Allez, plus que trois dodos avant que les machines ne se mettent derrière la grille du Motocross des Nations 2023. En France, faut-il le rappeler ! Après 2005 et 2015, Le MC d’Ernée organise ainsi son troisième Motocross des Nations. Des grandes réussites à chaque fois. Alors, on y va ? On a donné la parole à nos deux experts Rich’, sept Motocross des Nations à son actif en tant que spectateur, et Quintilien, notre stagiaire/pigiste occasionnel, chacun défendant son point de vue. A vous de trier parmi leurs arguments pour faire votre choix.
Dix raisons d’aller au Motocross des Nations 2023 à Ernée :
– On peut dire ce qu’on veut, rien ne surpasse les Nations en matière d’ambiance. Rien. Que dalle, que tchi, nada, zéro, peau de balle. Encore plus à Ernée, dans cette sorte d’amphithéâtre naturel géant qui parait avoir été conçu pour. La Marseillaise reprise par le public en 2025 a de quoi donner des frissons, même à un bobo cycliste vélotafeur anti 2RM, comme ils disent. Nan, j’exagère un peu quand même, mais vous voyez l’idée. Même moi qui ne suis patriote qu’une fois par an (justement le week-end des Nations, tiens !) ou en cas de match de coupe du monde de Rugby (décidément, gros week-end bleu/blanc/rouge), ça m’a presque fait pleurer, la main sur le coeur comme un Américain. Bref, l’ambiance des Nations, ce mélange entre les supporters, on ne le retrouve que là.
Ils connaissent les paroles, eux.
– C’est la seule occasion d’avoir une “vraie” opposition FIM/AMA en MX, sur une course qui compte. Et cette année, s’il l’ont n’aura pas le droit à Eli Tomac ou Chase Sexton, on verra en live ni plus ni moins que LA nouvelle star des 15 prochaines années, Jett Lawrence et son bro Hunter. Juste ça, ça mérite le déplacement. En plus, ils seront confrontés à ce qu’on de mieux ici, à part Jeffrey Herlings. Sans oublier évidemment les US, avec RJ Hampshire, Aaron Plessinger et Christian Craig, des gars qu’on ne voit pas tous les jours hors du pays. C’est simple, Plessinger n’avait pas de passeport avant la course. Et même l’Allemand le plus américain depuis Levi Strauss, Ken Roczen lui-même ! Enfin, qui se demande quel est le vrai niveau du Mexicain Tre Fierro, régulièrement en finale 250 aux US ? Ah, je suis le seul ? OK…
– Tanel Leok sera présent pour honorer sa 21e sélection aux Nations. 21 ans !!! C’est plus que l’âge de Jett Lawrence. Mic droped.
– Il va faire beau. Et ça, en Mayenne début octobre, c’était pas gagné. Bravo au Moto-Club pour cet exploit.
– Les paddocks vont ressembler à un who’s who du MX mondial. Des ex-champions en pagaille, les plus grands noms de l’industrie et du business, tout le monde sera à Ernée. Même nous, c’est pour dire.
– La visibilité offerte par la piste est quasi totale, ce qui n’est pas si courant que ça. Pour être allé à un MXdN à Lierop en 2004, je peux vous garantir que la visibilité apporte beaucoup à la course.
– Le camping samedi soir risque bien d’être “festif”, pour employer un doux euphémisme.
– Le MXdN ne s’arrête pas tous les jours en France… Depuis l’ère “moderne” de la course, c’est arrivé en 1988 à Villars sous Ecot, en 2000 puis 2011 à Saint Jean d’Angély (j’y étais, les deux), et donc 2005 et 2015 pour Ernée avant de Motocross des Nations 2023. Qui sait quand la course reviendra, carpe diem les amis !
– On va gagner. La coupe du monde de Rugby, le 28 octobre, mais d’abord ce Motocross des Nations qui nous tend les bras, avec cette belle équipe composée de trois champions du monde, quand même. Et du coup, tu pourras dire “j’y étais” à tes petits-enfants, et ça c’est cool pour ta street cred’ MX, bro.
