Animateur du SX tour en catégorie SX2, le parisien Gaëtan Le Hir a également fait une pige en championnat anglais d’Arenacross au début d’année. Une seconde raison pour prendre de ses nouvelles, surtout qu’il a des choses à nous raconter !
Alors Gaëtan, ça boume ?
« Ben là, pas trop. Je me suis fait opérer de l’épaule la semaine dernière et là, je jongle. On m’a posé une butée car je n’arrêtais pas de me la luxer, au moins 10 fois en quatre ans, et il fallait que j’y passe. J’ai toujours repoussé l’échéance, par manque de temps, et surtout parce que je déteste passer sur le billard mais là, il le fallait. En plus, on m’a mis en contact avec l’un des spécialistes de l’épaule sur Paris, je ne pouvais plus reculer. »
Tu reprends dans combien de temps ?
« On m’a dit que dans 6 semaines, ça devait le faire. Une fois que la greffe a pris, c’est bon. D’ici là, j’ai pas mal de rééducation qui m’attend, mais ensuite, ça devrait aller mieux. Au moins niveau douleur ! Je te l’ai dit que je morflais (rires) »
C’est le moment de faire le point sur l’année 2016 et ton début de saison 2017. Content tes performances ?
« J’étais heureux de ma saison de SX outdoor. Revenir d’une grosse blessure au poignet (ndr, Gaëtan s’est pulvérisé le poignet et a manqué avoir l’articulation bloquée à vie), ce n’est jamais facile. Et j’ai réussi à me battre contre les meilleurs, même si j’ai continué à souffrir un peu. On a dû me faire quelques infiltrations et ce n’est jamais confortable, surtout mentalement. Après, j’attendais mieux de ma saison indoor, mais tout ne s’est pas goupillé comme je le souhaitais. A trois semaines de l’ouverture à Metz, j’ai cassé mon moteur sur un triple, piston explosé, et je m’en suis mis une méchante, avec trauma crânien à la clef, qui a laissé pas mal de traces. Déjà, je n’ai pu retoucher à la moto pendant les trois semaines précédentes l’ouverture de la saison. Et ensuite, j’ai eu pas mal d’appréhension pendant un bon bout de temps. J’avais peur que ça se reproduise. Sur les sauts, j’avais l’impression que mon moteur forçait. Psychose ! A côté de ça, les stigmates du trauma crânien ont mis aussi longtemps à se dissiper : dès que je faisais du sport j’avais la tête qui tournait, j’étais fatigué, mal… Dans ces conditions, ce n’était pas facile de faire une bonne saison. »
Et l’Arenacross auquel tu as participé pour la première fois de ta jeune carrière ?
« Ce fut une bonne expérience. Ça change du SX Tour que l’on connaît, même si j’ai retrouvé pas mal de mes adversaires puisqu’il y a beaucoup de Français engagés. C’est beaucoup plus violent que chez nous. Tout est fait pour que l’on se coupe en deux et qu’il y ait du spectacle. Et puis, les anglais sont super chauds… Fallait faire gaffe. Y’a des mecs, ils font peur, notamment ce Greedy qui n’hésite pas à te rentrer dedans. Mais bon, ce fut positif pour moi car j’ai pu découvrir la 450 sur laquelle je roulais pour la première fois. J’aurais été plus rapide avec ma 250 car celle-ci était totalement stock hormis mes suspensions, mais au moins, je sais ce que ça implique de rouler avec une grosse. Même si l’Angleterre reste particulière car avec les pistes assez faciles, il faut bourriner comme un malade pour aller vite. Tu n’as pas le choix, surtout que les pistes font 20 secondes et qu’une finale ne dure que 14 tours. »
Tu y retourneras ?
« J’espère que oui car je roulerai alors en 450. Et puis, c’était sympa à vivre, surtout que je me suis super bien entendu avec le patron qui me considère comme un membre de la famille. Il m’a déjà assuré que s’il repartait, ce qui est quasi certain, il ferait appel à moi. C’est drôle car il faut savoir que je ne cause pas un mot d’anglais ! (rires) »
En 2018, je rempile en SX 250 pour faire une belle année avant de monter en 450 début 2018
Bon et quel est ton planning pour 2017 ?
« Et bien je repars en SX2 dans les même conditions que cette année. En pur privé avec l’aide de Honda France qui me suit à nouveau, et de mon père. Je ne vois pas l’intérêt d’intégrer un team où tu vas devoir supporter la pression d’un team manager qui te pousse pour gratter sur ton dos. SMX s’occupera de la préparation du moteur, Goby Racing, de mes suspensions et Philippe Juanole de mon entraînement physique. Il est également le préparateur de Soub’, Larrieu, Romain Berthomé… Je rempile en SX 250 pour faire une belle année avant de monter en 450 début 2018. J’aimerais faire fort avant de quitter la catégorie. »
Un peu d’Elite ?
« Mouais, j’suis pas certain. On verra fonction de la guérison de mon épaule et ma préparation en SX, car c’est clairement ma priorité. Le MX, bof. Mon idée, c’est de faire une petite carrière en SX en France et d’aller voir aux US comment ça se passe. C’est mon truc le SX, surtout si ça roule sur des grandes pistes. »