Voilà, c’est fini. Les bénévoles du Moto Club de Lacapelle Marival peuvent enfin souffler après le week-end le plus stressant qu’ils ont connu en matière d’organisation. Alors, c’était comment ?
Comme dans le monde d’avant…
Du point de vue du spectacle, c’était top. Le club a véritablement dû pousser les murs pour arriver à rentrer au chausse-pied les dizaines de semi-remorques/camping-cars/fourgons qui font le paddock d’un MXGP couplé le samedi à un championnat d’Europe emx125 et 250. Croyez-moi, ça en fait du monde. D’autant que les pluies diluviennes de la semaine précédente ont transformé un des champs prévu pour en accueillir une partie en marécage géant où quelques semis se sont tankés jusqu’au réservoir… Qu’à cela ne tienne, les bénévoles ont trouvé des tracteurs pour les sortir, et d’autres parkings pour les garer. Le terrain de Lacapelle, qui est posé presque au centre du village médiéval, autour du terrain de foot, était ainsi entièrement entouré de paddocks sur des centaines de mètres. Autant dire qu’il valait mieux avoir un moyen de locomotion pour circuler pour les pilotes et les accompagnateurs !
Le terrain en lui-même n’avait reçu quasiment aucune modification depuis le dernier Masters. L’avis des pilotes à son propos est unanime : super pour s’entraîner, fun à rouler, mais trop petit, pas assez large pour accueillir une course de MXGP. Encore plus qu’ailleurs, le départ était prépondérant, car il était hyper difficile de doubler. D’ailleurs, dans les manches, on a effectivement vu peu de dépassements, mis à part du côté de Maxime Renaux, un des seuls à « avoir trouvé des solutions », comme ils disent les gars de la TV. Les spots pour doubler n’étaient pas nombreux, c’est rien de le dire. Ce qui ne nous a pas privé de belles manches, c’est à noter. Cela grâce notamment à deux hommes en MXGP, Jeffrey Herlings et Romain Febvre, qui ont offert un spectacle titanesque, assez proche d’ailleurs de ce qu’on avait vu de ces deux-là lors du dernier Masters en date. Déjà le matin au chrono, le duo était largement plus rapide que tout le monde. Le fait qu’ils partent bien tous les deux dans les deux manches a rendu le duel possible. Merci pour ça, messieurs !
Autre entité à féliciter, le public ! L’affluence samedi présageait le meilleur, et on n’a pas été déçu. En ouvrant mes volets le dimanche matin à 7 h, on se doutait qu’il se passait un truc quand des hordes de supporters débarquaient déjà dans la rue principal de Lacapelle. Drapeaux français en main, corne de brumes ou tronçonneuse sous le bras, le public a joué son rôle à fond. Il suffisait de l’écouter pour savoir où se situaient les tops français sur le terrain ! Après cette petite pause Covid qu’on a tous subi, on avait l’impression d’être revenue à la vie normale, celle d’avant. Et ça fait du bien, on ne va pas se mentir… Même les fameuses soirées débridées dans les parkings spectateurs sont de retour. L’organisation avait prévu un parking calme et un « festif », et je peux vous dire que pour être festif, ça l’était. On pouvait y croiser des teletubbies, un Marsupilami, des gens torse nue malgré la température fraîche et même quelques pilotes de l’Europe qui n’avaient rien à faire là. Cette joyeuse foule rassemblée dans ces cas-là a bizarrement toujours la même obsession, en plus de descendre le plus d’alcool possible : brûler des trucs. Pit-bike, palettes, pneus, tracteur-tondeuse, différents textiles, les feux de joie étaient si nombreux qu’on se serait cru dans un village gaulois du temps d’Asterix, le bruit en plus… Certains n’ont certainement pas profité idéalement de la course le lendemain.
Ambiance parking festif.
Si le club et ses bénévoles sont à féliciter des deux mains, il leur reste évidemment une belle marge de progression. La restauration, par exemple. L’idée d’avoir des food-trucks en plus des buvettes frites/sandwichs typiques est excellente, mais ces derniers n’étaient pas assez nombreux face à tant d’estomacs affamés au même moment. Le double n’aurait pas été du luxe ! Autre point de détail qui concernent plus les professionnels que le public, le Wifi de la salle de presse n’a pas supporté tant de demandes de connexion, et s’est refusé à fonctionner une bonne partie du dimanche. Imaginez la crise de nerfs de certains confrères avec une tonne de Mega à envoyer…
Et le sport, dans tout ça ? Commençons par samedi et les petits jeunes de l’Europe. Marc-Antoine Rossi a fait vibrer le public en s’offrant le holeshot puis tous les tours en tête du Emx125. Une belle démonstration, confirmée par une septième place synonyme de deux place au général dans la seconde manche. Impressionnant, pour un pilote qui est dans sa première année de 125. Et si Valerio Lata, la plaque rouge, semble bel et bien le plus solide de ce championnat maintenant que l’ancien leader Håkon Østerhagen est blessé, les frères Coenen comme l’Anglais Bobby Bruce ont la vitesse pour gagner. Tout dépendait beaucoup du départ une nouvelle fois, comme on l’a vu dans le deuxième manche avec la victoire du holeshoter Ferrucio Zanchi. Notez que le jeune français Alexis Fueri remplace pour la fin de saison Håkon Østerhagen chez Fantic. Le sudiste, même s’il a indiqué être un peu tendu, a montré de belles choses malgré une grosse chute au dernier tour de la première manche.
