Team manager de l’équipe Honda SR Motoblouz, coordinateur du Pro Hexis Supercross et cascadeur chez Disney, Josse Sallefranque est un homme occupé. Mais il a quand même trouvé le temps de faire le bilan de cette année 2016 pour MX2K. En parlant super vite, on vous rassure !
Alors, qu’est-ce que ça dit sportivement 2016 ?
« Et bien au niveau du team, on a connu une saison un peu moyenne. Comparée à 2015, voir même 2014 et 2013 où l’on avait décroché les titres SX1 et SX2 en Supercross, ça n’a pas été aussi fructueux. Bien plus compliqué même. Nos pilotes n’ont pas été épargnés par les blessures. A commencer par Fabien qui s’est cassé le tibia et le péroné l’hiver dernier avant d’enchaîner par deux côtes cassées avant le SX Tour, une luxation acromio-claviculaire à Brienon, plus une fissure de l’omoplate et enfin, une fracture de la clavicule à Montpellier. Une vraie poisse ! Il n’a pas vraiment pu s’entraîner comme il le souhaitait et décrocher une place de 3e en outdoor et 5e en indoor, dans ces conditions, c’est quasi inespéré. Thomas Do a lui aussi été bien malchanceux. Il s’est blessé cette été et n’a pu reprendre que fin août et du coup, il n’était pas dans de bonnes dispositions pour le championnat, surtout qu’il s’était un peu relâché mentalement. Face à Florent Richier, il a subi en début de championnat et il a fallu qu’il se remette en question pour finalement revenir à son meilleur niveau. Notamment au niveau de sa moto : il roulait avec des suspensions beaucoup trop fermes, avec des pneus inadaptés, sur le modèle de ce qui se fait aux US, et ça ne l’a pas fait. Le vrai Thomas, on l’a vu sur l’indoor. Mais bon, là aussi, ça aurait été bien qu’il fasse preuve d’un peu plus de clairvoyance face à Irsuti. Il a été un poil tendre à mon goût… »
Reste maintenant les cas de Valentin Teillet et Dan Houzet ?
« Valentin a fait une saison correcte. Il a bien roulé, il était là mais n’a pas été étincelant. J’espérais qu’il connaisse un déclic pour jouer en tête, mais il n’a pas eu lieu. Même quand il partait en tête, comme à Genève, ça ne l’a pas fait. Quant à Dan Houzet, là, clairement, notre association n’a pas marché. Je l’ai enrôlé, malgré les réticences que j’avais pu entendre à son sujet, et ça s’est révélé être une erreur. La mayonnaise n’a pas pris entre nous. Il doit murir mentalement, ne plus se croire arrivé après une belle course ou un bon temps. Rester humble et être capable de se remettre en question. La moto n’est pas toujours le souci. C’est dommage car il a du talent, du potentiel mais c’est gâché par tout un tas de choses… »
Une consolation, ce sont vos résultats dans le championnat de France des Sables Drag’On ?
« Clairement ! Richard Fura est en tête du provisoire, avec une victoire ce week-end à Saint Léger et ça nous rend tous super heureux. On espérait être dans les trois premiers, mais devant, pas vraiment ! C’est le résultat d’un bon travail sur la moto, d’un gros soutien de Honda et d’une remise en question de toute l’équipe. Notamment moi qui ne connaissait pas les courses sur sable. Mais l’association entre le team et les deux frères Fura (c’est le frère de Richard qui assure sa mécanique) fonctionne bien et ça porte ses fruits. Richard s’est décliqué mentalement et il est désormais capable d’exploiter tout son potentiel. C’est ce qui lui manquait. Espérons maintenant que l’alchimie dure jusqu’à Grayan et l’Enduropale. Il est important pour nous, voir décisif, de signer de belles perf pour contenter nos sponsors.
“2016 n’a pas été aussi fructueuse que les années précédentes. Elle fut en revanche bien plus compliquée.”
Changement de sujet, quel est le bilan du Pro Hexis Supercross, la série de SX que tu as lancée cette année?
