Non conservé par le team Rinaldi en fin de saison dernière, il a trouvé refuge chez Honda 24 MX, ex-LS Motor, équipe soutenue par Honda Motor Europe, aussi à la veille du lancement de la tournée 2015 se disait-il confiant, au moment d’aborder ce nouveau chapitre de son histoire de crossman pro.
Il faut dire que ce n’est pas sans une certaine impatience que les observateurs attendaient ses débuts en 450 cc à plein temps : le Corse est un costaud et cela fait un bon moment que tout un chacun a compris que non seulement « CC » serait à son affaire en grosse cylindrée, mais que de plus il s’y épanouirait davantage que sur une deux-et-demie sur laquelle il avait un mal fou à loger sa grande carcasse. Carcasse que le petit cube peinait d’ailleurs souvent à déplacer aussi vite que souhaité… Au-delà de sa prestation du MX des Nations 2013 où il était engagé en catégorie Open, Christophe passait déjà bon nombre d’heures au guidon d’une 450 ces dernières saisons, alors qu’il était encore pilote MX2, roulant volontiers aux commandes d’une grosse cylindrée à l’entraînement.
Seulement pour le rookie le début de championnat ne s’est pas déroulé exactement comme prévu : blessé au talon droit juste avant de s’envoler pour le Qatar, notre homme a souffert lors du GP d’ouverture (20/19) et n’en rapporté que trois petits points, à tel point qu’il a même fait l’impasse sur le déplacement en Thaïlande. Heureusement, son pied guéri, le n°23 a pu être du voyage en Argentine. Et là tout s’est nettement mieux goupillé, notamment en première manche, avec une superbe septième place, juste derrière deux autres Honda, celles du HRC menées par Evgueny Bobryshev et Gautier Paulin, ce qui n’a pas manqué de faire son petit effet. La preuve, une nouvelle fois, que le potentiel de l’Ajaccien est immense.
« Rouler diminué n’est jamais facile, j’avais vraiment dû serrer les dents au Qatar. Mais là je retrouve le plaisir de rouler à moto et c’est le plus important ». En effet, s’il est talentueux et rapide, ce n’est un secret pour personne, Charlier a besoin d’être en confiance pour exprimer toutes ses facultés. Donc quid de son adaptation à une autre marque, lui qui jusqu’à présent n’en avait connu qu’une seule et unique ? « Toutes les 450 actuelles sont de très bonnes motos. En ce qui concerne la Honda, je dirai qu’en selle elle donne l’impression d’être plus compacte que ses concurrentes, et c’est un fait auquel il faut s’habituer. Côté moteur la puissance est OK et le reste est une question de réglages, à nous de trouver les bons settings… ». Ce qu’on lui souhaite, bien sûr : à suivre dans le Trentin Haut-Adige dans dix jours !
Info Adam Wheeler www.ontrackoffroad.com – Photo copyright Honda Racing