28e du provisoire MX2 avec deux points marqués après deux GP, Stephen Rubini, pilote Monster Energy Kawasaki MX2 Racing Team, vit un début de saison compliqué pour ses premiers pas en Mondial. Il nous éclaire sur les raisons de sa relative méforme, lui le champion de France Junior en titre qui avait brillé l’année dernière en Europe 125.
Alors Stephen, on t’imagine pas super heureux par ce début de saison ?
« C’est le cas de le dire ! Ce n’est pas ce que j’espérais. Loin de là. J’ai pris tout dans la g…, le niveau de fou des pilotes et ma mauvaise préparation hivernale. Les deux mis ensemble, ça donne ça, un très mauvais début de saison. J’avoue, ça me fait presque bizarre de me retrouver à ce niveau là. »
Tu connais pourtant la scène internationale, toi qui a brillé en Europe ?
« Ce n’est pas l’environnement des GP qui me dépayse. C’est la vitesse des gars sur la piste. Tout le monde roule très vite. Le niveau est très homogène et pour espérer sans sortir, il faut tout mettre bout à bout. La vitesse, le physique, la machine… Pour l’instant, je n’ai que la machine et c’est loin d’être suffisant. Les pilotes sont tous très forts, surtout mentalement. Ils ne lâchent rien et pour aller chercher la moindre place, il faut se dépouiller. »
La saison commence en plus avec deux GP compliqués. Déjà au niveau des pistes…
« C’est clair. Le Qatar n’était pas facile avec une piste compliquée, capricieuse, mais l’Indonésie c’était encore un autre niveau. Pfff ! Je ne m’y suis jamais senti à l’aise. Déjà la piste n’était pas digne d’un GP. Ensuite, ils tassaient la boue, plutôt que l’enlever et on ne savait pas trop sur quoi on posait ses roues. Parfois c’était dur, ensuite, c’était mou. C’en était flippant. Non l’Indonésie, c’est un beau pays pour des vacances, mais pour organiser un GP à la saison des pluies, il faut oublier je pense. Enfin, le plus gros problème, ça reste moi ! »
Pourtant tu as pu bénéficier du coaching de Mickaël Maschio cet hiver ?
« Oui, mais je crois que c’était une erreur. D’ailleurs on vient d’arrêter avec Mickaël. On est tous les deux allés dans une direction et ce n’était pas la bonne, enfin, pas celle qui me convient. C’est pour ça que j’ai pris la décision d’arrêter ma collaboration avec lui et de repartir sur de nouvelles bases. Enfin, de nouvelles “anciennes” bases puisque je reprends le programme physique que je suivais l’année dernière. Je vais réutiliser la recette qui fonctionnait en 2016. Il me faut me reconstruire et j’ai besoin d’un programme éprouvé. »
Ça ne doit pas être évident à gérer mentalement ?
« Non, ça ne l’est pas. Je suis seul face à moi même et il me faut prendre les bonnes décisions. Stopper avec Mickey et retravailler comme je l’avais fait est ma décision. Elle doit fonctionner sinon, j’ai peur que toute la saison soit difficile… Je dois croire en moi.»
Ça veut dire quoi concrètement.
« Et bien il faut que je roule beaucoup, que je passe énormément d’heures sur la moto pour me sentir en phase avec ma machine. Que j’ai le feeling, avec elle, et la piste. Cet hiver, j’ai peu roulé et j’en paye le prix aujourd’hui. Après 5 mois sans courses, je suis largué. Enfin, j’ai aussi dû composer avec ma blessure à la main très handicapante. Aujourd’hui encore puisque je n’ai retrouvé que 5% de force en extension… »
Après 5 mois sans courses, je suis largué.
Tu peux revenir sur cette blessure ?
« Oui. En fin d’année dernière, je m’étais blessé au carpe semi-lunaire, un os au contact du radius, avec pas mal de dégâts puisque je m’étais également arraché les ligaments. J’ai dû me faire opérer, première galère. Et surtout, j’ai chopé un staphylocoque doré dans la foulée qui a encore rallongé la durée de la guérison. Bref, j’ai traîné ça pendant des mois et je n’ai pu reprendre la moto qu’à la mi-novembre. Encore aujourd’hui, je m’en ressens. Heureusement, j’ai retrouvé de la force dans la main. Enfin, pour la fermer. Quand il s’agit de l’ouvrir complètement, c’est compliqué…»
Quelle est l’ambiance dans le team ?
