En remportant la première épreuve du Maxxis British Championship, le championnat britannique, à Lyng le week-end dernier, Tommy Searle a encore franchi un nouveau palier dans sa patiente remontée vers les sommets. Aux commandes de sa KX 450F du Monster Energy Dixon Racing Team l’Anglais de 26 ans avait déjà à peu près réussi sa rentrée en GP, septième au Qatar puis dixième en Thaïlande, et ce succès sur ses terres lui permet de rétablir peu à peu son standing.
« Gagner, quelque course que ce soit, ça fait du bien, ça donne confiance en soi. Les gens viennent vers vous, on vous appelle, on écrit des choses sympa à votre sujet : eh bien on dira ce qu’on voudra mais tout ça, ça fait plaisir ! C’est comme ça qu’on se reconstruit petit à petit… Bien sûr, ce n’est pas un championnat du monde, mais il y a du positif à tirer de ce succès à Lyng, d’autant que j’ai vraiment bien roulé ». Le numéro 100 a remporté les deux manches et cela faisait presque deux ans qu’il n’avait pas décroché de victoire, la dernière remontant à Whitby, une épreuve de championnat british déjà, en 2014.
On sait comme il importe à l’ex-triple vice-champion MX2 de retrouver une place aux avant-postes en GP, après avoir connu trois saisons pourries par des blessures et carrément touché le fond. « J’avais vraiment envie de prouver quelque chose au début de la saison dernière, mais rien n’a voulu fonctionner comme prévu, loin de là. Du coup j’ai dû repartir de zéro cette année, bien décidé à retrouver le niveau auquel, je le sais, je suis capable d’évoluer. Et, pour ce faire, il fallait absolument que je franchisse sans encombre le cap des premières courses de la saison. Que j’évite de me blesser à nouveau, que j’obtienne quelques résultats ne serait-ce que corrects sur lesquels bâtir la suite. On se montre toujours très impatient lorsqu’on se blesse, on veut revenir trop vite, de même les teams vous poussent à rouler sans attendre, voire même encore blessé… Bien sûr, je sais que ça fait partie du jeu mais, lorsque vous êtes confronté à ce genre de situation, ce n’est pas facile à vivre… ».
Aujourd’hui Searle bénéficie du soutien plein et entier de Steve Dixon et d’ailleurs il se dit très heureux du matériel dont il dispose : « J’ai passé une partie de l’hiver aux USA et là-bas j’ai roulé sur une moto stock simplement équipée de suspensions spéciales, profitant d’un deal entre l’équipe et KYB, qui nous fournit du super matos. Steve se démène toujours pour obtenir ce qui se fait de mieux et, même si nous n’avons pas les moyens d’une structure usine, les machines progressent en permanence et nous allons encore avoir toutes sortes de choses à tester au fil de la saison. Ce week-end à Valkenswaard, par exemple, nous utiliserons un nouveau dispositif d’assistance au départ. Il faut parfois être patient, le temps que les pièces arrivent, mais je suis confiant : au plan technique je sais que je vais disposer de tout ce dont j’aurai besoin. A moi de jouer ! ».