Le team VHR vire à l’orange
Exit Kawasaki. Après plusieurs années de mariage avec les Verts, la structure semi privée de Bruno Verhaeghe vient de s’associer avec KTM pour les campagnes françaises, européennes et mondiales à venir. Un changement surprenant qui nous a motivé à passer un coup de bigophone au patron, et copain, de la structure parisienne.
Et ben pour une nouvelle ! Qu’est-ce qui s’est passé Bruno ?
« Attends que j’atterrisse. Je suis encore sur mon nuage ! Ça faisait 15 ans que KTM n’avait pas signé une structure en France pour les représenter. Ce qui s’est passé ? C’est simple. Depuis deux ans, je réclame à Kawasaki un budget supplémentaire pour m’aider à atteindre mes objectifs, pour avancer et depuis deux ans, on me fait patienter. On me promet des choses mais concrètement, rien. Alors en juin, lorsqu’on m’a répété la même chose, je me suis dit qu’il fallait réagir. Je me suis fait cette réflexion toute bête : et pourquoi ne pas me débrouiller seul ? Je sors mon portefeuille et avec mes enfants, on fait notre vie. Ça ma saoulé de voir que l’investissement personnel que je fais depuis des années n’était absolument pas considéré… »
Alors t’as pété un boulon…
« Non, je me suis juste dit, c’est bon, j’achète les meilleures moto et basta. C’était à Lommel, à l’occasion du GP. Le truc drôle, c’est que le même jour, je croise Gérard Valat, à qui j’explique ma décision et c’est lui qui me propose de me filer un coup de main, en cherchant des partenaires. Je lui donne une carte blanche en lui expliquant que j’aurais de nouveaux moyens pour les années à venir, une nouvelle semi, des ateliers, des logements, etc… et là dessus Gérard me dégotte un deal avec l’usine KTM ! Pour les aider à développer une structure en France, un pays très important pour eux et un programme jeune en Europe. »
Donc tu as le support de l’Autriche ?
« Oui. Nous aurons du matériel et un budget pour fonctionner. Si cette année, c’est moi qui choisis les pilotes, il est probable qu’en 2018, c’est KTM qui nous recommandera des espoirs. »
Qui seront vos pilotes alors ?
« En Europe 125, Jérémy Hauquier et Scotty (son cadet). En Europe 250, Pierre Goupillon, plus Natanel Bres en support. Et en MX2, Alexis (son aîné) qui a profité de l’automne pour se faire opérer de tous ses pépins physiques, le genou, le poignet. Nous serons également présents sur le Junior et l’Elite, évidemment. »
Alexis galère depuis pas mal de temps, pourquoi ?
« C’est sûr qu’il est dans une passe délicate car depuis son titre de champion d’Europe 125 de SX, on ne l’a pas trop vu. Mais bon, il a accumulé les galères… Et puis on a mis deux ans à comprendre ce dont il souffrait, une tumeur à la tête. Cela perturbait sa concentration. Il a été opéré, une grosse intervention d’ailleurs et ensuite, il a enchaîné avec un virus. Il souffrait d’une infection du sang… En plus des pépins physiques. Bref, on espère que 2017 sera un nouveau départ pour lui. »
Et Scotty, il en est où ?
« Et bien on a vu à Saint Léger que lorsque tout se goupillait bien, il était là (2e derrière Jérémy Hauquier). Non, Scott est dans une bonne dynamique. Il a été parfaitement réopéré de son genou fin août et il retrouve la forme (ndr, rappelons qu’il s’était cassé tibia péroné début 2016). Bref, tout s’annonce pas mal. A nous de bosser pour mettre la machine sur les rails ! D’ailleurs Willy Bousleiman (figure du milieu et ex préparateur physique et mental d’un certain Jean-Claude Moussé) et David Hauquier nous épauleront dans la préparation des hommes. »