« Ça va, mais ce n’est pas la fête, logiquement. Petar Petrov est sur la touche (ndr, le Bulgare s’est abimé la cheville lors des essais de Losail et sera remplacé par Yannick Fabre pour le GP argentin) et moi, je galère. Vu les sommes en jeu et le statut du team, représentant officiel de Kawasaki en MX2, on a de la pression. On doit faire du résultat. On me l’a dit et je le sais. »
Tu penses pouvoir scorer à quelle place ?
« Déjà un top 15. A 100%, j’en suis capable. Au moins, à ce stade de la saison. Après, si tout s’était bien passé, j’aurais pu envisager des objectifs à la hausse. Mais aujourd’hui, j’en suis déjà à espérer d’intégrer ce groupe. Mais je veux rebondir. Avec mon préparateur physique et mon mécanicien, Jérémy Cerdan, à mes côtés, je dois y arriver.»
A 100%, je suis capable d’un top 15.
Vivement l’Argentine alors…
« Oui. J’ai regardé le GP à la télé et ça semble être une piste assez rapide, mais ça n’importe pas. Je dois signer de meilleurs résultats ! J’ai tout pour bien faire, à moi de me reprendre ! »
28e du provisoire MX2 avec deux points marqués après deux GP, Stephen Rubini, pilote Monster Energy Kawasaki MX2 Racing Team, vit un début de saison compliqué pour ses premiers pas en Mondial. Il nous éclaire sur les raisons de sa relative méforme, lui le champion de France Junior en titre qui avait brillé l’année dernière en Europe 125.
Alors Stephen, on t’imagine pas super heureux par ce début de saison ?
« C’est le cas de le dire ! Ce n’est pas ce que j’espérais. Loin de là. J’ai pris tout dans la g…, le niveau de fou des pilotes et ma mauvaise préparation hivernale. Les deux mis ensemble, ça donne ça, un très mauvais début de saison. J’avoue, ça me fait presque bizarre de me retrouver à ce niveau là. »
Tu connais pourtant la scène internationale, toi qui a brillé en Europe ?
« Ce n’est pas l’environnement des GP qui me dépayse. C’est la vitesse des gars sur la piste. Tout le monde roule très vite. Le niveau est très homogène et pour espérer sans sortir, il faut tout mettre bout à bout. La vitesse, le physique, la machine… Pour l’instant, je n’ai que la machine et c’est loin d’être suffisant. Les pilotes sont tous très forts, surtout mentalement. Ils ne lâchent rien et pour aller chercher la moindre place, il faut se dépouiller. »
La saison commence en plus avec deux GP compliqués. Déjà au niveau des pistes…
« C’est clair. Le Qatar n’était pas facile avec une piste compliquée, capricieuse, mais l’Indonésie c’était encore un autre niveau. Pfff ! Je ne m’y suis jamais senti à l’aise. Déjà la piste n’était pas digne d’un GP. Ensuite, ils tassaient la boue, plutôt que l’enlever et on ne savait pas trop sur quoi on posait ses roues. Parfois c’était dur, ensuite, c’était mou. C’en était flippant. Non l’Indonésie, c’est un beau pays pour des vacances, mais pour organiser un GP à la saison des pluies, il faut oublier je pense. Enfin, le plus gros problème, ça reste moi ! »
Pourtant tu as pu bénéficier du coaching de Mickaël Maschio cet hiver ?
« Oui, mais je crois que c’était une erreur. D’ailleurs on vient d’arrêter avec Mickaël. On est tous les deux allés dans une direction et ce n’était pas la bonne, enfin, pas celle qui me convient. C’est pour ça que j’ai pris la décision d’arrêter ma collaboration avec lui et de repartir sur de nouvelles bases. Enfin, de nouvelles “anciennes” bases puisque je reprends le programme physique que je suivais l’année dernière. Je vais réutiliser la recette qui fonctionnait en 2016. Il me faut me reconstruire et j’ai besoin d’un programme éprouvé. »
Ça ne doit pas être évident à gérer mentalement ?
« Non, ça ne l’est pas. Je suis seul face à moi même et il me faut prendre les bonnes décisions. Stopper avec Mickey et retravailler comme je l’avais fait est ma décision. Elle doit fonctionner sinon, j’ai peur que toute la saison soit difficile… Je dois croire en moi.»
Ça veut dire quoi concrètement.
