Selon nos confrères de Mediapart, une ancienne élève du Centre Off Road de Michel Mérel, qui souhaite rester anonyme, a décidé de déposer plainte au tribunal administratif pour dénoncer le “silence coupable” de la Fédération Française de Motocyclisme dans “l’affaire Mérel”.
On rappelle que Michel Mérel avait été jugé une première fois (en 2015) par la cour d’assises de Loire-Atlantique, qui l’avait condamné à quatre ans de prison avec sursis pour agression sexuelle sur une élève mineure, mais acquitté des faits de viols sur une autre élève, également mineure à l’époque (à partir de 2006). Cette dernière n’a jamais varié dans ses déclarations, accusant le coach de viols répétés et établis, selon le magistrat de ce nouveau procès d’assises. Des propos entendus par la justice en 2018, Mérel ayant été condamné à 8 ans de prison ferme pour viols et agressions sexuelles par la cour d’assises des Côtes-d’Armor. A 65 ans, il a été placé sous mandat de dépôt et écroué. Il a également été condamné à cinq ans de suivi socio-judiciaire.
Or, l’histoire rebondit, une autre victime ayant décidé de porter plainte au tribunal administratif pour dénoncer, selon son avocat Me Benjamin Ingelaere, le “silence coupable” de la FFM. La plaignante, agressée sexuellement entre 2009 et 2011, lorsqu’elle avait entre 14 et 16 ans, réclame que la faute de la FFM soit reconnue, et sa responsabilité engagée. La fédération s’est défendue auprès de l’AFP en déclarant via Vincent Chaumet-Riffaud, directeur général adjoint de la FFM : « La fédération n’est responsable d’aucune faute. Quand Mélissa nous a informés de son souhait de porter plainte en 2011, nous l’avons incitée à le faire » (….) « En 2015, ni la justice ni l’administration n’ont jugé utile de lui interdire de continuer à enseigner lors de son premier procès, mais seulement de ne pas recevoir des jeunes filles mineures dans le cadre de son activité ».