« Et bien, on est contents. Ça s’est super bien passé et nos partenaires nous suivent, notamment Hexis qui était heureux des retombées. Nous avons déjà posé les dates du championnat 2017 avec l’arrivée de deux nouveaux clubs. Nous souhaitions présenter un calendrier avec 5 dates, mais la FFM s’y est opposée pour que nous n’empiétions pas sur le SX Tour. Sans cela, la Bosse de Bretagne nous rejoignait et un autre club dont je veux taire le nom. La Fédé préfère que nous n’allions pas trop vite… Après, tout n’est pas rose quand même : la fréquentation a été moins bonne que l’année dernière ce qui, à l’exception de Brienon et la Tremblade, est général. L’ambiance qui règne du fait des attentats n’y est sans doute pas étrangère. On l’a vu, ça touche tout le monde, même des supercross comme Lille ou Genève. Malgré cela, on est à l’équilibre. On ne gagne pas beaucoup de sous, mais au moins, on en perd pas ! Il faut continuer et nous allons nous y employer. Toujours avec le soutien de Hexis et d’autres sponsors qui ont apprécié la médiatisation de la série, avec les retransmissions sur l’Equipe et Motors TV. On a touché 300 000 téléspectateurs, ce n’est pas rien. Et encore une fois, c’est la moto qui en profite ! »
Pourquoi la disparition de l’épreuve de Bris-sous-Forges proche de Paris ?
« Parce que nous n’étions plus en phase avec le club. Je veux proposer un spectacle au top, avec des animations comme la démo de Freestyle, le feu d’artifice. Le club voulait faire des économies et ce n’est pas ma politique. Je ne veux pas d’un spectacle bas de gamme et je pense qu’en apportant des sous aux clubs, comme c’est le cas actuellement, il est logique que j’ai mon mot à dire. »
Quid des amateurs qui avaient la possibilité de rouler également sur le Hexis Tour. Ils ont été nombreux ?
« Oui. On a refusé du monde même. Maintenant, on a aussi été surpris du niveau des mecs. Certains s’engagent sans savoir trop rouler. Comme nous n’avions pas envie de voir les ambulances faire des aller-retours vers l’hôpital, on a du faire des sélections sévères. Malgré les stages de préparation mis en place…
Et enfin, comment ça s’est passé avec Jean Luc et Thiery Fouchet qui organisent le SX Tour ?
« Avec Jean Luc, très bien. Un poil moins bien avec Thierry mais bon, ça va quand même. Ils ont vu que je suis quelqu’un qui respecte sa parole et ses engagements. Et puis si une concurrence est loyale, elle ne peut être que profitable. On a vu d’ailleurs qu’ils avaient changé quelques trucs, comme les protections de piste, la production de vidéo. Je pense que le Pro Hexis les a motivé à se bouger après 25 années à organiser le SX, et c’est une bonne chose selon moi. D’ailleurs on l’a vu, le SX Tour est dans une bonne dynamique cette année. »
Les dates de Pro Hexis Supercross 2017
– 7 juillet 2017 : Chateauneuf-les-martigues
– 22 juillet 2017: Motoclub Fresnois
– 26 août 2017: Chaumont-Semoutiers
Les pilotes du team en 2017
Fabien Izoird : SX France + quelques MX
Thomas Do : SX France + MX France
Xavier Boog : Enduropale + SX France + MX France
Richard Fura : Championnat de France des Sables + MX France
Team manager de l’équipe Honda SR Motoblouz, coordinateur du Pro Hexis Supercross et cascadeur chez Disney, Josse Sallefranque est un homme occupé. Mais il a quand même trouvé le temps de faire le bilan de cette année 2016 pour MX2K. En parlant super vite, on vous rassure !
Alors, qu’est-ce que ça dit sportivement 2016 ?