« Et bien il faut que je roule beaucoup, que je passe énormément d’heures sur la moto pour me sentir en phase avec ma machine. Que j’ai le feeling, avec elle, et la piste. Cet hiver, j’ai peu roulé et j’en paye le prix aujourd’hui. Après 5 mois sans courses, je suis largué. Enfin, j’ai aussi dû composer avec ma blessure à la main très handicapante. Aujourd’hui encore puisque je n’ai retrouvé que 5% de force en extension… »
Après 5 mois sans courses, je suis largué.
Tu peux revenir sur cette blessure ?
« Oui. En fin d’année dernière, je m’étais blessé au carpe semi-lunaire, un os au contact du radius, avec pas mal de dégâts puisque je m’étais également arraché les ligaments. J’ai dû me faire opérer, première galère. Et surtout, j’ai chopé un staphylocoque doré dans la foulée qui a encore rallongé la durée de la guérison. Bref, j’ai traîné ça pendant des mois et je n’ai pu reprendre la moto qu’à la mi-novembre. Encore aujourd’hui, je m’en ressens. Heureusement, j’ai retrouvé de la force dans la main. Enfin, pour la fermer. Quand il s’agit de l’ouvrir complètement, c’est compliqué…»
Quelle est l’ambiance dans le team ?
« Ça va, mais ce n’est pas la fête, logiquement. Petar Petrov est sur la touche (ndr, le Bulgare s’est abimé la cheville lors des essais de Losail et sera remplacé par Yannick Fabre pour le GP argentin) et moi, je galère. Vu les sommes en jeu et le statut du team, représentant officiel de Kawasaki en MX2, on a de la pression. On doit faire du résultat. On me l’a dit et je le sais. »
Tu penses pouvoir scorer à quelle place ?
« Déjà un top 15. A 100%, j’en suis capable. Au moins, à ce stade de la saison. Après, si tout s’était bien passé, j’aurais pu envisager des objectifs à la hausse. Mais aujourd’hui, j’en suis déjà à espérer d’intégrer ce groupe. Mais je veux rebondir. Avec mon préparateur physique et mon mécanicien, Jérémy Cerdan, à mes côtés, je dois y arriver.»
A 100%, je suis capable d’un top 15.
Vivement l’Argentine alors…
« Oui. J’ai regardé le GP à la télé et ça semble être une piste assez rapide, mais ça n’importe pas. Je dois signer de meilleurs résultats ! J’ai tout pour bien faire, à moi de me reprendre ! »
28e du provisoire MX2 avec deux points marqués après deux GP, Stephen Rubini, pilote Monster Energy Kawasaki MX2 Racing Team, vit un début de saison compliqué pour ses premiers pas en Mondial. Il nous éclaire sur les raisons de sa relative méforme, lui le champion de France Junior en titre qui avait brillé l’année dernière en Europe 125.
Alors Stephen, on t’imagine pas super heureux par ce début de saison ?
« C’est le cas de le dire ! Ce n’est pas ce que j’espérais. Loin de là. J’ai pris tout dans la g…, le niveau de fou des pilotes et ma mauvaise préparation hivernale. Les deux mis ensemble, ça donne ça, un très mauvais début de saison. J’avoue, ça me fait presque bizarre de me retrouver à ce niveau là. »
Tu connais pourtant la scène internationale, toi qui a brillé en Europe ?
« Ce n’est pas l’environnement des GP qui me dépayse. C’est la vitesse des gars sur la piste. Tout le monde roule très vite. Le niveau est très homogène et pour espérer sans sortir, il faut tout mettre bout à bout. La vitesse, le physique, la machine… Pour l’instant, je n’ai que la machine et c’est loin d’être suffisant. Les pilotes sont tous très forts, surtout mentalement. Ils ne lâchent rien et pour aller chercher la moindre place, il faut se dépouiller. »
La saison commence en plus avec deux GP compliqués. Déjà au niveau des pistes…
« C’est clair. Le Qatar n’était pas facile avec une piste compliquée, capricieuse, mais l’Indonésie c’était encore un autre niveau. Pfff ! Je ne m’y suis jamais senti à l’aise. Déjà la piste n’était pas digne d’un GP. Ensuite, ils tassaient la boue, plutôt que l’enlever et on ne savait pas trop sur quoi on posait ses roues. Parfois c’était dur, ensuite, c’était mou. C’en était flippant. Non l’Indonésie, c’est un beau pays pour des vacances, mais pour organiser un GP à la saison des pluies, il faut oublier je pense. Enfin, le plus gros problème, ça reste moi ! »
Pourtant tu as pu bénéficier du coaching de Mickaël Maschio cet hiver ?
