Gino, tu étais champion national 125 2021, cette année 2022 tu termines 6ième de ce même championnat. Il y avait plus d’adversité ?
J’étais revenu dans l’idée de reprendre mon titre, la première course s’est bien passée avec deux top 5 à la clef mais à partir de la deuxième épreuve ça s’est compliqué entre une crevaison dans la première manche et un disque de frein tordu dans la deuxième suite à un accrochage. A partir de ça un double abandon sur un championnat de 6-7 courses je savais que ça allait être compliqué par la suite ça a affecté le mental. Il y a eu tout de même des bonnes courses mais de nombreux problèmes dans l’année avec des casses moteur. Je suis tout de même 6e à même pas 20 points de la 4e pace. J’ai fait avec, mais maintenant j’ai une nouvelle moto et des nouveaux partenaires, je suis dans le bain pour l’année prochaine.
Tu t’entraines aujourd’hui sur une 125cc, tu rempiles pour une année dans cette catégorie ?
Oui je donne la primeur au championnat National 125, en parallèle je fais la ligue Nouvelle Aquitaine qui est un très bon entrainement et avec des primes à gagner. Sur ce championnat on retrouve Paul Stauder qui a été très bon junior et qui roule aussi devant en National.
Justement, le championnat National 125 compte d’anciens et de jeunes bons avant de se propulser en Elite. Est-ce que tu as le cursus Minivert>Junior ou bon liguard qui veut passer à la vitesse supérieure ?
J’ai quand même fait mes bases Minivert 65, 85 puis Cadet, Junior et par la suite national 250. Après le manque de budget m’a fait arrêter 2 ans et demi. J’ai repris pour m’amuser la ligue et après le nat.250 seulement sur une course, un trauma crânien m’a arrêté de nouveau. Entre temps le championnat 125 prenait de l’ampleur, c’était la cylindrée sur laquelle je prenais le plus de plaisir donc c’était le bon deal !
Tu avais repris donc pour te faire plaisir niveau ligue, il y a un gros step entre la ligue et le national ?
Simplement je faisais des sessions d’entrainement plus longues et des footings plus intensif. Même si l’enjeu n’est pas le même qu’en Elite ça bataille fort pour la 10ème place. Par rapport à la ligue où on peut se trouver seul dans une manche, ici c’est bagarre pendant 25min !
Tu souhaites rester en championnat national à terme ou t’essayer en 250 sur quelques Elites ?
Tu m’aurais dit ça à 22 ans, bien sûr, maintenant j’ai 29 ans je suis plus sur la fin que le début, je privilégie surtout le plaisir. Le championnat National est parfait pour ça. De plus il y a une bonne entente, tout le monde se dit bonjour, tout le monde se parle. C’est cool. J’ai donc pas d’intérêt à reprendre un 250 pour tenter l’Elite sachant qu’au bout il n’y a rien à gagner.
Au sujet du plaisir, la moyenne d’âge du National 125 est élevée et les motos sont bien affutées visiblement. C’est pour le plaisir d’avoir la plus belle ou c’est tout de même nécessaire d’avoir une moto qui souffle ?
Ah… c’est sûr que c’est important quand même, surtout pour les sorties de grille. Si tu n’as pas une moto qui marche tu ne pars pas devant, vu l’homogénéité du niveau c’est compliqué de revenir. Après c’est selon les pilotes mais au final c’est pareil en 250. Moi j’essaye juste d’avoir une moto bien entretenue avec un bon suivi.
Nouvelle structure pour 2023 ?
L’année prochaine je change de marque, grâce à l’aide de mon concessionnaire E-Motorsracing qui me prête une moto je vais pouvoir rouler sur une TM 125MX, de mon côté je vais en acheter une aussi comme ça j’aurai deux motos. Ça va changer puisque j’ai toujours eu qu’une moto et c’était compliqué pour l’entrainement et tout ce qui s’en suit. Je peux compter aussi sur l’aide de Mefisto pour les pièces, William Vidal – VPS Suspension qui nous suit puis mon mécano François de FPR. On a tous les outils pour travailler cet hiver et faire une moto qui marche en tous cas je suis confiant car j’ai commencé à rouler avec la moto et il y a du potentiel.
Nicolas Magnan, responsable de E-Motorsracing, la structure qui fait rouler Gino :
Via E-Motorsracing, je suis devenu concessionnaire TM il y a peu et j’ai voulu donner du crédit à mon Entreprise mais aussi la marque sur ce championnat national. Il y a Gino mais aussi Jessica Jaujou qui a commencé à rouler il n’y a pas longtemps et qui s’alignera pourtant en championnat de France de sable et MXF en 250. C’est une petite structure mais nous avons des partenaires solides pour nous suivre : Mefisto pour les pièces Racing, VPS Suspension, Hafa Lubrifiant, RBF, Scar, Irod et French Mud pour les tenues. Tous les partenaires sont les bienvenus pour nous rejoindre sur 2023.