« Et bien au niveau du team, on a connu une saison un peu moyenne. Comparée à 2015, voir même 2014 et 2013 où l’on avait décroché les titres SX1 et SX2 en Supercross, ça n’a pas été aussi fructueux. Bien plus compliqué même. Nos pilotes n’ont pas été épargnés par les blessures. A commencer par Fabien qui s’est cassé le tibia et le péroné l’hiver dernier avant d’enchaîner par deux côtes cassées avant le SX Tour, une luxation acromio-claviculaire à Brienon, plus une fissure de l’omoplate et enfin, une fracture de la clavicule à Montpellier. Une vraie poisse ! Il n’a pas vraiment pu s’entraîner comme il le souhaitait et décrocher une place de 3e en outdoor et 5e en indoor, dans ces conditions, c’est quasi inespéré. Thomas Do a lui aussi été bien malchanceux. Il s’est blessé cette été et n’a pu reprendre que fin août et du coup, il n’était pas dans de bonnes dispositions pour le championnat, surtout qu’il s’était un peu relâché mentalement. Face à Florent Richier, il a subi en début de championnat et il a fallu qu’il se remette en question pour finalement revenir à son meilleur niveau. Notamment au niveau de sa moto : il roulait avec des suspensions beaucoup trop fermes, avec des pneus inadaptés, sur le modèle de ce qui se fait aux US, et ça ne l’a pas fait. Le vrai Thomas, on l’a vu sur l’indoor. Mais bon, là aussi, ça aurait été bien qu’il fasse preuve d’un peu plus de clairvoyance face à Irsuti. Il a été un poil tendre à mon goût… »
Reste maintenant les cas de Valentin Teillet et Dan Houzet ?
« Valentin a fait une saison correcte. Il a bien roulé, il était là mais n’a pas été étincelant. J’espérais qu’il connaisse un déclic pour jouer en tête, mais il n’a pas eu lieu. Même quand il partait en tête, comme à Genève, ça ne l’a pas fait. Quant à Dan Houzet, là, clairement, notre association n’a pas marché. Je l’ai enrôlé, malgré les réticences que j’avais pu entendre à son sujet, et ça s’est révélé être une erreur. La mayonnaise n’a pas pris entre nous. Il doit murir mentalement, ne plus se croire arrivé après une belle course ou un bon temps. Rester humble et être capable de se remettre en question. La moto n’est pas toujours le souci. C’est dommage car il a du talent, du potentiel mais c’est gâché par tout un tas de choses… »
Une consolation, ce sont vos résultats dans le championnat de France des Sables Drag’On ?
« Clairement ! Richard Fura est en tête du provisoire, avec une victoire ce week-end à Saint Léger et ça nous rend tous super heureux. On espérait être dans les trois premiers, mais devant, pas vraiment ! C’est le résultat d’un bon travail sur la moto, d’un gros soutien de Honda et d’une remise en question de toute l’équipe. Notamment moi qui ne connaissait pas les courses sur sable. Mais l’association entre le team et les deux frères Fura (c’est le frère de Richard qui assure sa mécanique) fonctionne bien et ça porte ses fruits. Richard s’est décliqué mentalement et il est désormais capable d’exploiter tout son potentiel. C’est ce qui lui manquait. Espérons maintenant que l’alchimie dure jusqu’à Grayan et l’Enduropale. Il est important pour nous, voir décisif, de signer de belles perf pour contenter nos sponsors.
“2016 n’a pas été aussi fructueuse que les années précédentes. Elle fut en revanche bien plus compliquée.”
Changement de sujet, quel est le bilan du Pro Hexis Supercross, la série de SX que tu as lancée cette année?
« Et bien, on est contents. Ça s’est super bien passé et nos partenaires nous suivent, notamment Hexis qui était heureux des retombées. Nous avons déjà posé les dates du championnat 2017 avec l’arrivée de deux nouveaux clubs. Nous souhaitions présenter un calendrier avec 5 dates, mais la FFM s’y est opposée pour que nous n’empiétions pas sur le SX Tour. Sans cela, la Bosse de Bretagne nous rejoignait et un autre club dont je veux taire le nom. La Fédé préfère que nous n’allions pas trop vite… Après, tout n’est pas rose quand même : la fréquentation a été moins bonne que l’année dernière ce qui, à l’exception de Brienon et la Tremblade, est général. L’ambiance qui règne du fait des attentats n’y est sans doute pas étrangère. On l’a vu, ça touche tout le monde, même des supercross comme Lille ou Genève. Malgré cela, on est à l’équilibre. On ne gagne pas beaucoup de sous, mais au moins, on en perd pas ! Il faut continuer et nous allons nous y employer. Toujours avec le soutien de Hexis et d’autres sponsors qui ont apprécié la médiatisation de la série, avec les retransmissions sur l’Equipe et Motors TV. On a touché 300 000 téléspectateurs, ce n’est pas rien. Et encore une fois, c’est la moto qui en profite ! »
Pourquoi la disparition de l’épreuve de Bris-sous-Forges proche de Paris ?