« Oui, mais je crois que c’était une erreur. D’ailleurs on vient d’arrêter avec Mickaël. On est tous les deux allés dans une direction et ce n’était pas la bonne, enfin, pas celle qui me convient. C’est pour ça que j’ai pris la décision d’arrêter ma collaboration avec lui et de repartir sur de nouvelles bases. Enfin, de nouvelles “anciennes” bases puisque je reprends le programme physique que je suivais l’année dernière. Je vais réutiliser la recette qui fonctionnait en 2016. Il me faut me reconstruire et j’ai besoin d’un programme éprouvé. »
Ça ne doit pas être évident à gérer mentalement ?
« Non, ça ne l’est pas. Je suis seul face à moi même et il me faut prendre les bonnes décisions. Stopper avec Mickey et retravailler comme je l’avais fait est ma décision. Elle doit fonctionner sinon, j’ai peur que toute la saison soit difficile… Je dois croire en moi.»
Ça veut dire quoi concrètement.
« Et bien il faut que je roule beaucoup, que je passe énormément d’heures sur la moto pour me sentir en phase avec ma machine. Que j’ai le feeling, avec elle, et la piste. Cet hiver, j’ai peu roulé et j’en paye le prix aujourd’hui. Après 5 mois sans courses, je suis largué. Enfin, j’ai aussi dû composer avec ma blessure à la main très handicapante. Aujourd’hui encore puisque je n’ai retrouvé que 5% de force en extension… »
Après 5 mois sans courses, je suis largué.
Tu peux revenir sur cette blessure ?
« Oui. En fin d’année dernière, je m’étais blessé au carpe semi-lunaire, un os au contact du radius, avec pas mal de dégâts puisque je m’étais également arraché les ligaments. J’ai dû me faire opérer, première galère. Et surtout, j’ai chopé un staphylocoque doré dans la foulée qui a encore rallongé la durée de la guérison. Bref, j’ai traîné ça pendant des mois et je n’ai pu reprendre la moto qu’à la mi-novembre. Encore aujourd’hui, je m’en ressens. Heureusement, j’ai retrouvé de la force dans la main. Enfin, pour la fermer. Quand il s’agit de l’ouvrir complètement, c’est compliqué…»
Quelle est l’ambiance dans le team ?
« Ça va, mais ce n’est pas la fête, logiquement. Petar Petrov est sur la touche (ndr, le Bulgare s’est abimé la cheville lors des essais de Losail et sera remplacé par Yannick Fabre pour le GP argentin) et moi, je galère. Vu les sommes en jeu et le statut du team, représentant officiel de Kawasaki en MX2, on a de la pression. On doit faire du résultat. On me l’a dit et je le sais. »
Tu penses pouvoir scorer à quelle place ?
« Déjà un top 15. A 100%, j’en suis capable. Au moins, à ce stade de la saison. Après, si tout s’était bien passé, j’aurais pu envisager des objectifs à la hausse. Mais aujourd’hui, j’en suis déjà à espérer d’intégrer ce groupe. Mais je veux rebondir. Avec mon préparateur physique et mon mécanicien, Jérémy Cerdan, à mes côtés, je dois y arriver.»
A 100%, je suis capable d’un top 15.
Vivement l’Argentine alors…
« Oui. J’ai regardé le GP à la télé et ça semble être une piste assez rapide, mais ça n’importe pas. Je dois signer de meilleurs résultats ! J’ai tout pour bien faire, à moi de me reprendre ! »
28e du provisoire MX2 avec deux points marqués après deux GP, Stephen Rubini, pilote Monster Energy Kawasaki MX2 Racing Team, vit un début de saison compliqué pour ses premiers pas en Mondial. Il nous éclaire sur les raisons de sa relative méforme, lui le champion de France Junior en titre qui avait brillé l’année dernière en Europe 125.
Alors Stephen, on t’imagine pas super heureux par ce début de saison ?
« C’est le cas de le dire ! Ce n’est pas ce que j’espérais. Loin de là. J’ai pris tout dans la g…, le niveau de fou des pilotes et ma mauvaise préparation hivernale. Les deux mis ensemble, ça donne ça, un très mauvais début de saison. J’avoue, ça me fait presque bizarre de me retrouver à ce niveau là. »
Tu connais pourtant la scène internationale, toi qui a brillé en Europe ?
