Double champion d’Angleterre d’Arenacross, en 2015 et 2016, le Valentinois Thomas Ramette est bien décidé à vaincre en France, lui qui s’est incliné devant Xavier Boog lors du SX Tour « outdoor » malgré une égalité de points avec l’Alsacien. Auteur d’un solide 2/1 à Metz, il a d’emblée annoncé ses intentions hivernales en prenant le leadership !
Te voilà déjà aux avant-postes de la saison indoor de SX. Tu n’as pas digéré de perdre la saison estivale de SX ou quoi ?
« Ça a été évidemment difficile à accepter car je l’avais mené cette série, mais c’est la loi du sport. Je ne peux m’en prendre qu’à moi même : si je n’avais pas chuté à la Tremblade, je remportais la saison estivale devant Xavier. Non, ce n’est pas une question de revanche. Vu la configuration du championnat, avec six pilotes capables de gagner une finale entre Cyrille (ndr, Coulon), Soubeyras, Teillet, Izoird, Boog et moi, il est impératif d’engranger un maximum de points à chaque course. Donc d’aller chercher la victoire dès que possible ! A Metz, je me sentais bien et tout s’est parfaitement enchaîné. La salle était petite, mais JLFO et Cédric Lucas ont bien bossé pour rendre la piste sélective, que ce soit dans les whoops ou sur quelques enchaînements. Il y avait moyen de faire la différence et ça m’a permis de signer de belles courses. »
Ça a déjà commencé à frotter entre vous, les gros bras du 450, en tout cas…
« Encore une fois, c’était une salle exigüe et il n’était pas toujours facile de doubler. Le tour faisait 23 secondes. Je n’ai passé qu’une ou deux fois le troisième rapport, lorsque je parvenais à dribbler les whoops. Mais autant te dire que ce n’était pas évident. Seul Cyrille y parvenait bien ! Bref, il arrive qu’on soit obligé de faire sa place mais c’est le jeu. La grille de départ est un peu particulière aussi. Ce sont maintenant des plaques métalliques au sol et il faut qu’on apprenne à sentir l’adhérence. Je suis parti complètement de travers le second soir et j’ai percuté Soub, mais ce n’était pas du tout intentionnel.
« Ça ne me gêne pas d’être catalogué comme un pilote de SX ! »
Quoiqu’il en soit, depuis tes deux titres anglais, tu sembles t’être « décliqué ». On te voit souvent devant en clair !
« C’est vrai que ça se passe bien. C’est un ensemble de choses selon moi. Déjà, je me sens super bien dans le team SR75. Le boss, Geoff Walker est un super mec ; connaisseur, pro, attentionné. Et puis la moto marche fort et me convient parfaitement. Après, je me sens bien physiquement grâce au programme que me prépare Gareth Swanepoel (ndr, l’entraîneur de Cooper Webb) depuis 2015. Il est pote avec Geoff et a proposé de m’aider au travers d’un planning hebdomadaire qui me correspond bien. Enfin, mentalement aussi, ça va pas mal. Je ne vis plus dans le doute, comme en 2014, lorsqu’il m’arrivait de manquer des finales. J’ai réussi à tout mettre bout à bout et ça paye même si c’est beaucoup de boulot. Ma saison a débuté le 2 janvier et depuis, c’est du non stop. J’ai disputé 47 supercross ! Dès qu’une course qui n’interfère pas avec un de mes championnats, l’Arenacross, le Pro Hexis SX ou le SX Tour, se présente, j’y vais. J’accumule beaucoup de roulage et ça me permet de progresser même si au final, je risque d’être catalogué comme un pilote de SX, comme a pu l’être Benjamin Coisy. Mais ça ne me gêne absolument pas. Je ne pense pas être à l’arrêt en MX et surtout, si c’est la solution pour vivre de la moto, ça me convient tout à fait ! »