevé comme si de rien, mais a perdu des points, avant d’en perdre encore pluqs dans la première manche après un accrochage dès le premier tour. Par contre, il a claqué la performance de la journée dans la deuxième, en revenant d’au delà du top 10 à une superbe troisième place, avec le meilleur temps en course. Et déjà 26 points de retard au championnat… Dur pour un gros candidat au titre.
Oui, il a raison Paulo Malin : big, big crash. Et rien, comme d’habitude.
L’autre français de pointe, Romain Febvre, a connu une belle ouverture sur ce MXGP en Patagonie avec un 2/5 très correct et une bonne vitesse de pointe. A l’instar d’Herlings, Romain ne se sent pas à 100% encore et accueille donc avec plaisir cette troisième place provisoire au championnat. Notez que son coéquipier Mitch Evans n’a pas roulé en course à cause d’un pouce douloureux à cause d’une chute à l’intersaison. A revoir.
MXGP en Patagonie : Geerts domine le MX2.
Costaud, Jago Geerts. On n’en attendait pas moins du favori logique du championnat, il a répondu plus que présent. Vainqueur des trois courses du week-end, il repart logiquement avec la plaque rouge et peut-être un peu de confiance en plus. Il va falloir aller le chercher, surtout avec des départs aussi au point…
Si Andrea Adamo monte sur la deuxième marche du podium et du championnat, c’est bien Thibault Bénistant qui a fait la meilleure impression hors Jago du week-end. En le passant, puis en distançant mètre après mètre son coéquipier en première manche avant de commettre une petite erreur avec un retardataire, avant de retomber en tentant le tout pour le tout en fin de course. Dommage que le jeune sudiste soit de nouveau parti à la faute dans la deuxième, laissant de précieux points en route. Ceci dit, il reste clairement la menace la plus sérieuse de Jago en vitesse pure, et avec un swag digne d’un rappeur US.
En matière de vitesse pure, Andrea Adamo, Kay de Wolf et Simon Laegenfelder ont aussi montré de belles choses, même si les deux derniers cités ont commis des erreurs. Beaucoup, même, dans le cas de Kay de Wolf qui va coûter cher en visière s’il continue comme ça. L’Allemand, lui, s’est crashé au premier départ et est bien remonté, avant de faire une correcte deuxième. Quant à notre crooner italien, il prouve une nouvelle fois que le team KTM MX2 sait ce qu’il fait, en le transformant en un hiver de prétendant au top 5 à titrable potentiel, avec un peu de chance quand même ! A part ça, Kevin Horgmo a montré une belle vitesse en deuxième manche, tout comme, dans une moindre mesure, Mikkel Haarup et Rick Elzinga. On attend de revoir Lucas Coenen dans de meilleures conditions, lui qui a chuté fort dès le premier départ du dimanche.
Pour finir, un petit mot sur cette nouvelle règle : le top 10 de la manche de qualification prend maintenant des points. 10 pour le premier, 9 pour le deuxième et ainsi de suite. Une réaction à “la fronde d’Ernée” l’an passé, où les top pilotes se demandaient pourquoi ils prenaient autant de risques le samedi pour une course qui ne rapporte pas de point. La FIM et InFront ont su réagir : maintenant, on marque des points le samedi ! Ce qui s’appelle un retour gagnant, au tennis. Comme ça, plus question de grève ou d’états d’âmes. Notez que ces points ne comptent QUE pour le championnat, pas pour le total du GP qui se joue toujours sur les deux manches du dimanche. De quoi apporter un peu plus de confusion… Parfois, il faut penser aux effets pervers avant de souhaiter quelque chose. Qui plus est, dix points, ça fait quand même beaucoup. Peut-être que trois points pour le vainqueur, deux pour le deuxième et un pour le troisième auraient été suffisants…
Après ce MXGP en Patagonie difficile, et donc délicat pour tirer des conclusions, le circus se déplace en Sardaigne dans quinze jours, sur un terrain lui aussi très typé, mais à l’opposé : dans le sable. A suivre !