Vainqueur de la seconde épreuve MX2 Elite à Romagné avec un beau 2/1, Nicolas Dercourt s’est rappelé aux bons souvenirs du pack français, lui qui a connu pas mal de déboires ces dernières saisons. Désormais dans une bonne dynamique au sein du team GSM Dafy Michelin, le Nordiste compte bien retrouver son rang, voir même, grimper dans les charts mondiaux. Paroles d’optimiste.
Salut Nico. On t’imagine bien plus heureux aujourd’hui que le lundi suivant l’ouverture de l’Elite à Saint-Jean…
“C’est clair. Ça fait du bien de signer enfin une bonne course, après toutes ces galères. A Saint-Jean, je n’étais vraiment pas content de moi. J’ai mal roulé, j’étais tendu et puis j’ai tout cumulé : une entorse au poignet faite deux semaines avant à l’entraînement, deux mauvais départs… Dans ces conditions, il ne fallait pas rêver. Mais on a bien relevé la barre. Hervé (ndr, Agnere) a bossé sur les moteurs pour gagner en force à bas régime et bien sortir de la grille et de mon côté, je me suis bien entraîné. Ça a payé.”
Tu as fait preuve d’un engagement incroyable en tout cas, notamment en fin de manche. Tu as mis beaucoup de coeur dans cette course.
” En fait, je me sentais super bien en fin de manche. Je voyais mes adversaires accuser le coup physiquement, mais moi, j’avais la pêche et mentalement, ça me reboostait. Quand tu te sens fort, tu es en confiance et tout se passe mieux. Surtout que j’aime beaucoup cette piste de Romagné, à la fois technique et rapide. J’aime les circuits où il faut rouler avec sa tête, anticiper les dépassements, innover avec la piste. Même si ce n’est pas très large par endroit, il y avait moyen de faire la différence.”
Quand tu te sens fort, tu es en confiance et tout se passe mieux !
Tu ne regrettes donc pas d’avoir intégré cette nouvelle structure, l’équipe GSM Dafy Michelin, moins capée que le team Bud pour lequel tu roulais ces deux dernières années ?
“Vraiment pas ! J’y suis comme un poisson dans l’eau. Tout se passe bien. J’ai confiance en Hervé qui fait du bon boulot et j’aime la façon dont Serge (ndr, Guidetty, le boss du team) gère sa structure. Il a été pilote, il sait dire les choses sans s’énerver. Il est réglo et ne pète pas un câble quand ça ne va pas. Par exemple, après Saint-Jean, il m’a expliqué mes erreurs et je pense qu’il était dans le vrai. Et puis, je trouve que la moto a vraiment bien évolué depuis sa sortie en 2014. Elle est encore plus performante et d’après ce que j’ai vu, elle va continuer de progresser. C’est cool.”
Et tes genoux, ils en sont où ? Tu as connu pas mal de soucis si je me rappelle bien…
” Tout va bien là aussi. J’ai de bonnes attelles Galaad, merci à eux ! qui me mettent en pleine confiance. Ça ne bouge pas, c’est cool.”
Tu vas participer à des courses EMX2 cette année ?
” Non. J’estime que ça ne sert à rien de rempiler dans la catégorie. Je préfère rouler en MX2 où le niveau va me tirer et où l’on roule plus souvent, et longtemps. Même si ça coûte des sous. Le souci, c’est que mes demandes pour rouler à Valkenswaard et Arco n’ont pas été acceptées pour le moment. Je devrais donc m’engager sur les GP France, du Portugal et à Ottobiano (ex Maggiora).”
Tu as dans l’idée de choper un bon guidon pour le Mondial, où tu te projettes juste en France ?
” Je n’ai que 20 ans alors évidemment, si je peux récupérer un bon guidon, je fonce. Mais je sais que ça risque d’être difficile…”
Quel sera donc ton programme cette année ?
“Et bien l’Elite, plus quelques épreuves de Mondial MX2 et puis le SX Tour. Je vais bientôt attaquer l’entraînement SX d’ailleurs car la saison débute tôt. Je n’ai jamais roulé qu’à l’entraînement, mais je pense qu’il y a moyen d’y rouler correctement. Ça me plaît bien en tout cas, c’est un autre monde.”
Et le Touquet, tu rempileras en 2018 ?
” J’aimerais ! C’est un projet sur lequel on a déjà commencé à travailler avec Serge. Cette année, je suis content de ma 10e place finale, c’était mon objectif, mais j’aimerais bien entrer dans le top 5. Si je ne pars pas 57e comme cette année, ça devrait être plus simple (rires). Faut aussi qu’on peaufine nos ravitaillements : je n’avais qu’un mécano au stand, Hervé étant bloqué au panneautage (rires). Enfin, d’ici là, il me reste du pain sur la planche… “