– Tout simplement parce que la France a besoin de nous, de vous, de tous ses supporters. L’équipe de France, mais aussi le club, pour montrer au monde entier qu’on organise les meilleurs MXdN. L’édition 2015 est régulièrement citée en exemple par les fans étrangers, celle-ci devrait être encore plus dingue. Soyez là ! Perso, j’aurais un t-shirt MX2K.com, sûrement le sourire malgré l’air fatigué. N’hésitez à venir causer !
Par Rich’.
Dix raisons de ne PAS aller au Motocross des Nations 2023
– C’est horriblement cher. Je sais que quand on aime, on ne compte pas, mais voici bien une expression de “bobos hors sol”, les mêmes vélotafeurs dont Rich’ parlait plus haut. Y’en a qui comptent ! Le MX étant un sport familiale, emmener manman, Djony, Kirwan et la petite Luciefer tout le week-end, c’est un billet de plus de 1000 balles facile, qui aurait pu passer dans des pièces, de l’essence ou simplement pour reboucher ce trou de la toiture qui est quand même là depuis trois ans. Cela dit, ce ne sera pas en France l’an prochain, ce MXdN… Fucking dilemme.
– On voit mieux à la télé. “Ouais, pas faux”, comme dirait Perceval, “mais ce n’est quand même pas pareil”. OK, mais pour analyser la course, revoir un ralenti, un dépassement, tu es mieux vautré comme un étudiant en sociologie dans ton Poltronesofà en nubuck pleine fleur que debout sur tes 12 cm3 entre un Anglais aviné et rougeot (double pléonasme!) et un Estonien aussi haut que large…
– Justement, la visibilité dont parlait Rich’ au-dessus, LOL. Vous avez vu le monde sur la vidéo plus haut ? Imaginez que ça va être pire cette année. “Sur son canap’, on est bien”. disait Tryo. Bon, ils ont dit aussi beaucoup de conneries, faut l’admettre… Agoraphobe s’abstenir.
– Et si on ne gagnait pas, et qu’en plus la course était décevante ? Ah, ça jette un froid, là, hein ?
– La bouffe ! Avoir à vendre un rein pour acheter un cornet de frites pas assez cuites après une heure et demi de queue, ce n’est pas l’idée que je me fais d’un week-end réussi.
– Entrer et sortir du parking spectateurs, c’est comme affronter le tunnel de Fourvière un week-end de chassé-croisé des vacances alors qu’un accident vient de se produire. Et encore.
– Les toilettes. Inutile d’emmener votre récente date italienne étudiante aux beaux-arts à Paris, elle ne vous parlera plus jamais après avoir essayé d’aller faire pipi dans des WC de terrain MX, croyez-moi sur parole. Isabella, tu me manques.
– Les coups de soleil. Avec une météo qui promet de ne pas voir un nuage du week-end avec des températures autour des 28°, voilà la promesse de passer la semaine suivante à peler du visage en se tartinant de Biafine.
– Le taux d’alcoolémie parmi le public. Certains spectateurs, même venus de très loin, ne verront pas le début des courses tellement ils auront abusé la veille. Et ils prennent quand même de la place pour rien, vautré dans la déjà trop petite pelouse mayennaise.
– J’ai pas de dixième. Je crois que finalement, je vais taper dans le PEL et y aller. RDV là-bas !
Par Quintilien.
On remet ça ce week-end ?
Je ne serai pas là, le public est trop concentré au même endroit, plus assez de possibilités de voir en bord de piste,trop de panneaux publicitaires au long des grandes montéesoù descentes ,bien sur on va nous parler de sécurité, je suis sur les gp depuis les années 70 on à sillonné l Europe à l époque des 12 gp, je pense qu’il faut reconsidérer le public qui est trop le grand oublié dans ces week-end, je n ai pas parlé du coût financier qui n est pas un frein, bon mx des nations à notre équipe