Il y a à peine plus d’une semaine, au Qatar, alors qu’il évitait le plus possible les innombrables interviews qui toutes lui posaient les mêmes questions, anticipant son duel avec Ryan Villopoto, TC 222 avait dit : « Je pense que cette saison on va me voir à 100%, tandis que l’an dernier je n’étais la plupart du temps qu’à 80%. On ne m’a pas encore vu vraiment à la limite. Les seules fois où j’ai réellement tout donné, c’était au Motocross des Nations, à plusieurs reprises, tandis qu’en championnat du monde, j’ai rarement dû me défoncer à ce point. J’ai donc tendance à croire qu’il me reste une certaine marge de manœuvre, je mets donc tout en œuvre pour être au top de ma forme à partir de la mi-saison, dans la mesure où le championnat a démarré si tôt… Ma blessure au genou aux Nations m’a fait perdre environ deux mois dans ma préparation. Et je ne suis pas encore tout à fait satisfait de la tournure prise par ma guérison, même si je suis déjà pas mal au point de vue vitesse… ».
" On ne m’a pas encore vu vraiment à la limite "
Cairoli a remporté la seconde manche le week-end dernier en Thaïlande, sa première victoire de manche cette année, et cette démonstration de force, du premier virage au drapeau à damiers, constituait en quelque sorte sa réponse à l’outrageuse domination de Villopoto en première manche à Nakhonchaisri. Après l’avoir manqué à Losail (quatrième), le champion sicilien retrouvait les honneurs de la cérémonie du podium pour la première fois de la saison. « Nous avons pu faire très légèrement progresser la moto depuis la semaine dernière, mais il a fait très chaud ici et, bien qu’originaire du Sud de l’Italie, je ne suis pas du tout fan des grosses chaleurs. En tous cas je sais que je peux rouler devant tous les week-ends. Je n’accorde pas tant d’importance que cela aux victoires, du moment que je suis dans le top-5 à chaque manche : ça, c’est impératif. Il y a un paquet de pilotes toujours plus rapides, il faut donc réussir ses départs, à moi de me concentrer toujours plus sur ce point précis ! ».