Alexis Fueri, pilote d’usine !
En Emx250, j’attendais avec impatience de voir rouler Nicholas Lapucci, je n’ai pas été déçu. Entre le bruit de folie de sa Fantic 250 XX et son attaque, le jeune rital est des plus spectaculaires ! Après une première manche catastrophique, il a remis les pendules à l’heure dans la deuxième. C’est lui le boss, clairement, et le garçon mérite au plus vite un bon guidon d’usine pour voir ce dont il est capable avec un 4T et un bon entourage. Hakon Fredriksen, c’est tout le contraire. Une sorte de métronome qui ne fait pas une erreur et enchaîne les bons tours. Les autres tops qui sortent du lot sont Andrea Bonacorsi, le champion Emx125 en titre, Tom Guyon enfin à son vrai niveau et Liam Everts, qui poursuit sa progression.
Le dimanche, changement de rythme ! En MX2, deux pilotes ont monopolisé l’attention : Tom Vialle et Maxime Renaux. Tom a fait du Tom : départ en tête, une seule erreur en deux manches, en deuxième manche après la ligne de départ. Pour le reste, c’est comme voir rouler une machine : précision, technique, physique, le jeune roule avec la sagesse d’un vétéran. Copie parfaite, rien à dire. Mine de rien, il n’est plus qu’à 25 points de la deuxième place de Jago Geerts…
Maxime Renaux est un poil plus brouillon, mais son attaque et sa capacité à doubler ont électrisé le public présent. Rapide, spectaculaire, expressif sur la moto, il a vraiment marqué des points auprès des fans français ce week-end. Avec 91 points d’avance sur Jago Geerts, Renaux se rapproche façon Express de son premier titre mondial MX2, et c’est cool.
À part ça, Mattia Guadagnini très bien et sympa à voir rouler, Jed Beaton costaud, Rene Hofer dans le coup, Thibault Bénistant bien mais un poil sur la retenue, Stephen Rubini pas mal et Pierre Goupillon non plus, malgré des départs catastrophiques…
En MXGP, le duel Febvre/Herlings a évidemment totalement éclipsé le reste. Les deux étaient sur une autre planète, même face à des Gajser, Cairoli et compagnie… La Kawa va décidément bien à RF3, relâché, presque facile et sans erreur. Du beau MX. Notez que KTM a porté réclamation pour le dépassement en première manche, accusant Romain d’avoir coupé la piste sur un double où une trentaine de pilotes sur le week-end ont fait la même : sauter à côté sans faire exprès. La FIM a cette fois fait son boulot en les envoyant paître. Fallait être italien, Jeffrey !
Tim Gajser, bien qu’en difficulté, a quand même fait un sacré retour en première manche, avant de patienter longtemps en deuxième derrière Cairoli, pour le passer pile en même temps qu’Herlings passait Febvre. Incroyable.
Jeremy Seewer et Pauls Jonass ont été les meilleurs du reste du peloton, mais clairement un ton derrière. Mention bien pour Vlaanderen, Tonus ou encore Van Horebeek.
Les superbes images de ce papier numérique sont signées Fabien Rolland, sauf celle du feu, dont l’auteur désire rester anonyme. On peut le comprendre (non, elle n’est pas de moi, je l’ai juste uploadé).
Par Richard Angot.
Bjr, on est assez d’accord sur ce qui va bien, sauf pour les champions de France , qui roulaient au milieu de pilotes que seul leurs mères connait leur nom .. ( repris d’un coach parti au 5ème tours de la manche mx2 après que son pilote est rétrogradé de la 9 à la 13eme places) . Clairement Gajers roule blessé . Le 2ème pilote de Livia … faut qu’il rende la moto . , Ah oui les Tronçonneuses … ok qd ça roule quand t’as Corrado qui règle a l’oreille le 125 , déjà normalement tu regardes . Et non, des cretins trouvent rien de mieux que de faire gueuler leurs m…. .
Allez tant que j’y suis ; Prugreniere au style Arandesque mais sans la vitesse … lui aussi il peut rentrer sur son île .
Les resto de Figeac pas top du tout ( comme quoi la réputation du sud ouest )
Prochain rdv pour moi ce sera RedBud …
Sinon tout d’accord !