Il connaît trop bien les aléas du motocross et tous les périls qui guettent les pilotes, même les meilleurs, au cours d’une saison aussi longue. Dix-huit épreuves, trente-six manches, c’est terrible et JVH se souvient très bien des erreurs qu’il a commises l’an dernier en fin de parcours, même si dans l’ensemble il avait fait du bon boulot sur l’YZ450FM 2014…
« J’ai dit à l’équipe que le but c’était le titre, c’est vrai, mais si nous finissons sur le podium, ça peut être merveilleux comme ça peut être un désastre, on verra, c’est la course. Voyez le parcours d’un Stefan Everts, il a tout gagné, mais une année il était champion et la suivante il s’abîmait un genou et n’avait plus qu’à se battre pour revenir au top, même lui… On ne sait jamais, en motocross ! ».
A 25 ans, « The Jerre » sait bien qu’il va avoir à gérer une certaine pression, cette saison, vu les résultats flatteurs enregistrés l’an passé, avec un premier succès en catégorie reine à Loket où il avait poussé Cairoli à la faute et pas moins de douze podiums en dix-sept épreuves. Ce qui bien sûr lui confère aussi beaucoup de confiance pour les mois à venir.
« Je sais maintenant que si l’on arrive à rester dans la roue de Tony, il est possible de lui faire faire des erreurs. Il est prenable, on a bien vu qu’il n’apprécie pas toujours d’être mis sous pression. Comme tout le monde, et c’est la clé : si l’on arrive au minimum à suivre son rythme, on peut le battre ! J’avais grimpé sur le podium plusieurs fois avant Loket et c’était déjà une certaine étape, mais retrouver le chemin du succès, ce qui ne m’était plus arrivé depuis 2009 en Grands Prix, c’était génial. J’étais vraiment aux anges ! Peut-être ne gagnerai-je pas tant de GP que cela, je n’en sais rien, mais si je réussis à m’imposer en étant « Mr Consistent » (Monsieur Régularité), ça m’ira très bien. J’adorerais me battre pour le titre cette saison ».
Van Horebeek et son team ont confiance, ils savent que le n°89 sera dans le bon wagon pour s’imposer en classe MXGP. Mais aussi que la concurrence va être des plus rudes : « Bien sûr ! Les bons pilotes seront légion et nous serons sept ou huit à pouvoir gagner des manches. Je pense qu’on va assister au championnat le plus long et le plus acharné depuis très longtemps. Si je ne fais que reproduire ce que j’ai réussi l’an passé, je serai dans les bons, ce ne sera pas du tout un fiasco, à mon sens. Il faut un peu de chance, aussi. Vous pouvez très bien être aussi rapide que les meilleurs et finir seulement cinquième, parce qu’il n’est pas toujours facile de doubler, par exemple. Est-on mauvais si l’on fait cinq, je ne pense pas. Et puis tous les ans il y a des gars qui se blessent, c’est le point noir de ce sport. Un crash idiot et une blessure, ce sont des trucs courants, c’est pourquoi il est si compliqué de faire des prédictions… ».
Le premier podium de Jeremy en classe phare remonte au GP de Thaïlande 2014. Il ne retournera pas à Si Racha où se sont tenus les deux premières épreuves dans ce pays, c’est à Nakhonchaisri qu’aura lieu le GP 2015. Mais devra-t-il attendre de retourner en Thaïlande, ou bien le pilote Yamaha démarrera-t-il une nouvelle série de grandes perfs dès le Qatar ? Réponse très bientôt, le 28 !
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