Champion du Monde MX2 sur une 125 KX en 2002, deux fois champion de France 125 (2001,2002), le dignois Mickaël Maschio a stoppé sa carrière en 2006, devenant alors l’entraîneur des pilotes du team Kawasaki CLS (Frossard, Boissière, Allier). Une fonction qu’il assumera pendant deux ans, avant de quitter définitivement la scène pour monter une entreprise de rénovation. Près de 10 ans plus tard, le voilà qui réapparaît dans l’ombre d’un des jeunes espoirs français dont on attend beaucoup en 2017, Stephen Rubini, vice champion d’Europe 125, champion d’Italie 125 et champion de France Junior. Et voisin de Mickey, lequel nous explique quel sera précisément son rôle chez Monster Energy Kawasaki MX2 Racing Team.
Nous avons tout pour bien travailler puisque nous sommes voisins…
« Après avoir stoppé ma carrière, j’ai travaillé comme entraîneur pour le team CLS. C’était très intéressant de travailler avec des jeunes pilotes mais je voyageais trop. Ça empiétait sur ma vie privée. Je voulais voir mes filles grandir et j’ai préféré arrêter avec le team. J’ai lancé une société de rénovation et de construction avec mon frère et finalement, ça a été mon boulot. Comme pourrait le faire 90% de la population. Mais en début d’année 2016, j’ai pu voir Stephen Rubini rouler et il m’a vraiment impressionné. Je connaissais sa famille car son père fut mon mécanicien d’entraînement et du coup je leur ai proposé un coup de main. Déjà pour l’entraînement. Mais notre relation était si bonne que je suis allé au GP d’Espagne. Ça s’est aussi très bien déroulé puisqu’il a manqué remporter le GP (ndr, dépassement sous drapeau jaune) ! Du coup j’ai enchaîné avec les GP de France, d’Angleterre et de fil en aiguillle, je me suis mis à lui chercher un bon deal pour 2017. J’ai évidemment parlé avec Kawa et on a convenu d’une solution quasi parfaite car Jean-Jacques Luisetti, team manager de Monster Energy Kawasaki MX2 Racing Team, souhaitait rapatrier sa structure dans le sud de la France. Il a trouvé une base à trois kilomètres de chez moi, chez Fred Lavergne, mon ancien mécanicien. C’était le signe qu’il me fallait m’investir à fond. Mon rôle sera donc de prendre en charge le programme d’entraînement des pilotes (Petar Petrov, Adam Sterry, Stephen Rubini) et de m’occuper du développement des machines. C’est top. Nous avons tout pour bien travailler puisque nous sommes voisins et je sais que nous serons réactifs. Donc que ça va avancer. J’ai beaucoup d’espoir en Stephen même si je sais que c’est un fossé qui l’attend. Passer de l’Europe 125 au MX2, c’est une grosse marche à passer, mais il a les moyen d’y arriver. Il a un pilotage très technique. Il lui faut principalement travailler le physique, c’est sa plus grosse charge de travail pour la saison prochaine. Il le sait, il va en baver à l’entraînement ! Car il va en bouffer du sable. Maintenant, son contrat étant signé pour trois ans, il aura le temps de progresser dans de bonnes conditions et il ne faut pas qu’il se stresse. C’est juste parfait ! »