Interview Cyrille Coulon
Deux fois sixième du SX de Lyon, le fatal picard Cyrille Coulon a une nouvelle fois montré l’étendue de son opiniâtreté, lui qui a dû composer avec des péripéties de course dans chacune des finales.
« On a eu un choc, nous les pilotes du SX Tour, en arrivant dans la salle du Palais des Sports. Je crois qu’elle ne mesure même pas le quart de la surface de l’UArena de Nanterre. Gros choc ! Après, c’est pour tout le monde pareil, donc, personne ne se plaint vraiment même si c’est étonnant qu’une aussi grosse ville que Lyon n’ait pas une stade plus vaste… Mais c’est comme ça. Après, personnellement, sachant que je veux prendre du plaisir sur une moto, je cherche toujours à trouver des petits passages sympas, techniques, où je m’amuse sur les pistes. Là ce n’était pas évident, mais c’est comme ça que je fonctionne. Le plus gros souci, en fait, ce n’était pas la taille de la piste, mais la texture de la terre : béton, avec pas mal de cailloux. Du coup, dès qu’on sortait de la trace c’était super glissant. Il fallait mieux rester sur la ligne damée. Sans parler des projections…
L’autre souci, c’était les whoops. Avec la texture de la terre, et leurs dessins, ils étaient bizarres. Imprévisibles. Tu pouvais faire cinq passages parfaits et au sixième, partir en saucisse sans rien comprendre. C’était limite dangereux. Je pense que dans ce cas de figure, dans des stades si petits, il serait préférable de dessiner des séries plus petites et moins compliquées car encore une fois, ça peut être dangereux de s’en mettre une dedans car il n’y a aucun dégagement. Pour tout le monde, c’était la hantise ce week-end…
Pour évoquer mes courses, je m’en suis pas trop mal sorti. J’ai fini second de mes deux demies finales et en manches, j’ai su à chaque fois revenir de faits de course qui m’ont relégués à perpette. Le premier soir, je me fais une équerre après le saut d’arrivée, en voulant viser un petit bourrelet intérieur. Et le second, Nico (ndr, Aubin) se met à l’équerre devant moi et en voulant l’éviter, je me bloque dessus, en catastrophe. Bref, à chaque fois, je me suis retrouvé en fond de classement à devoir remonter. Ce que j’ai fait avec deux sixièmes places, heureusement…
En tout cas, Lyon, malgré sa petite taille, c’était une belle épreuve. Le public répond toujours présent et est réactif. D’ailleurs je crois que Tom Pagès y a passé le Double Back Flip, c’est qu’il s’y sentait bien ! »