Le saviez-vous ?
On imagine que non parce que l’info est toute fraîche, mais il ne restait qu’un litre d’essence dans la moto de Nathan Watson après qu’il a franchi la ligne d’arrivée en vainqueur lors du dernier Touquet ! Un coup de pot ? Absolument pas comme nous explique Christophe Meyer, le coach sportivo-gourou du représentant de sa majesté. L’homme qui, avec le staff KT, a décidé de ne pas refueller son pilote lors de son troisième passage dans les stands à un tour de l’arrivée, ce qui lui a permis d’économiser dans les 15 à 20 secondes sur son adversaire Milko Potisek : ” La première chose à savoir est que la consommation des pilotes décroit lors de la course. Plus la piste se creuse et moins les mecs mettent à bloc, donc moins ils consomment. Deuxième chose à savoir, on sait la consommation habituelle de Nathan. On sait qu’avec un plein, il tient plus d’une heure, de l’ordre d’une heure et cinq minutes en piste. On avait vu en plus après le second relais, pendant lequel il avait roulé pendant une heure et deux minutes qu’il lui restait encore deux litres. Donc, en ravitaillant après un peu plus de deux heures de course, il devait tenir jusqu’au drapeau à damier. Au moins jusqu’à trois heures et six minutes de course. Comme il passe dans l’avant-dernier tour à deux heures cinquante et qu’un tour durait dans les treize minutes, ça devait passer. Après, il faut aussi savoir que cette victoire n’est pas que le fait d’un bon calcul. Dans la dernière boucle, Nathan a roulé l’enfer et gagnait à peu près 10 secondes sur Milko avant que celui-ci ne connaisse un souci. Bref, il l’a méritée cette victoire, surtout que ce n’était pas gagné car il a bien galéré en début de course entre un souci de placement dans la rue Saint-Jean, un départ manqué et un manque de vitesse sur les premiers tours. Il n’arrivait pas à se mettre dedans… Tout le contraire de la tactique qu’on avait élaborée. Il devait rester dans le top 5, à 30 secondes max des leaders. Sauf qu’à un moment, il avait une minute vingt. Heureusement, il s’est remis dans le bain !”