« Parce que nous n’étions plus en phase avec le club. Je veux proposer un spectacle au top, avec des animations comme la démo de Freestyle, le feu d’artifice. Le club voulait faire des économies et ce n’est pas ma politique. Je ne veux pas d’un spectacle bas de gamme et je pense qu’en apportant des sous aux clubs, comme c’est le cas actuellement, il est logique que j’ai mon mot à dire. »
Quid des amateurs qui avaient la possibilité de rouler également sur le Hexis Tour. Ils ont été nombreux ?
« Oui. On a refusé du monde même. Maintenant, on a aussi été surpris du niveau des mecs. Certains s’engagent sans savoir trop rouler. Comme nous n’avions pas envie de voir les ambulances faire des aller-retours vers l’hôpital, on a du faire des sélections sévères. Malgré les stages de préparation mis en place…
Et enfin, comment ça s’est passé avec Jean Luc et Thiery Fouchet qui organisent le SX Tour ?
« Avec Jean Luc, très bien. Un poil moins bien avec Thierry mais bon, ça va quand même. Ils ont vu que je suis quelqu’un qui respecte sa parole et ses engagements. Et puis si une concurrence est loyale, elle ne peut être que profitable. On a vu d’ailleurs qu’ils avaient changé quelques trucs, comme les protections de piste, la production de vidéo. Je pense que le Pro Hexis les a motivé à se bouger après 25 années à organiser le SX, et c’est une bonne chose selon moi. D’ailleurs on l’a vu, le SX Tour est dans une bonne dynamique cette année. »
Les dates de Pro Hexis Supercross 2017
– 7 juillet 2017 : Chateauneuf-les-martigues
– 22 juillet 2017: Motoclub Fresnois
– 26 août 2017: Chaumont-Semoutiers
Les pilotes du team en 2017
Fabien Izoird : SX France + quelques MX
Thomas Do : SX France + MX France
Xavier Boog : Enduropale + SX France + MX France
Richard Fura : Championnat de France des Sables + MX France
Team manager de l’équipe Honda SR Motoblouz, coordinateur du Pro Hexis Supercross et cascadeur chez Disney, Josse Sallefranque est un homme occupé. Mais il a quand même trouvé le temps de faire le bilan de cette année 2016 pour MX2K. En parlant super vite, on vous rassure !
Alors, qu’est-ce que ça dit sportivement 2016 ?
« Et bien au niveau du team, on a connu une saison un peu moyenne. Comparée à 2015, voir même 2014 et 2013 où l’on avait décroché les titres SX1 et SX2 en Supercross, ça n’a pas été aussi fructueux. Bien plus compliqué même. Nos pilotes n’ont pas été épargnés par les blessures. A commencer par Fabien qui s’est cassé le tibia et le péroné l’hiver dernier avant d’enchaîner par deux côtes cassées avant le SX Tour, une luxation acromio-claviculaire à Brienon, plus une fissure de l’omoplate et enfin, une fracture de la clavicule à Montpellier. Une vraie poisse ! Il n’a pas vraiment pu s’entraîner comme il le souhaitait et décrocher une place de 3e en outdoor et 5e en indoor, dans ces conditions, c’est quasi inespéré. Thomas Do a lui aussi été bien malchanceux. Il s’est blessé cette été et n’a pu reprendre que fin août et du coup, il n’était pas dans de bonnes dispositions pour le championnat, surtout qu’il s’était un peu relâché mentalement. Face à Florent Richier, il a subi en début de championnat et il a fallu qu’il se remette en question pour finalement revenir à son meilleur niveau. Notamment au niveau de sa moto : il roulait avec des suspensions beaucoup trop fermes, avec des pneus inadaptés, sur le modèle de ce qui se fait aux US, et ça ne l’a pas fait. Le vrai Thomas, on l’a vu sur l’indoor. Mais bon, là aussi, ça aurait été bien qu’il fasse preuve d’un peu plus de clairvoyance face à Irsuti. Il a été un poil tendre à mon goût… »
Reste maintenant les cas de Valentin Teillet et Dan Houzet ?
