Il a beau avoir dominé de la tête et des épaules le début du championnat, avec six victoires de manches en trois GP (plus trois succès lors des courses qualificatives en prime !) et remporté sur son terrain de Valkenswaard, véritable « chasse gardée » du prodige néerlandais, le cinquantième Grand Prix de sa carrière à 21 ans seulement, l’ex-champion du monde MX2 (2012-2013) est resté plutôt prudent dans ses déclarations à l’issue du GP d’Europe.
En effet Jeffrey Herlings a tenu à calmer quelque peu l’enthousiasme délirant de ses compatriotes journalistes lorsque ceux-ci lui demandaient lundi soir s’il rêvait de célébrer sa troisième couronne mondiale en août prochain à Assen, « at home », lorsque le championnat reviendra sur du bon sable « made in Holland » à l’occasion du seizième round…
Le plus important va être de terminer ce championnat, ce que je n’ai pas été capable de faire ces deux dernières saisons
« Ce serait absolument fabuleux, bien sûr, mais pour moi le plus important va être de terminer ce championnat, ce que je n’ai pas été capable de faire ces deux dernières saisons », a réagi JH 84 en fin de conférence de presse, lui qui ne s’est pas toujours montré aussi mesuré dans ses commentaires par le passé. « Comme je l’ai déjà dit à maintes reprises, j’ai beaucoup appris de ces échecs : décrocher la timbale deux épreuves avant la fin, dans mon pays natal, ce serait évidemment le scénario rêvé, mais nous n’en sommes pas encore là, chaque chose en son temps ! Inutile de préciser que, naturellement, j’adorerais être titré à Assen, mais c’est dans cinq mois, n’est-ce pas, alors on a encore le temps d’y songer : est-ce bien réaliste, aujourd’hui, d’évoquer déjà ce genre de finish ? Je ne crois pas ».
Chat échaudé craint l’eau froide, dit-on : ces deux dernières années Herlings a possédé des avantages considérables au cours du championnat, de l’ordre de cent quarante points et plus, jusqu’à ce que de sérieuses blessures, un fémur cassé, puis une hanche disloquée, l’empêchent d’inscrire son nom sur les tablettes de la FIM. A l’heure actuelle chacun s’accorde à penser que, si sa domination se confirme et s’il remporte un troisième titre MX2, a priori le Néerlandais quittera la catégorie. D’autant plus probablement qu’un certain Tim Gajser, champion 2015, brille déjà de tous ses feux en classe MXGP. Bien que, née en septembre 1994, elle eût encore le droit de séjourner une année supplémentaire en petite cylindrée, la star des quarts-de-litre montera enfin en 450. Contractuellement parlant, Herlings est encore lié à KTM jusqu’à fin 2017.