« Ce n’est pas l’environnement des GP qui me dépayse. C’est la vitesse des gars sur la piste. Tout le monde roule très vite. Le niveau est très homogène et pour espérer sans sortir, il faut tout mettre bout à bout. La vitesse, le physique, la machine… Pour l’instant, je n’ai que la machine et c’est loin d’être suffisant. Les pilotes sont tous très forts, surtout mentalement. Ils ne lâchent rien et pour aller chercher la moindre place, il faut se dépouiller. »
La saison commence en plus avec deux GP compliqués. Déjà au niveau des pistes…
« C’est clair. Le Qatar n’était pas facile avec une piste compliquée, capricieuse, mais l’Indonésie c’était encore un autre niveau. Pfff ! Je ne m’y suis jamais senti à l’aise. Déjà la piste n’était pas digne d’un GP. Ensuite, ils tassaient la boue, plutôt que l’enlever et on ne savait pas trop sur quoi on posait ses roues. Parfois c’était dur, ensuite, c’était mou. C’en était flippant. Non l’Indonésie, c’est un beau pays pour des vacances, mais pour organiser un GP à la saison des pluies, il faut oublier je pense. Enfin, le plus gros problème, ça reste moi ! »
Pourtant tu as pu bénéficier du coaching de Mickaël Maschio cet hiver ?
« Oui, mais je crois que c’était une erreur. D’ailleurs on vient d’arrêter avec Mickaël. On est tous les deux allés dans une direction et ce n’était pas la bonne, enfin, pas celle qui me convient. C’est pour ça que j’ai pris la décision d’arrêter ma collaboration avec lui et de repartir sur de nouvelles bases. Enfin, de nouvelles “anciennes” bases puisque je reprends le programme physique que je suivais l’année dernière. Je vais réutiliser la recette qui fonctionnait en 2016. Il me faut me reconstruire et j’ai besoin d’un programme éprouvé. »
Ça ne doit pas être évident à gérer mentalement ?
« Non, ça ne l’est pas. Je suis seul face à moi même et il me faut prendre les bonnes décisions. Stopper avec Mickey et retravailler comme je l’avais fait est ma décision. Elle doit fonctionner sinon, j’ai peur que toute la saison soit difficile… Je dois croire en moi.»
Ça veut dire quoi concrètement.
« Et bien il faut que je roule beaucoup, que je passe énormément d’heures sur la moto pour me sentir en phase avec ma machine. Que j’ai le feeling, avec elle, et la piste. Cet hiver, j’ai peu roulé et j’en paye le prix aujourd’hui. Après 5 mois sans courses, je suis largué. Enfin, j’ai aussi dû composer avec ma blessure à la main très handicapante. Aujourd’hui encore puisque je n’ai retrouvé que 5% de force en extension… »
Après 5 mois sans courses, je suis largué.
Tu peux revenir sur cette blessure ?
« Oui. En fin d’année dernière, je m’étais blessé au carpe semi-lunaire, un os au contact du radius, avec pas mal de dégâts puisque je m’étais également arraché les ligaments. J’ai dû me faire opérer, première galère. Et surtout, j’ai chopé un staphylocoque doré dans la foulée qui a encore rallongé la durée de la guérison. Bref, j’ai traîné ça pendant des mois et je n’ai pu reprendre la moto qu’à la mi-novembre. Encore aujourd’hui, je m’en ressens. Heureusement, j’ai retrouvé de la force dans la main. Enfin, pour la fermer. Quand il s’agit de l’ouvrir complètement, c’est compliqué…»
Quelle est l’ambiance dans le team ?
« Ça va, mais ce n’est pas la fête, logiquement. Petar Petrov est sur la touche (ndr, le Bulgare s’est abimé la cheville lors des essais de Losail et sera remplacé par Yannick Fabre pour le GP argentin) et moi, je galère. Vu les sommes en jeu et le statut du team, représentant officiel de Kawasaki en MX2, on a de la pression. On doit faire du résultat. On me l’a dit et je le sais. »
Tu penses pouvoir scorer à quelle place ?
« Déjà un top 15. A 100%, j’en suis capable. Au moins, à ce stade de la saison. Après, si tout s’était bien passé, j’aurais pu envisager des objectifs à la hausse. Mais aujourd’hui, j’en suis déjà à espérer d’intégrer ce groupe. Mais je veux rebondir. Avec mon préparateur physique et mon mécanicien, Jérémy Cerdan, à mes côtés, je dois y arriver.»
A 100%, je suis capable d’un top 15.
Vivement l’Argentine alors…
« Oui. J’ai regardé le GP à la télé et ça semble être une piste assez rapide, mais ça n’importe pas. Je dois signer de meilleurs résultats ! J’ai tout pour bien faire, à moi de me reprendre ! »