« Valentin a fait une saison correcte. Il a bien roulé, il était là mais n’a pas été étincelant. J’espérais qu’il connaisse un déclic pour jouer en tête, mais il n’a pas eu lieu. Même quand il partait en tête, comme à Genève, ça ne l’a pas fait. Quant à Dan Houzet, là, clairement, notre association n’a pas marché. Je l’ai enrôlé, malgré les réticences que j’avais pu entendre à son sujet, et ça s’est révélé être une erreur. La mayonnaise n’a pas pris entre nous. Il doit murir mentalement, ne plus se croire arrivé après une belle course ou un bon temps. Rester humble et être capable de se remettre en question. La moto n’est pas toujours le souci. C’est dommage car il a du talent, du potentiel mais c’est gâché par tout un tas de choses… »
Une consolation, ce sont vos résultats dans le championnat de France des Sables Drag’On ?
« Clairement ! Richard Fura est en tête du provisoire, avec une victoire ce week-end à Saint Léger et ça nous rend tous super heureux. On espérait être dans les trois premiers, mais devant, pas vraiment ! C’est le résultat d’un bon travail sur la moto, d’un gros soutien de Honda et d’une remise en question de toute l’équipe. Notamment moi qui ne connaissait pas les courses sur sable. Mais l’association entre le team et les deux frères Fura (c’est le frère de Richard qui assure sa mécanique) fonctionne bien et ça porte ses fruits. Richard s’est décliqué mentalement et il est désormais capable d’exploiter tout son potentiel. C’est ce qui lui manquait. Espérons maintenant que l’alchimie dure jusqu’à Grayan et l’Enduropale. Il est important pour nous, voir décisif, de signer de belles perf pour contenter nos sponsors.
“2016 n’a pas été aussi fructueuse que les années précédentes. Elle fut en revanche bien plus compliquée.”
Changement de sujet, quel est le bilan du Pro Hexis Supercross, la série de SX que tu as lancée cette année?
« Et bien, on est contents. Ça s’est super bien passé et nos partenaires nous suivent, notamment Hexis qui était heureux des retombées. Nous avons déjà posé les dates du championnat 2017 avec l’arrivée de deux nouveaux clubs. Nous souhaitions présenter un calendrier avec 5 dates, mais la FFM s’y est opposée pour que nous n’empiétions pas sur le SX Tour. Sans cela, la Bosse de Bretagne nous rejoignait et un autre club dont je veux taire le nom. La Fédé préfère que nous n’allions pas trop vite… Après, tout n’est pas rose quand même : la fréquentation a été moins bonne que l’année dernière ce qui, à l’exception de Brienon et la Tremblade, est général. L’ambiance qui règne du fait des attentats n’y est sans doute pas étrangère. On l’a vu, ça touche tout le monde, même des supercross comme Lille ou Genève. Malgré cela, on est à l’équilibre. On ne gagne pas beaucoup de sous, mais au moins, on en perd pas ! Il faut continuer et nous allons nous y employer. Toujours avec le soutien de Hexis et d’autres sponsors qui ont apprécié la médiatisation de la série, avec les retransmissions sur l’Equipe et Motors TV. On a touché 300 000 téléspectateurs, ce n’est pas rien. Et encore une fois, c’est la moto qui en profite ! »
Pourquoi la disparition de l’épreuve de Bris-sous-Forges proche de Paris ?
« Parce que nous n’étions plus en phase avec le club. Je veux proposer un spectacle au top, avec des animations comme la démo de Freestyle, le feu d’artifice. Le club voulait faire des économies et ce n’est pas ma politique. Je ne veux pas d’un spectacle bas de gamme et je pense qu’en apportant des sous aux clubs, comme c’est le cas actuellement, il est logique que j’ai mon mot à dire. »
Quid des amateurs qui avaient la possibilité de rouler également sur le Hexis Tour. Ils ont été nombreux ?
« Oui. On a refusé du monde même. Maintenant, on a aussi été surpris du niveau des mecs. Certains s’engagent sans savoir trop rouler. Comme nous n’avions pas envie de voir les ambulances faire des aller-retours vers l’hôpital, on a du faire des sélections sévères. Malgré les stages de préparation mis en place…
Et enfin, comment ça s’est passé avec Jean Luc et Thiery Fouchet qui organisent le SX Tour ?
