Bon, plus que quelques heures avant que l’apparente grande majorité d’entre vous se retrouve privée de big.
Le sujet ne me concerne pas directement, même si Lebig a tout de même annoncé que d’ici 5 ans, un magazine cher à mon coeur (et qui contribue à nourrir ma famille) ne sera plus de ce monde.
En conséquence, je n’ai pas de commentaire public à faire sur la qualité et la quantité de contenu que Lebig proposait/proposera et donc si celui-ci justifiera l’investissement demandé (laissons de côté la notion "d’actionnariat", LOL).
Lebig n’est non plus pour moi ni un ami, ni un ennemi mais un collègue comme d’autres qui, comme chacun d’entre nous, semble avoir ses qualités et ses défauts.
Au risque de vous choquer, ce qui me chagrine, sur ce sujet, c’est l’évocation par un certain nombre du "principe" de ne pas payer.
De la manière dont je vois les choses (mais je dois être trop "old school"), une passion se définit, au moins en partie, par le fait que celui qui y succombe "ne compte pas" (d’où le dicton : "quand on aime, on ne compte pas").
Temps, énergie… et aussi (attention, mot tabou !), argent, oui.
Bien sûr, il y a la crise mais elle a bon dos, la crise, à 20€ par… an.
Donc, autant le débat sur le rapport contenu/tarif relève de l’appréciation personnelle de chacun, autant le principe "hors de question de mettre un fifrelin dans quelque chose qui a tout de même trait au coeur de ma passion" m’afflige.
Car voyez-vous, le MX, c’est comme la chaîne alimentaire : chacun y contribue et quand un maillon défaille, c’est l’ensemble qui, à terme, se pètera à coup sûr la gueule.
En d’autres termes, le jour où les passionnés (ou prétendu tels) ne mettront plus un flèche dans l’achat de quoi que ce soit (moto, accessoires, location de circuit, presse, événements, etc), et ben, l’objet de la passion aura tout simplement disparu (putain, voilà que j’ai l’impression de parler comme un taliban-écolo parle de la planète, ça fait bizarre !).
Pour en revenir à Lebig donc, quelque chose me turlupine néanmoins lorsque j’utilise les données qu’il a rendues publiques (il y a quelques jours).
Vendredi dernier, à quelques jours de la date fatidique donc, il en était, selon son propre décompte, à… 1149 abonnés.
Ce qui, même à supposer qu’aucun de ceux-ci n’aient choisi l’option "test 1 mois" à 3 balles, lui conférait alors un chiffre d’affaires annuel provisoire de…. 17 177,55€.
Je n’y connais rien en site internet mais je me doute qu’il y a des frais d’hébergement, d’entretien du site, etc.
Lebig a déjà été en Floride, en Socal, ses "envoyés spéciaux" européens sur une paire de SX, etc. : clairement, les frais de déplacement vont exploser, d’autant qu’il sera, semble-t-il, sur toutes les épreuves US.
Par ailleurs, les permanents et pigistes vont être payés (c’est même l’explication de la nécessité absolue de passer ce cap).
Enfin, que va rapporter la pub s’annonçant à un nombre d’abonnés si modeste (même s’il se multiplie pa trois ou cinq dans les mois qui viennent, ce qui n’est pas forcément joué d’avance), même s’il s’agira de gens motivés et passionnés ?
En partant de 17K€, y’a du chemin et comme dirait l’ancien premier ministre, la pente s’annonce rude.
En d’autres termes, pour quelqu’un qui annonce de façon si péremptoire la fin d’un business plan qui existe depuis des décennies, je trouve, encore une fois sans méchanceté aucune, que le sien apparaît plutôt fragile.
Moët Hennessy, comme on dit parfois (et encore plus à quelques heures du réveillon)…
, le il y a 11 années.
7.9 € TTC
