Fort de six podiums en huit épreuves depuis le lancement du championnat MXGP 2015, le champion du monde n’a jamais caché qu’il était là pour aller décrocher un septième titre consécutif dans la catégorie, son neuvième au total, et il semble bien en train de “serrer les boulons”, comme on dit, en vue de cet objectif.
Certes, il doit encore s’approprier la pâque rouge de leader qui, depuis l’ouverture au Qatar, a été portée par Clément Desalle et est actuellement en possession de Max Nagl, mais ce dernier ayant raté le podium deux GP de suite alors que le pilote Suzuki doit soigner une épaule blessée, le Sicilien s’est rapproché à dix-neuf points du leadership. La pression monte !
La satisfaction, c’est de reprendre deux points à Max, de me rapprocher
L’officiel KTM-Red Bull n’est pas un fan de la piste de Villars, il ne s’en est pas caché, même s’il a remporté la première manche avec autorité. C’était son cinquième succès de l’année, ce qui fait de lui le pilote ayant conquis le plus grand nombre de victoires à ce stade de la saison, le troisième en six manches disputées au guidon de la 450 KTM 2016.
« C’était un GP très compliqué, et j’ai connu des difficultés tout le week-end. La piste, à mon sens, était loin d’être une des meilleures de l’année. On ne pouvait y faire tout à fait ce qu’on voulait, on subissait, en devant rester très prudent. J’ai fait une erreur en seconde manche, je suis mal sorti de la grille et j’ai alors dû forcer mon talent car je voulais prendre un maximum de points, mais sans me mettre par terre… La satisfaction, c’est de reprendre deux points à Max, de me rapprocher ».
Apparemment Cairoli est encore en phase d’adaptation sur la 450, après cinq saisons de domination aux commandes de la 350 SXF. Entre l’Espagne, la Grande Bretagne et la France, il a pu expérimenter trois types de terrains assez différents sur sa nouvelle monture. « Je ne connais pas complètement mes limites, alors que le niveau du championnat s’est indéniablement élevé cette année », dit-il. « Avec la trois-et-demie ça devenait trop difficile de se mesurer à tous ces gars qui vont très vite. OK, à certains endroits elle pouvait m’offrir quelque avantage, mais ailleurs je devais me donner à plus de 100% et risquer la chute… Et je suis déjà assez tombé comme ça ! Je suis très satisfait de mon passage sur la 450, c’est une excellente moto ».
TC 222 n’a pas encore décidé s’il passerait le week-end prochain tranquillement chez lui dans sa nouvelle propriété romaine avant son home GP à Maggiora… Ou s’il irait à Berlin, lui le fan de foot, soutenir son équipe de cœur, la Juventus, lors de la finale de la Champions League. Il a son ticket pour le match mais n’est pas encore sûr de faire le déplacement. En tous cas ce dont il est certain, c’est de la victoire des Italiens face au Barça : « 2-0 ! ».