Bon allez, j’ouvre le bal !
Yamaha 250 YZ “K” 1983
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On était en 1985, j’avais 17 ans et je pensais remplacer mon 80 Aprilia d’enduro par une 125 de cross.
Mais un copain plus agé qui se séparait de sa 250 YZ 83 m’a proposé de l’essayer… pour voir.
Un peu impressionné (jamais posé mon cul sur plus gros qu’une 125) j’ai tenté le coup.
Et là… coup de froudre !
L’époque était aux motos larges, aux réservoirs jumbo et aux selles epaisses et confortables.
Pour autant en me posant dessus j’ai de suite aimé la position typique des yam de ces années là avec un guidon dans l’axe des tubes de fourche (à l’époque y’avait souvent du déport vers l’arrière) et le moelleux des supensions.
Le moteur émettait un son feutré et régulier au ralenti, comme un gros trail.
Le coup de gaz par contre donnait des frissons… aucune inertie !
Et pourtant en action le moteur était d’une facilité et d’une efficacité dingue.
Rond, plein, vif mais pas brutal… surement pas le plus puissant de sa catégorie mais y’en avait déjç bien trop pour moi !
Vendue… le jour même.
Le pauvre Vincent (le vendeur) m’avait repris ma 80 Aprilia pour faciliter la transaction.
Je crois qu’il a dû mettre un an à la vendre !!!
Peu importe, moi j’avais mon nouveau jouet.
J’ai passé deux ans à la détruire consciencieusement à coup d’utilisation intensive et d’entretien ultra minimaliste.
Je roulais dans les chemins (bouhhh, c’est pas bien… je sais !) et sur les petits circuits pirates qui parsemaient le coin à l’époque.
J’ai passé tellement de temps sur cette pauvre “wouaïzi” qu’elle a eu bien du mérite de tenir aussi longtemps.
Mais malgré la décrépitude elle est restée jusqu’au bout un jouet facile, ultra ludique et incroyablement solide.
Curieusement, plus elle vieillissait plus elle devenait efficace.
Le secret tenait dans la conception merdique de la commande de valve qui prenait un tel jeu qu’à force la valve en question n’ouvrait plus qu’à moitié et, usure du moteur aidant, la pauvre bête ne devait plus cracher que la moitié des chevaux qu’elle était censée avoir.
Pour autant c’était pas un soucis !
J’avais découvert qu’avec moins de watts j’ouvrais plus, je maîtrisais mieux la bête et – libéré de la crainte d’être débordé par le moteur – je prenais confiance dans la partie cycle au point de devenir réellement redoutable sur les petits circuits étriqués sur lesquels on roulait le plus souvent.
Cette moto m’a donné un tel sentiment de maîtrise (même si je n’étais pas dupe et que je savais bien que tout ça n’était pas du vrai cross !) que je n’ai jamais retrouvé un tel plaisir au guidon.
Des années plus tard j’essayais encore de retrouver l’alchimie en serrant systématiquement à fond les valves de mes Katé d’enduro pour faire revivre la magie de mon vieux moteur soufreteux si facile et efficace.
La seule machine avec laquelle j’ai retrouvé cette sensation de dominer le moteur et “un peu” le pilotage a été ma 250 Katé 4 temps d’enduro de 2004.
Un poumon saqué par la presse mais finalement redoutable d’efficacité entre les mains d’un poireau grace à sa facilité toute en molesse !
Mais ma 250 de 83 restera pour toujours la seule moto qui m’ait donné le sentiment de faire absolument ce que je voulais au guidon.
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Merci “wouaïzi” ! :)))
7.9 € TTC