« Avec Jean Luc, très bien. Un poil moins bien avec Thierry mais bon, ça va quand même. Ils ont vu que je suis quelqu’un qui respecte sa parole et ses engagements. Et puis si une concurrence est loyale, elle ne peut être que profitable. On a vu d’ailleurs qu’ils avaient changé quelques trucs, comme les protections de piste, la production de vidéo. Je pense que le Pro Hexis les a motivé à se bouger après 25 années à organiser le SX, et c’est une bonne chose selon moi. D’ailleurs on l’a vu, le SX Tour est dans une bonne dynamique cette année. »
Les dates de Pro Hexis Supercross 2017
– 7 juillet 2017 : Chateauneuf-les-martigues
– 22 juillet 2017: Motoclub Fresnois
– 26 août 2017: Chaumont-Semoutiers
Les pilotes du team en 2017
Fabien Izoird : SX France + quelques MX
Thomas Do : SX France + MX France
Xavier Boog : Enduropale + SX France + MX France
Richard Fura : Championnat de France des Sables + MX France
Team manager de l’équipe Honda SR Motoblouz, coordinateur du Pro Hexis Supercross et cascadeur chez Disney, Josse Sallefranque est un homme occupé. Mais il a quand même trouvé le temps de faire le bilan de cette année 2016 pour MX2K. En parlant super vite, on vous rassure !
Alors, qu’est-ce que ça dit sportivement 2016 ?
« Et bien au niveau du team, on a connu une saison un peu moyenne. Comparée à 2015, voir même 2014 et 2013 où l’on avait décroché les titres SX1 et SX2 en Supercross, ça n’a pas été aussi fructueux. Bien plus compliqué même. Nos pilotes n’ont pas été épargnés par les blessures. A commencer par Fabien qui s’est cassé le tibia et le péroné l’hiver dernier avant d’enchaîner par deux côtes cassées avant le SX Tour, une luxation acromio-claviculaire à Brienon, plus une fissure de l’omoplate et enfin, une fracture de la clavicule à Montpellier. Une vraie poisse ! Il n’a pas vraiment pu s’entraîner comme il le souhaitait et décrocher une place de 3e en outdoor et 5e en indoor, dans ces conditions, c’est quasi inespéré. Thomas Do a lui aussi été bien malchanceux. Il s’est blessé cette été et n’a pu reprendre que fin août et du coup, il n’était pas dans de bonnes dispositions pour le championnat, surtout qu’il s’était un peu relâché mentalement. Face à Florent Richier, il a subi en début de championnat et il a fallu qu’il se remette en question pour finalement revenir à son meilleur niveau. Notamment au niveau de sa moto : il roulait avec des suspensions beaucoup trop fermes, avec des pneus inadaptés, sur le modèle de ce qui se fait aux US, et ça ne l’a pas fait. Le vrai Thomas, on l’a vu sur l’indoor. Mais bon, là aussi, ça aurait été bien qu’il fasse preuve d’un peu plus de clairvoyance face à Irsuti. Il a été un poil tendre à mon goût… »
Reste maintenant les cas de Valentin Teillet et Dan Houzet ?
« Valentin a fait une saison correcte. Il a bien roulé, il était là mais n’a pas été étincelant. J’espérais qu’il connaisse un déclic pour jouer en tête, mais il n’a pas eu lieu. Même quand il partait en tête, comme à Genève, ça ne l’a pas fait. Quant à Dan Houzet, là, clairement, notre association n’a pas marché. Je l’ai enrôlé, malgré les réticences que j’avais pu entendre à son sujet, et ça s’est révélé être une erreur. La mayonnaise n’a pas pris entre nous. Il doit murir mentalement, ne plus se croire arrivé après une belle course ou un bon temps. Rester humble et être capable de se remettre en question. La moto n’est pas toujours le souci. C’est dommage car il a du talent, du potentiel mais c’est gâché par tout un tas de choses… »
Une consolation, ce sont vos résultats dans le championnat de France des Sables Drag’On ?
« Clairement ! Richard Fura est en tête du provisoire, avec une victoire ce week-end à Saint Léger et ça nous rend tous super heureux. On espérait être dans les trois premiers, mais devant, pas vraiment ! C’est le résultat d’un bon travail sur la moto, d’un gros soutien de Honda et d’une remise en question de toute l’équipe. Notamment moi qui ne connaissait pas les courses sur sable. Mais l’association entre le team et les deux frères Fura (c’est le frère de Richard qui assure sa mécanique) fonctionne bien et ça porte ses fruits. Richard s’est décliqué mentalement et il est désormais capable d’exploiter tout son potentiel. C’est ce qui lui manquait. Espérons maintenant que l’alchimie dure jusqu’à Grayan et l’Enduropale. Il est important pour nous, voir décisif, de signer de belles perf pour contenter nos sponsors.
“2016 n’a pas été aussi fructueuse que les années précédentes. Elle fut en revanche bien plus compliquée.”
Changement de sujet, quel est le bilan du Pro Hexis Supercross, la série de SX que tu as lancée cette année?
« Et bien, on est contents. Ça s’est super bien passé et nos partenaires nous suivent, notamment Hexis qui était heureux des retombées. Nous avons déjà posé les dates du championnat 2017 avec l’arrivée de deux nouveaux clubs. Nous souhaitions présenter un calendrier avec 5 dates, mais la FFM s’y est opposée pour que nous n’empiétions pas sur le SX Tour. Sans cela, la Bosse de Bretagne nous rejoignait et un autre club dont je veux taire le nom. La Fédé préfère que nous n’allions pas trop vite… Après, tout n’est pas rose quand même : la fréquentation a été moins bonne que l’année dernière ce qui, à l’exception de Brienon et la Tremblade, est général. L’ambiance qui règne du fait des attentats n’y est sans doute pas étrangère. On l’a vu, ça touche tout le monde, même des supercross comme Lille ou Genève. Malgré cela, on est à l’équilibre. On ne gagne pas beaucoup de sous, mais au moins, on en perd pas ! Il faut continuer et nous allons nous y employer. Toujours avec le soutien de Hexis et d’autres sponsors qui ont apprécié la médiatisation de la série, avec les retransmissions sur l’Equipe et Motors TV. On a touché 300 000 téléspectateurs, ce n’est pas rien. Et encore une fois, c’est la moto qui en profite ! »
Pourquoi la disparition de l’épreuve de Bris-sous-Forges proche de Paris ?
« Parce que nous n’étions plus en phase avec le club. Je veux proposer un spectacle au top, avec des animations comme la démo de Freestyle, le feu d’artifice. Le club voulait faire des économies et ce n’est pas ma politique. Je ne veux pas d’un spectacle bas de gamme et je pense qu’en apportant des sous aux clubs, comme c’est le cas actuellement, il est logique que j’ai mon mot à dire. »
Quid des amateurs qui avaient la possibilité de rouler également sur le Hexis Tour. Ils ont été nombreux ?
« Oui. On a refusé du monde même. Maintenant, on a aussi été surpris du niveau des mecs. Certains s’engagent sans savoir trop rouler. Comme nous n’avions pas envie de voir les ambulances faire des aller-retours vers l’hôpital, on a du faire des sélections sévères. Malgré les stages de préparation mis en place…
Et enfin, comment ça s’est passé avec Jean Luc et Thiery Fouchet qui organisent le SX Tour ?
« Avec Jean Luc, très bien. Un poil moins bien avec Thierry mais bon, ça va quand même. Ils ont vu que je suis quelqu’un qui respecte sa parole et ses engagements. Et puis si une concurrence est loyale, elle ne peut être que profitable. On a vu d’ailleurs qu’ils avaient changé quelques trucs, comme les protections de piste, la production de vidéo. Je pense que le Pro Hexis les a motivé à se bouger après 25 années à organiser le SX, et c’est une bonne chose selon moi. D’ailleurs on l’a vu, le SX Tour est dans une bonne dynamique cette année. »
Les dates de Pro Hexis Supercross 2017
– 7 juillet 2017 : Chateauneuf-les-martigues
– 22 juillet 2017: Motoclub Fresnois
– 26 août 2017: Chaumont-Semoutiers
Les pilotes du team en 2017
Fabien Izoird : SX France + quelques MX
Thomas Do : SX France + MX France
Xavier Boog : Enduropale + SX France + MX France
Richard Fura : Championnat de France des Sables + MX France